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L’immigration doit être réduite si l’Australie veut avoir une chance sérieuse de lutter contre les changements climatiques, affirme une étude de l’Université Monash.
L’étude conclut que la forte croissance de la population australienne augmentera de manière significative les gaz à effet de serre, et rendrait inefficaces les mesures gouvernementales pour réduire la production de carbone.
Le gouvernement Rudd et son conseiller en matière de climat, Ross Garnaut, passent outre à la question démographique à leurs risques et périls, dit l’étude intitulée Labor’s Greenhouse Aspirations, par le Mohash’s Centre for Population and Urban Research.
Le nombre d’immigrants accueillis par le pays a atteint des niveaux record, et le gouvernement a récemment annoncé qu’il augmenterait ce nombre de 37.500 pour 2008-09.
Au vu des taux actuels de migrations et de fécondité, la population augmentera d’au moins 10 millions pour se situer à 31,6 millions en 2050.
Les chercheurs Bob Birrell et Ernest Healy de Monash ont utilisé des modélisations informatiques pour prédire l’effet de la croissance démographique et économique sur les gaz à effet de serre.
Si aucun marché d’échange du carbone n’est implanté, les émissions de l’Australie atteindront 797 millions de tonnes d’ici à 2050, soit quatre fois la cible fixée par le parti Labor, ont constaté les chercheurs.
Les émissions ne chuteraient à 502 millions de tonnes que si la nation réussit à réduire les niveaux de carbone de 1% par an en vertu d’un programme musclé de plafonds et d’échanges.
«Le problème avec les propositions radicales de décarbonisation est leur peu de faisabilité politique», disent les auteurs de l’étude.
«C’est difficile de comprendre pourquoi la donnée démographique a été ignorée lors du récent débat sur les changements climatiques, y compris dans les travaux de Garnaut».
Les auteurs disent que l’augmentation de 50% de la population australienne dans les 40 prochaines années viendra essentiellement de la migration nette.
«À l’instar de tous les Australiens, ils auront deux fois le niveau de vie des résidants actuels si les prévisions du gouvernement sur la croissance économique per capita sont exactes», ont-ils dit.
«De toute évidence, ce n’est pas possible d’atteindre l’objectif du gouvernement de réduire les émissions de 60% tout en ajoutant 10 millions de personnes vivant avec le double du niveau de revenu actuel».
Les auteurs appellent à une réduction de l’immigration et à une stabilisation de la population à environ 22 millions d’ici 2050.
Le professeur Garnaut a prédit que la population atteindra 47 millions en 2100.
Le rapport de Monash sera publié aujourd’hui dans le dernier numéro de la revue universitaire People and Place.