Sur le voile, nous vous recommandons: La femme dans l’islam, une déesse opprimée, par le philosophe Radu Stoenescu. Dans cet article, Stoenescu expose «les raisons profondes de la pérennité du débat autour du voile et les enjeux colossaux qu’il recouvre».
Lisez aussi : Une musulmane devenue chrétienne parle du hijab. Shamim Hung écrit que: «Le port du hijab ne protège pas nécessairement la femme musulmane ni ne garantit sa dignité. Quand je portais le hijab, je pensais que c’était plutôt cool. Je me sentais protégée, modeste et féminine. Je ne le porte plus car je suis devenue chrétienne et j’ai vu avec plus de clarté l’aspect négatif des attitudes à l’égard des femmes musulmanes. Le fanatisme sur la modestie n’a pas favorisé l’émergence de sociétés qui respectent les femmes comme des êtres humains plutôt que des objets sexuels. En fait, c’est le contraire qui est vrai».
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Tone Kristin Kara est devenue musulmane et apprécie le voile. Elle conseille aux femmes norvégiennes de se convertir.
Tone, 42 ans, a donné une allocution samedi dernier lors d’un séminaire sur l’islam à l’Hôtel Opéra à Oslo. Elle est norvégienne, travaille comme professeur et vit comme une musulmane chiite. Il y a huit ans, elle a rencontré un musulman chiite libanais. Elle était alors chrétienne et disait qu’elle le resterait.
«J’ai dit clairement que j’avais ma religion et que je n’étais pas d’accord avec la sienne. Puis j’ai commencé à lire beaucoup sur l’islam», dit-elle.
Le temps a passé et la femme de Østfold, qui avait été très active dans la communauté chrétienne, a commencé à être sérieusement enthousiaste sur l’islam. Elle trouvait que l’islam était «plus logique» que le christianisme.
Il y a trois ans, elle s’est procuré un hijab et a couvert sa tête presque complètement.
Q: Comment était-ce pour vous, une norvégienne, de vous couvrir soudainement?
R: Je n’avais pas hâte. Ce n’était pas si facile au début, mais le coran dit que je devais le faire. Je dois assumer les conséquences de ma foi. Au début, j’ai senti que je perdais ma personnalité et que j’étais devenue très anonyme. Mais comme convertie, j’ai eu des compliments de la part d’autres musulmanes. Par ailleurs, un musulman ne doit jamais rechercher les compliments.
Tone souligne que son mari ne l’avait pas du tout obligée à se convertir et à porter un hijab, mais qu’il lui avait enseigné beaucoup de choses sur cette religion. Ils sont les parents d’une fille de 16 mois, mais Tone a une fille de 18 ans qui n’est pas musulmane.
Q: Que pense votre fille de votre conversion?
R: Ce n’est pas facile pour elle, elle répond en peu de mots.
Q: Que pensez-vous des femmes norvégiennes maintenant que vous êtes musulmane?
R: Je ne les regarde pas de haut. Je ne veux pas changer. Mais je tiens à changer la société.
Q: Quel est le problème avec la société?
R: Rien de va plus comme avant. Prenons par exemple les vêtements. À 16 ans, une fille s’habille comme si elle était plus âgée, elle va à la discothèque et n’a pas un contrôle total sur les conséquences possibles, comme le viol. Pourrait-on l’éviter si les femmes s’habillaient correctement? Je crois que le nombre de viols pourrait être réduit de moitié. Qu’est-ce qui est le plus important? Réclamer le droit de s’habiller comme on veut, ou se prémunir contre une situation dangereuse?
Mais elle dit clairement qu’elle ne signifie pas par là que «tous les hommes sont dangereux».
Après sa conversion, elle a rencontré des obstacles dans la société norvégienne, notamment avec les médias et la publicité.
«Les gens ne devraient pas s’exposer, se montrer nu. Il y a de grandes parties du corps qui ne doivent pas être vues. Regarder la télévision me pose donc un dilemme moral. Je suis provoquée quand j’allume la télé et regarde ce qui est diffusé, en particulier sur TV3. Je dois zapper souvent».
Tone pense que les femmes doivent couvrir leurs cheveux et leur cou. Elle-même peut montrer ses mains et ses pieds. Mais elle ne peut pas toucher les hommes, de sorte qu’elle ne peut pas serrer la main. Un homme non plus ne peut serrer la main d’une femme.
Q: Si vous pouviez changer trois choses dans la société, quels seraient-elles?
R: J’interdirais de montrer la nudité et la sexualisation, j’interdirais l’utilisation du sexe dans l’espace public (annonces, films, TV, etc.). J’offrirais une meilleure éducation favorisant la compréhension entre majorité et minorités. J’établirais des lieux réservés aux femmes, tels que les piscines, etc
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Tone se laisse volontiers photographier, mais il lui est strictement interdit de montrer des photos d’elle-même datant de l’époque où elle vivait comme chrétienne et ne portait pas le foulard.
Q: Êtes-vous heureuse?
R: Oui, je le suis. Je suis beaucoup plus en sécurité.
