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Newt Gingrich : Nous sommes en train de perdre autant face au jihad violent que face au jihad idéologique

By Point de Bascule | on March 26, 2015 |

ORIGINAL ENGLISH VERSION on NationalReview.com / WebArchive – Archive.Today
Traduction française de Point de Bascule

Gingrich Islamist threat Natl Rev WP

Adresse originale : http://www.nationalreview.com/article/415984/were-losing-war-against-radical-islam-newt-gingrich

Auteur : Newt Gingrich (Speaker à la Chambre des représentants à Washington de 1995 à 1999)
Référence : National Review, 26 mars 2015 (Version internet)

Original title: We’re Losing the War Against Radical Islam

Le Congrès [américain] doit élaborer une stratégie pour défaire à la fois le jihad violent et le jihad idéologique (cultural jihad).

Mardi, sous le leadership du président Michael McCaul, le comité de la Chambre sur la sécurité intérieure des États-Unis a tenu la première d’une série d’audiences importantes sur la menace posée par l’islam radical.

Comme je l’ai mentionné dans mon témoignage, il est essentiel que le Congrès des États-Unis entreprenne un examen en profondeur et honnête de la guerre globale dans laquelle nous sommes engagés avec les islamistes. Cet examen va nécessiter qu’un certain nombre de comités coordonnent leurs efforts puisqu’il concerne, notamment, les services de renseignement, les forces armées, les affaires étrangères, la justice et la sécurité intérieure.

Trois constats importants et désolants sur la situation actuelle doivent nous amener à revoir en profondeur et sans autocensure la position dans laquelle nous nous trouvons.

Ces trois constats, fondés sur des faits, mènent à croire que les États-Unis se dirigent vers une crise qui pourrait menacer jusqu’à notre propre survie.

Tout d’abord, il convient de reconnaître qu’après 35 ans de conflits qui remontent à la prise de l’ambassade américaine à Téhéran et à la crise des otages qui s’en suivit, les États-Unis et leurs alliés sont en train de perdre la guerre longue et globale contre les islamistes.

Nous sommes en train de perdre autant face au jihad violent que face au jihad idéologique.

Le jihad violent s’est manifesté à Paris, en Australie, en Tunisie, en Syrie, en Irak, en Libye, en Égypte, à Gaza, au Nigéria, en Somalie, en Afghanistan et au Yémen, pour ne nommer que les sites les plus connus de cette violence.

Le jihad idéologique est beaucoup plus insidieux et, d’une certaine façon, plus dangereux. Il s’attaque à notre capacité de réfléchir et d’avoir une discussion honnête sur les étapes qui sont nécessaires à notre survie. Le jihad idéologique triomphe quand le Département de la défense décrit l’attaque terroriste de Fort Hood comme un cas de «violence au travail».

Le jihad idéologique triomphe quand le président [Obama] parle de «violence aveugle» (‘randomly shoot’) pour décrire les meurtres perpétrés par des terroristes islamistes contre des gens qui appartenaient à des groupes très spécifiques à Paris.

Le jihad idéologique triomphe quand l’administration [Obama] censure des manuels de formation et des conférenciers pour ne pas irriter des susceptibilités et qu’elle empêche que l’idéologie religieuse qui unit les islamistes puisse être explicitement mentionnée.

Durant les 14 années qui se sont écoulées depuis les attaques du 11 septembre 2001, nous avons fait des efforts considérables pour nous désarmer intellectuellement et moralement afin de satisfaire ceux qui mènent le jihad idéologique. Ces derniers manifestent une agressivité croissante pour tenter de définir comment nous devons penser et parler.

Le deuxième constat est un pattern dangereux : notre système de renseignement a été méthodiquement restreint et manipulé pour produire de fausses explications et supprimer ou rejeter des faits et des analyses qui concernent ceux qui cherchent à nous tuer.

Par exemple, des preuves indiscutables démontrent qu’on a présenté au peuple américain des analyses trompeuses au sujet d’Al-Qaïda basées sur des traductions très partielles d’à peine 24 des 1,5 million de documents saisis lors de la capture de Ben Laden. Un nombre d’analystes extérieurs ont suggéré que la divulgation sélective d’un petit nombre de documents visait à présenter Al-Qaïda comme une organisation plus faible qu’elle ne l’était en réalité. Les analystes extérieurs font valoir que la consultation d’un plus grand nombre de documents aurait permis de conclure qu’Al-Qaïda était en train de doubler en importance au moment même où le gouvernement [américain] soutenait qu’elle s’affaiblissait. Cette analyse est confirmée par des données empiriques sur le terrain. De plus, les responsables se sont délibérément traînés les pieds quand est venu le moment de tirer avantage de cette mine d’information extraordinaire.

Autant le lieutenant-général Mike Flynn, l’ancien directeur de l’Agence de renseignement à la Défense, que le colonel Derek Harvey, un analyste de premier plan en matière de terrorisme, ont décrit cet accès délibérément limité aux documents Ben Laden.

Un certain nombre d’employés affectés au renseignement ont décrit la censure imposée par leurs supérieurs qui vise à prévenir que les renseignements qui ne concordent pas avec la version officielle ne soient simplement pas rendus publics.

Le Congrès [américain] devrait envisager l’adoption d’une loi qui rendrait illégal de commander à des employés affectés au renseignement de falsifier des informations ou des analyses. Baser la politique américaine en matière de sécurité sur des distorsions politiques de la réalité est une pratique très dangereuse qui pourrait mener à une lourde défaite. Le Congrès a l’obligation de s’assurer que le peuple américain soit informé de la vérité et qu’il puisse débattre des politiques à adopter dans une atmosphère basée sur les faits.

