Les musulmans au Québec jouissent d’une pleine liberté de culte et d’une égale protection de la loi. En Algérie, les droits élémentaires des non musulmans sont bafoués à tous les jours dans une société dont l’intolérance a pris des proportions inimaginables. Dans un esprit de réciprocité, nous enjoignons les musulmans du Québec de se joindre à nous pour demander au gouvernement du Québec qu’il exige de l’Algérie qu’elle accorde à ses minorités les droits reconnus aux québécois d’origine algérienne.
Depuis l’entrée en vigueur en septembre 2006 d’une loi relative à l’exercice des cultes autres que musulmans en Algérie, des chrétiens se battent quotidiennement pour leurs droits élémentaires malgré le comportement inhumain d’une société qui n’a jamais cessé de vanter son caractère «tolérant». En fait, la réalité quotidienne prouve le contraire.
Le cas de Slimane Bouhafs du village de Zerkoun est un exemple tragique parmi d’autres. Il s’est converti au christianisme, ce qui lui vaut, ainsi qu’à ses enfants, d’être stigmatisé, persécuté et menacé de mort. Ses démarches auprès du gouvernement algérien pour que son droit constitutionnel à la liberté de conscience soit respecté n’ont rien donné. En désespoir de cause, il a saisi le Tribunal pénal international de La Haye. D’autres chrétiens sont jetés en prison pour avoir prié, ils sont surveillés, traqués et menacés, et leurs lieux de culte sont fermés.
La Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles coprésidée par Gérard Bouchard et Charles Taylor a entendu de nombreux groupes de pression musulmans du Québec qui ont développé une grande expertise dans les stratégies politiques, économiques, sociales, juridiques et médiatiques visant à favoriser le plein épanouissement de la minorité musulmane. Ils savent revendiquer leurs droits à la liberté de conscience, à la liberté de manifester leur religion dans l’espace civique et leur droit à une représentation équitable dans les médias et dans la fonction publique.
Nous vous enjoignons, chers concitoyens musulmans (Rachid Raffa, Présence musulmane, CAIR-CAN, Congrès Islamique Canadien (CIC), ISNA Canada et autres), à vous joindre à nous pour demander au gouvernement du Québec qu’il fasse pression sur le président Bouteflika d’Algérie – qui sera de passage dans la Ville de Québec à l’occasion du XIIe Sommet de la Francophonie du 17 au 19 octobre 2008 – pour lui rappeler ses obligations en matière de liberté de conscience, de liberté de culte et de protection contre la christianophobie et l’intolérance. Le président Bouteflika figure sur la liste des nominations pour le prix Nobel de la Paix pour 2008.
Un tel geste de votre part sera beaucoup plus efficace que la mise en oeuvre des recommandations du rapport Bouchard-Taylor pour rehausser votre image auprès de vos concitoyens québécois et lutter contre l’islamophobie que vous dénoncez avec tant de vigueur. Vous êtes très bien placés pour défendre le droit à la liberté de conscience de Slimane Bouhafs et des minorités religieuses qui sont victimes d’intolérance en Algérie et ailleurs.
Nous reproduisons deux articles publiés sur le site Afrique du Nord.com qui décrivent la situation tragique des non musulmans en Algérie. Ces articles sont suivis du texte de mise en contexte d’une Pétition pour le respect de la liberté religieuse en Algérie initiée par le Collectif pour la défense des croyants autres que musulmans en Algérie. Ce texte décrit notamment la loi relative à l’exercice des cultes autres que musulmans en Algérie.
Inquiétantes dérives, par El Waten Tayeb Belghiche, Afrique du Nord.com, le 22 mai 2008
Avec une étrange fébrilité, les autorités algériennes sombrent dans une intolérance inimaginable il y a une année et qui balise le terrain aux forces obscurantistes les plus rétrogrades. En effet, depuis plusieurs mois s’est ouverte une chasse aux Algériens qui se sont convertis au christianisme. Voilà que détenir les Evangiles est devenu un délit passible des tribunaux.
