Traduction d’extraits
En pleurs, elle est confrontée par la police – une adolescente planifiant apparemment de se faire sauter devant une école irakienne.
L’officier l’a menottée à une balustrade métallique avant de commencer, avec une extrême prudence, à exposer une veste pleine d’explosifs cachée sous sa robe colorée. La scène dramatique a été filmée par la police.
La jeune fille, qui a l’air d’avoir environ 15 ans, a déclaré par après qu’on lui avait donné la bombe et dit d’attendre à l’extérieur de l’école pour d’autres instructions.
Dans la séquence, elle nie avoir planifié un attentat-suicide, et semble confuse, et même droguée. Elle a dit que son prénom était Rania et qu’elle était née en 1993.
Son échange avec la police donne un rare aperçu d’une adolescente qui aurait été recrutée par des insurgés.
Toutefois, ce n’était pas clair dans quelle mesure ses réponses étaient données sous la peur, peur de la police ou même de sa propre famille.
La police de Baqouba, où la jeune fille a été arrêtée dimanche, a dit qu’elle avait été équipée de la veste par des femmes de la famille de son mari, qu’elle a épousé il y a cinq mois.
Ils ont aussi dit que le père de l’adolescente était un kamikaze, et que sa mère et une de ses sœurs ont été arrêtées plus tard.
Toutefois, des sources américaines ont déclaré que la jeune fille s’était rendue d’elle-même après avoir été ceinturée d’explosifs contre son gré.
La vidéo de la police commence par des images montrant Rania dans la rue. Ses bras sont déjà derrière son dos, où ils auraient été attachés par un officier tentant de la maîtriser.
On voit un policier ouvrant sa robe, et on voit ensuite ce qui semble être une veste contenant environ 33lb d’explosifs.
L’officier dit que la jeune fille a amené la police à l’endroit où elle avait reçu les explosifs et qu’ils avaient trouvé une deuxième ceinture d’explosifs dans un appartement vide du secteur Baqouba.
Il a également dit que la mère et la sœur de la jeune fille avaient été arrêtées, mais on ne sait pas pourquoi.
Certaines femmes kamikazes peuvent être motivées par la vengeance, et les commandants américains croient qu’Al-Qaida en Irak cherche de plus en plus à exploiter les femmes incapables de faire face à la perte de leur mari, de leurs parents, de leurs enfants ou d’autres proches en raison des violences.
Le drame est survenu au moment où il a été révélé que le nombre de femmes commettant des attentats-suicide en Irak a plus que triplé en 12 mois. Leur nombre est passé de huit en 2007 à 29 cette année, selon des responsables militaires américains.
Baqouba, où la jeune fille a été arrêtée, est la capitale de la province volatile de Diyala et un bastion d’Al-Qaida en Irak. La région a connu certaines des pires violences dans le pays.
Plusieurs femmes irakiennes portent de longues robes qui sont idéales pour couvrir les volumineuses ceintures d’explosifs, et les policiers irakiens hésitent à les fouiller à cause des tabous culturels.
L’armée américaine a déclaré qu’à Diyala, quelque 200 femmes volontaires recrutées par le groupe Filles de l’Irak soutenu par les Etats-Unis aident à fouiller les femmes aux postes de contrôle.
Voir aussi:
Irak – Al Qaïda utilise des enfants kamikazes
Irak – Chute de popularité d’Al Qaïda à cause des lois sur les concombres, et de sa brutalité
Irak – Al Qaida fait exploser deux handicapées mentales
Maghreb – Jeunes martyrs recrutés par Al Qaïda en Irak
Irak – Chambre de torture dans une mosquée de Bagdad
Internet pour musulmanes et leurs enfants : endoctrinement aux opérations-suicide
