Ayaan Hirsi Ali sur CNN;
« We are having a debate about POLITICAL islam »
Ayaan Hirsi Ali répond clairement: «L’islam n’est pas une religion européenne». L’islam a été apporté de l’étranger par des migrants européens, qui pratique une religion et n’a strictement aucun rapport avec les croyances et les valeurs européens, ils deviendront européens qui leur permettront de pratiquer « la dimension spirituelle » de l’islam. Ils peuvent pratiquer leur religion sans problème. Il y a un conflit clair, confirmé par l’actualité, entre ces valeurs européennes et la dimension politique et sociale de l’islam (l’islamisme). Il ne s’agit pas de spiritualité, mais bien d’une opposition de fond. Il est aussi question de la doctrine du djihad. Tariq Ramadan évite la question et comme au Québec, on se sert du voile pour détourner l’attention du vrai problème, le politique.
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Le Devoir 15 février 2010
Par Marc Lebuis au nom de l’équipe de Point de Bascule
Note biographique sur Ayaan Hirsi Ali:
Ayaan Hirsi Ali est une femme politique somalienne et néerlandaise, née à Mogadiscio en Somalie, À l’âge de cinq ans, alors que son père est en prison pour des raisons politique, sa grand-mère s’arrange pour faire exciser Ayaan et sa soeur à l’insu de leur mère qui doit souvent voyager. Elle a été scolarisée dans une école coranique pour jeunes filles. Le 24 juillet 1992, après avoir été mariée de force par son père à un Somalien vivant au Canada, et alors qu’elle est en transit en Allemagne, hébergée par un lointain cousin, et en attente de son visa pour rejoindre son “mari”, elle s’enfuit aux Pays-Bas où elle obtient l’asile politique. Elle poursuit ses études de philosophie politique à Leyde et est naturalisée en 1997. De 1995 à 2001, elle travaille également comme traductrice et interprète pour la justice néerlandaise et pour les services d’immigration.À partir de 2001, chercheuse dans un think tank du Parti du travail des Pays-Bas, elle se spécialise sur l’intégration des femmes étrangères et plus particulièrement musulmanes. Elle constate à cette occasion la permissivité de la société néerlandaise envers les discriminations faites aux femmes musulmanes au nom du communautarisme.
Elle déclare «ne plus [croire] en Dieu depuis les attentats du 11 septembre 2001» et se livre dans un entretien accordé au quotidien Trouw à de violentes attaques contre l’islam, Mahomet et le Coran en traitant notamment «Mahomet de terroriste et de pervers». Elle est ensuite désavouée par le parti travailliste pour son interprétation «réactionnaire et anti-islamique» des attentats du 11 Septembre.
Elle quitte alors ce parti et, en novembre 2002, elle adhère au parti libéral (droite néerlandaise) où elle peut davantage faire valoir ses idées. Elle est élue a la deuxième chambre des États-Généraux en 2003 et réussit alors à faire adopter une proposition de loi réprimant sévèrement la pratique de l’excision. Durant cette période, elle écrit de nombreux articles fustigeant ce qu’elle appelle les dangers du communautarisme, qu’elle voit comme un obstacle à l’intégration; elle considère qu’il n’y a «pas de cohabitation possible entre l’islam et l’Occident.»
Après l’assassinat de Theo van Gogh par Mohammed Bouyeri, en novembre 2004, l’assassin avait laissé sur le corps de la victime une liste des futures cibles transpercée par le poignard où son nom figure en tête; elle s’enfuit aux États-Unis, pays dans lequel elle reçoit le soutien officiel du think-tank American Enterprise Institute. Mais, aux États-Unis, certains membres du camp républicain d’abord favorables à sa cause la désavouent et elle n’obtient pas la nationalité américaine.
Une autre affaire concomitante l’aurait incitée à quitter le pays. Cible initiale du meurtrier de Theo van Gogh, elle bénéficiait d’une protection policière. Les désagréments de cette protection pour le voisinage sont à l’origine d’une plainte. La Cour d’appel donne raison à ses voisins, déboutés en première instance, et décide l’expulsion de la députée. Ensuite l’American Enterprise Institute avance la date de son entrée en fonction.
Le 22 octobre, dix-neuf intellectuels français signent une lettre de soutien dans laquelle ils dénoncent dans l’attitude des Pays-Bas la «lâcheté inacceptable d’un gouvernement d’Europe», et demandent que la France assure la protection de Ayaan Hirsi Ali et lui accorde une «citoyenneté française honorifique».
Le 10 février2008 Ayaan Hirsi Ali se rend à Paris pour y recevoir le premier prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes. De nombreuses personnalités du monde intellectuel et du monde politique, parmi lesquelles Ségolène Royal, sont présentes à la cérémonie. La secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme Rama Yade déclare à cette occasion que l’octroi à Ayaan Hirsi Ali de la nationalité française «peut être totalement examiné» et lit un message du président Sarkozy préconisant une prise en charge de la protection par l’Union européenne pour toutes les personnalités menacées, au-delà du seul cas d’Ayaan Hirsi Ali.
«Naturellement membre du parti travailliste» – la formule est d’elle – elle se trouve en désaccord avec lui en ce qui concerne les relations que la société doit entretenir avec les communautés étrangères.
Source: Wikipédia