Une chrétienne algérienne vient d’être traînée devant un tribunal à Tiaret et le juge lui a demandé froidement de choisir entre la prison et la mosquée. Du jamais vu depuis l’accession du pays à l’indépendance. Mais aucune autorité n’intervient pour mettre le holà à ce climat délétère qui nuit gravement à l’image de marque de l’Algérie, où ce qui lui en reste, d’autant qu’elle vit une descente aux enfers depuis presque une décennie.
Aucune voix, malheureusement, ne s’élève pour dénoncer cette « chasse aux sorcières » qui est une grave atteinte à la liberté de conscience et une détestable violation de la Constitution, laquelle garantit le libre exercice du culte. Pourquoi un tel silence même chez les forces démocratiques ? Qui a donné les instructions pour mener cette campagne contre la pseudo-évangélisation ? La réalité est que nous sommes dirigés par un pouvoir qui nage en plein dans le mysticisme, au risque de voir des régions s’affronter à d’autres régions.
Le locataire d’El Mouradia (ndlr: palais du président) a lui-même exprimé son intolérance en affirmant sa préférence pour l’islamisme contre la démocratie, et c’est peut-être pour lui faire plaisir, si ce n’est pas lui qui a donné les ordres, que les gouvernants ne veulent pas mettre un frein à cette incroyable dérive. Le peuple algérien est connu pour sa tolérance et pour son respect pour toutes les religions. Il a protégé par exemple les juifs quand, durant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy les pourchassait.
Cette folie anti-chrétienne vise incontestablement à introduire le wahhabisme au cœur de la société algérienne. L’Islam est en train de se répandre en Europe et aux Amériques mais, à ce qu’on sache, les autorités de ces contrées n’ont manifesté aucune inquiétude. Et nous avons tendance à oublier que nous crions au racisme, lorsque par hasard des réticences sont exprimées dans une quelconque ville occidentale contre la construction d’une mosquée.
C’est après avoir épuisé toutes les démarches auprès des autorités nationales algériennes et des instances internationales que Slimane Bouhafs, citoyen de la commune de Bousellam, dans la daïra de Bouandas rattachée à la wilaya de Sétif, plus précisément résidant au village Zerkoun, est arrivé à l’ultime recours, à savoir, saisir par écrit le tribunal international de La haye des Pays Bas.
Le seul «tort» de Slimane Bouhafs est de s’être converti au christianisme en 1997. On constatera que, finalement, la campagne antichrétienne acharnée du pouvoir algérien (avec ses relais y compris une certaine presse écrite soi-disant indépendante et les médias lourds) ne date pas d’aujourd’hui… et cela, même s’il apparaît que la persécution, car il s’agit bien d’une persécution, a atteint les limites de la raison. Quant à la constitution algérienne qui garantit la liberté de conscience et les libertés individuelles, il vaut mieux ne pas en parler puisqu’elle est violée par ceux qui sont censés la faire respecter.
Venons maintenant au cas Slimane Bouhafs du village Zerkoun qui, malheureusement, n’est qu’un cas parmi tant d’autres : Sans exagérer, les chrétiens d’Algérie n’ont «aucun» droit sur le terrain réel et les textes de loi ne servent vraiment à rien…
C’est donc en 1997 que Slimane Bouhafs a choisi de se convertir au christianisme non sans avoir bien réfléchi. Il sera baptisé en 2006. Trois ans auparavant, il rejoint les rangs du MAK, mouvement qui garantit la liberté de culte. Vu la réaction de son intolérant entourage, aurait-il été préférable pour lui de cacher son appartenance ? Ce qu’il faut comprendre, c’est que, Slimane Bouhafs a préféré la voie courageuse de s’afficher et de se défendre au risque de perdre sa vie. En effet, en 2003, un extrémiste envoyé par un groupe de personnes résidantes en France l’a agressé avec une arme blanche. S’il en est sorti vivant, c’est grâce à l’intervention de gens de passage. Cela lui vaudra quand-même huit jours d’hospitalisation.