Le troisième constat c’est que nos élites politiques ont refusé de définir qui sont nos ennemis. Leur ignorance délibérée a rendu impossible la mise en place d’une stratégie efficace pour défaire ceux qui veulent détruire notre civilisation.

Ainsi, le propre secrétaire de presse du président [Obama] fait des efforts considérables pour ne pas identifier ceux qui ont recours à la violence comme étant des radicaux islamistes. Josh Earnest a déclaré qu’un tel qualificatif ne décrit pas «précisément» nos ennemis et leur donne de la légitimité.

C’est un double-discours orwellien. Les radicaux islamistes n’ont pas besoin d’être délégitimés. Ils ont besoin d’être défaits. On ne peut pas défaire ce qu’on ne peut pas nommer.

Il y a eu un désir désespéré chez nos élites de ne parler que du terrorisme plutôt que de la motivation derrière ces actions. Il y a eu un désir profond d’éviter les motivations religieuses et culturelles derrière les actions des jihadistes. Il y a une hostilité incroyable envers tout effort pour étudier ou enseigner l’histoire de ce genre d’actions qui remontent au septième siècle.

Puisque nos élites refusent de prendre en considération les motivations religieuses et historiques de nos adversaires ainsi que leurs habitudes, on répond toujours de la même façon après chaque attaque contre notre mode de vie. On n’essaie jamais d’en apprendre davantage sur ce qui motive vraiment nos adversaires. C’est seulement lorsqu’on aura maîtrisé ce qui motive et ce qui forme nos adversaires qu’on va cesser de répondre avec les mêmes tactiques qui ne marchent pas et qu’on va finalement commencer à faire des gains dans cette longue guerre.

Actuellement, chaque nouvel événement, chaque nouveau groupe, chaque nouveau procédé est traité comme un phénomène isolé, comme s’il ne faisait pas partie d’un combat plus vaste qui a une longue histoire et dont les racines profondes remontent 1 400 ans en arrière.

Il y a une volonté de réduire la portée des actions qui sont menées. Au début, le centre d’attention était Al-Qaïda. Puis, ce furent les Taliban. Maintenant, c’est l’État islamique. Ça commence à être Boko Haram. Tant que les élites peuvent traiter chaque nouvelle éruption comme un phénomène isolé, elles peuvent éviter d’avoir à admettre qu’il s’agisse d’un mouvement global, planétaire qui est décentralisé mais pas désordonné.

Il y a des liens entre Minneapolis et Mogadiscio. Il y a des liens entre Londres, Paris et l’État islamique. Al-Qaïda existe sous plusieurs formes et sous plusieurs noms. Nous faisons face à un recrutement sur internet à travers la planète. Les islamistes tentent de contacter des personnes dont nous n’aurions jamais pensé qu’elles auraient pu être sensibles à ce genre d’appel.

Nous avons refusé de mettre en application les connaissances et les leçons de l’histoire alors que nos ennemis ont été enclins à étudier, apprendre, repenser leur approche et évoluer.

Ceux qui mènent le jihad idéologique ont appris notre langue et nos principes : liberté de parole, liberté de religion et tolérance. Ils invoquent ces principes pour nous défaire même s’ils n’y croient pas. Nous nous conformons à leur plan de match sans même réaliser combien c’est absurde d’avoir des gens qui n’acceptent pas d’églises, pas de synagogues, pas de temples dans leur pays d’origine venir définir chez nous une sensibilité multiculturelle totalement à leur avantage qui ne permet pas, essentiellement, qu’on puisse critiquer leurs idées.

Nous élites se sont moralement et intellectuellement désarmées en refusant d’étudier l’histoire récente, celle des 35 dernières années de guerre contre les islamistes, et en refusant de regarder plus profondément pour comprendre les racines de l’idéologie et du système politico-militaire sur lequel nos ennemis se basent pour mener le jihad militaire et le jihad idéologique.

Une des grandes menaces à l’indépendance des États-Unis c’est l’entrée incessante d’argent étranger dans notre infrastructure intellectuelle et politique qui vise à influencer notre façon de penser et à limiter la gamme de nos options. Le Congrès doit adopter de nouvelles lois pour protéger les États-Unis contre cette sorte d’influences étrangères toujours plus importantes et audacieuses.

Sun Tzu dans L’art de la guerre, écrit 500 ans avant notre ère, a averti que «toutes les guerres sont basées sur la tromperie». Nous vivons à une époque où nos ennemis nous trompent et où nous élites se leurrent elles-mêmes et nous leurrent. La tromperie et la malhonnêteté de nos élites n’est ni accidentelle, ni le fruit d’un manque d’information. Elle est délibérée et volontaire. Elle est causée en grande partie par cet afflux d’argent étranger et d’influence étrangère.

Nous devons clairement identifier nos ennemis avant de pouvoir élaborer des stratégies pour les défaire.

Nous avons perdu 35 années depuis que la guerre a commencé.

Nous nous sommes affaiblis alors que nos ennemis se sont renforcés.

Le Congrès a le devoir de rechercher la vérité et de penser en profondeur aux stratégies qui sont requises et aux structures qui devront être mises en place pour appliquer ces stratégies.

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Tags: CongrèsdjihadGingrichJihadjihad_idéologiqueMcCaul

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