Q: Êtes-vous opprimée?
R: Absolument pas.
Q: Recommandez-vous aux femmes de se soumettre à l’islam?
R: Oui, je le recommande. Nombreuses sont celles qui diront peut-être alors, «oui, cela est juste ».
Kari Vogt, professeur associé d’histoire religieuse à l’Université d’Oslo, dit qu’environ 1000 Norvégiens se sont convertis à l’islam, mais que les données sont peu fiables puisque la dernière étude a été réalisée dans les années 1990. Il y avait environ 500 convertis en 1995. Mais elle ajoute qu’il est connu qu’il y en a davantage en Suède et au Danemark qu’en Norvège.
Elle dit aussi qu’il est certain qu’il n’y a pas de diminution du nombre de Norvégiens qui se tournent vers l’islam.
Ashad Jamil, porte-parole pour le Centre culturel islamique à Oslo, confirme que plusieurs Norvégiens s’étaient convertis dans leur mosquée. «Oui, il y a une conversion de temps en temps. Dans le passé il y avait plus d’hommes que des femmes».
Il est heureux de voir des Norvégien se convertir.
«Tous sont les bienvenus. La mosquée est ouverte à tout le monde. Je suis certainement curieux de savoir ce qui a déclenché le processus. Leurs raisons varient beaucoup».
Kari Vogt pense que beaucoup de femmes se marient avec des hommes musulmans et y puisent leur inspiration. Elle rappelle également que bon nombre de ces femmes converties apprécient le cadre clair et précis que l’islam leur procure.
«Elles vivent dans un vaste monde sans normes. Et puis elles trouvent l’islam», explique-t-elle, ajoutant: «C’est peu commun d’être très conservateur, mais certains le sont».
MISE À JOUR
Après que iOslo.no ait publié samedi l’histoire de la musulmane norvégienne Tone Kristin Kara Ali, les réactions musclées ne se sont pas fait attendre. L’un de ceux qui est choqué est Jøran Kallmyr (FrP) du Conseil pour le bien-être et les services sociaux d’Oslo.
Kallmyr pense que l’interview de Tone est loin d’être une lecture décente. «Le jour où nous dirons aux norvégiennes qu’elles doivent se couvrir pour ne pas être violées, nous aurons perdu le bien le plus précieux dans notre société: la liberté», a-t-il dit à iOslo.no.
Kallmyr fait remarquer que 2 violeurs sur 3 à Oslo sont d’origine «non occidentale». «Cela démontre que ça a quelque chose à voir avec l’attitude envers les femmes. Beaucoup d’entre eux ont une mauvaise attitude envers les femmes et ne respectent pas beaucoup les norvégiennes parce qu’elles ne se couvrent pas», dit-il.
Kristin Tone tient à modérer quelque peu ses propos: «Il n’y a pas de rapport entre le fait d’être musulmane et d’éviter le viol. Une femme, même peu couverte, devrait être pleinement respectée. Il n’y a pas de viol où je pense que c’est la faute de la femme. C’est toujours la faute de l’agresseur», dit-elle, ajoutant: «Mes vues sont personnelles. Est-ce que je tiens à ma sécurité ou à la liberté de m’habiller sensuellement? Tout le monde devrait y penser».
Q: Les musulmans devraient-ils être autorisés à dicter la façon dont les gens doivent s’habiller pour éviter le viol?
R: Non. Je suis pour la liberté. Je tiens à exprimer qu’il n’est pas nécessaire de porter un foulard. Je ne parle pas des vêtements musulmans.
Q: OK. Pensez-vous que les Norvégiennes doivent se couvrir afin d’éviter d’être violées?
R: Non. Mais en pratique, je pense que les femmes réduisent les risques si la jupe tombe aux genoux, et non juste en bas des fesses. Les gens n’ont pas besoin d’utiliser une voile pour cela. Je ne pense pas que les femmes doivent être musulmanes pour éviter d’être violées.
Elle fait remarquer qu’il y a «beaucoup de musulmanes dans les pays musulmans qui sont violées».
Jøran Kallmyr n’est pas plus impressionné. «Lorsque nous accueillons des gens en provenance de pays où la loi exige cinq ou six témoins pour prouver un viol, cela peut poser des problèmes».
Il met l’emphase sur le fait que les vêtements sensuels ne sont jamais le problème. «La raison en est toujours le manque de respect pour l’autre personne. C’est un acte vil», a-t-il dit.
«Une chose très dangereuse dans la société norvégienne est la combinaison d’hommes ayant peu de respect pour les femmes, et d’un système de sentences qui ne remet pas les personnes à leur place, imposant en moyenne deux ans de prison pour viol».
Source: Nettavisen (Norvégien) via Shariah Finance Watch
Voir aussi:
Une musulmane devenue chrétienne parle du hijab
Histoire d’une série de viols collectifs racistes en Australie – un procès de la bien-pensance
Recrudescence des viols racistes commis par des musulmans
La femme dans l’islam, une déesse opprimée, par le philosophe Radu Stoenescu
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