Si le fait d’être agressé par un extrémiste religieux paraît banal en 2003 (C’était la décennie noire), la suite donnée à cet acte après la plainte de la victime est choquante : C’est le «plaignant» qui est condamné à de la prison avec sursis ! La raison ? Eh bien, cet extrémiste n’aurait accompli qu’un acte de «djihad», c’est-à-dire la défense de la foi… On aurait également trouvé «normal (?)» que Slimane Bouhafs soit persécuté par son entourage borné et intolérant, mais quand les autorités s’y mettent en violant (rappelons-le) la constitution, cela devient autre chose. Malheureusement, ce n’est que le début du cauchemar pour Slimane Bouhafs.
Même le président de la république, saisi par Slimane Bouhafs espérant faire aboutir son recours, celui-là même qui est sensé être le premier à faire respecter la constitution algérienne, a préféré fustiger tous ceux qui ont fait d’autres choix que l’Islam : C’était dans un de ses discours à Constantine. Dans ce cas, on aimerait bien savoir comment Abdelaziz Bouteflika ose espérer avoir le prix Nobel de la… paix (En effet, son nom a été retenu) alors qu’il s’est lancé dans une «guerre» antichrétienne : C’est ridicule.
Puisque le président de la république en personne «bénit» les «croisades du 21ème siècle», comment s’étonner, dans ce cas, que les représentants du ministère des affaires religieuses (les imams) passent leur temps à condamner ceux qui ont choisi d’être chrétiens ? Et puis, de quel droit se substituent-ils à Dieu, seul habilité à juger les êtres humains ? Comme si cela ne suffisait pas, la persécution ne se limite pas à la seule personne de Slimane Bouhafs, mais, même ses enfants subissent les pressions et les menaces. Pourtant, ces derniers obtiennent de bonnes notes à l’école. Mais, alors que leur bonne éducation et leur assiduité à l’école est exemplaire, la société ne les voient que comme… des «mécréants», comme si les chrétiens ne sont pas des croyants !
Relater en détails le cauchemar de Slimane Bouhafs et sa petite famille n’est pas une affaire d’un simple article… sans oublier que c’est toute la communauté chrétienne qui est persécutée par une société qui ne cesse de leurrer tout le monde en se disant «tolérante» : C’est faux et c’est démontré. De notre côté, nous parlerons, sans exagérer, d’inhumanisme. Sinon, comment expliquer alors que Slimane Bouhafs soit exclu de toute forme d’aide sociale malgré son invalidité ? Comment expliquer aussi la destruction de son dossier de demande de logement social alors que son habitation actuelle (donnée par son père) est menacée d’effondrement ?
Nous terminerons par saluer le courage de Slimane Bouhafs qui a préféré lutter pour ses droits en «osant» (C’est le terme puisque, nombreux sont ceux qui ont peur) s’afficher d’abord, et de saisir qui de droit ensuite. En effet, tous les recours possibles au niveau national et international ont été épuisés: Le ministère de la justice, de l’intérieur ainsi que le président de la république. L’Etat algérien ayant préféré encourager l’extrémisme en violation de la constitution, Slimane Bouhafs, connaissant les droits et ne s’étant pas découragé, s’est tourné donc vers les instances internationales. C’est ainsi que le Vatican, l’ONU, la FIDH et l’Union Européenne ont été saisies. Si l’UE s’est déclarée «incompétente» faute de conventions et, donc, de prérogatives, le Vatican n’a pas été insensible puisqu’il a dépêché sur place un envoyé.
Voilà pourquoi la Cour Pénale Internationale de La haye (Pays Bas) a été saisie. Cette instance a répondu pour informer Slimane Bouhafs de l’enregistrement de sa plainte contre l’injustice en Algérie tout en l’assurant que cette affaire recevra toute l’attention voulue conformément au statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. En attendant Slimane Bouhafs se bat quotidiennement pour ses droits élémentaires sans se passer de ses convictions malgré le comportement inhumain d’une société qui n’a jamais cessé de vanter son caractère «tolérant». En fait, la réalité quotidienne prouve le contraire.
QUE SE PASSE-T-IL POUR LES CHRETIENS EN ALGERIE ?
Collectif Algérie – Pour la défense des Croyants autres que musulmans en Algérie, texte de l’article de mise en contexte accompagnant une Pétition pour le respect de la liberté religieuse en Algérie
Fermetures d’églises et arrestations. A ce jour, 25 communautés chrétiennes
algériennes se sont vues notifier l’ordre de cesser toute activité (16 églises
appartenant à l’Eglise protestante d’Algérie (EPA) et 9 églises protestantes
indépendantes).
Les chrétiens sont surveillés de près. Certains commissaires de police exigent des responsables des communautés locales la liste de toutes les personnes présentes au culte, le texte de la prédication ainsi que le nom du prédicateur.
Plusieurs personnes ont récemment fait l’objet de poursuites judiciaires en Kabylie et ont été entendues devant le tribunal de Tizi-Ouzou.
Voici un résumé des derniers événements
Le 29 mars 2008, une jeune femme a été arrêtée à un point de contrôle à l’entrée de Tiaret. Dans son bagage, elle avait 6 livres sur le christianisme. Elle a été relâchée après 24 heures en garde à vue au commissariat, et après avoir été présentée devant le procureur. Elle devra passer devant le juge le 12 mai 08, au motif qu’elle pratique une religion «autre que musulmane».
Le 26 mars, Hugh Johnson, ancien président de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA) a dû quitter le pays après un arrêté d’expulsion daté du 25 février. Il habitait l’Algérie depuis 45 ans.
Le 21 mars, deux chrétiens ont été interpellés par la police alors qu’ils voyageaient de Tizi Ouzou à Bejaia. A eux deux, ils transportaient onze bibles. Ils ont été libérés le lendemain soir. A ce jour, ils craignent des poursuites judiciaires pour prosélytisme.
Le 5 mars 2008, un chrétien accusé de prosélytisme a été acquitté. Le tribunal a en effet estimé qu’il y avait provocation de délit, car ce sont des policiers qui l’avaient contacté pour lui demander cinq bibles. Une autre personne, accusée et poursuivie pour des faits similaires, vient pourtant d’être condamnée le 9 avril 2008, à deux années d’emprisonnement avec sursis et 1 000 € d’amende…
La situation se dégrade donc puisqu’il y avait, là aussi, provocation de délit.
Le 26 février 2008, un chrétien a été condamné à un an d’emprisonnement et d’une amende de 100 euros. Laissé pour l’instant en liberté, il attend la publication du jugement pour pouvoir faire appel.
Le 27 janvier 2008, trois responsables protestants ont été jugés sans comparution ; ils ont appris début février leur condamnation à 3 ans de prison et 500 000 dinars (5000 euros) pour avoir «proféré des injures contre la religion et la personne du prophète».
En décembre 2007, le directeur chrétien d’une école primaire en Kabylie a été
suspendu par le ministère de l’Education. Selon le ministère, ce directeur aurait utilisé l’établissement scolaire à des fins d’évangélisation. Le ministre des affaires religieuses,
M. Bouabdallah Ghoulamallah, s’est félicité de cette décision, pour «incitation au christianisme et non-respect du programme scolaire». Pourtant, le directeur nie les accusations portées à son encontre.
Les catholiques sont aussi concernés par cette campagne de répression
Le 30 janvier, un prêtre catholique français Pierre Wallez, a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal de Maghnia, ville frontière avec le Maroc, pour avoir rendu visite à un groupe de chrétiens camerounais et prié avec eux.
Henri Teissier, l’archevêque d’Alger, a expliqué qu’au cours de l’année 2007, les
catholiques ont rencontré toutes sortes de tracasseries administratives : «invitations à quitter le pays, fermeture du centre social de Corso, expulsion de quatre volontaires brésiliens de la communauté de Salam, refus de visas».
Qui sont les chrétiens algériens ?
Le christianisme existe en Algérie depuis le 1er siècle après Jésus-Christ. Saint
Augustin en est une des figures les plus célèbres. Ce n’est que vers le 7ème siècle après J-C que l’Islam s’imposera progressivement comme religion dominante. Néanmoins, la présence chrétienne n’a jamais disparu en Algérie.
En Algérie, et de manière plus marquée en Kabylie, depuis une quinzaine d’années un nombre croissant de musulmans a fait le choix de devenir chrétiens; et ce, dans le respect de la Constitution algérienne qui stipule que la liberté de conscience et la liberté d’opinion sont inviolables (article 36) et que les libertés d’expression, d’association et de réunion sont garanties au citoyen (article 41).
Pourtant, ces chrétiens connaissent des pressions croissantes de la part des autorités. La plupart d’entre eux font partie de l’Eglise Protestante d’Algérie (EPA), association en 1972. Cette structure est reconnue officiellement et compte 32 communautés plus une vingtaine en instance d’adhésion. L’EPA est à ce jour composée et dirigée uniquement par des chrétiens algériens.
Que dit la loi relative à l’exercice des cultes autres que musulmans en Algérie?
Depuis l’entrée en vigueur de cette loi en septembre 2006, les chrétiens algériens, au travers de l’EPA n’ont cessé de demander des précisions concernant la mise en conformité de leurs lieux de cultes. Ils n’ont à ce jour reçu que des réponses évasives et se trouvent dans l’impossibilité de sortir de l’impasse dans laquelle la loi les a placés. Par ailleurs, certains articles de la loi sont très inquiétants pour le devenir des croyants algériens non musulmans. Notamment les articles suivants:
L’article 10 prévoit une peine d’emprisonnement d’1 an à 3 ans et une amende de 250.000 à 500.000 dinars pour les personnes qui tentent d’inciter une partie des citoyens «à résister à l’exécution des lois ou aux décisions de l’autorité publique», ou «à la rébellion», que ces tentatives se fassent «par discours prononcé ou écrit affiché ou distribué dans les édifices où s’exerce le culte «ou encore par» tout autre moyen audiovisuel». La peine d’emprisonnement est aggravée (3 à 5 ans) ainsi que l’amende (500.000 à 1 million de dinars) si le coupable est un homme de culte.
L’article 11 prévoit une peine d’emprisonnement de 2 à 5 ans ainsi qu’une amende de 500.000 à 1 million de dinars pour quiconque :
1. «incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un
musulman à une autre religion, ou en utilisant à cette fin des établissements
d’enseignement, d’éducation, de santé, à caractère social ou culturel, ou institutions de formation, ou tout autre établissement, ou tout moyen financier»
2. «fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages
audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman».
A l’article 12, il est précisé que toute personne qui «a recours à la collecte de quêtes ou accepte des dons sans l’autorisation des autorités habilitées légalement» est puni d’un emprisonnement d’1 à 3 ans et d’une amende de 100.000 à 300.000 dinars
A l’article 13, il est prévu une peine d’emprisonnement d’1 à 3 ans et une amende de 100.000 à 300.000 dinars pour quiconque «exerce un culte contrairement aux dispositions des articles 5 et 7», «organise une manifestation religieuse contrairement aux dispositions de l’article 8», ou encore «prêche à l’intérieur des édifices destinés à l’exercice du culte, sans être désigné, agréé ou autorisé par l’autorité religieuse de sa confession, compétente, dûment agréée sur le territoire national et par les autorités algériennes compétentes».
Voir aussi:
Algérie – La persécution des chrétiens se poursuit
Algérie – Les chrétiens sont pourchassés
Algérie – Un prêtre catholique condamné à la prison pour avoir prié
Algérie – L’église protestante en danger
Alerte à la christianophobie – Les chrétiens persécutés par l’islam, par Thomas Grimaux
Algérie – Selon le premier ministre : « la société algérienne » a pour Constitution « le Coran »