Mehboba Ahdyar est une emblème du Mouvement olympique, mais la coureuse afghane de 19 ans s’est enfuie d’un camp d’entraînement italien la semaine dernière. Depuis, elle a dit à ses parents qu’elle a trop peur des représailles des islamistes et compte demander l’asile en Europe.
Mehboba Ahdyar portait le poids d’attentes écrasantes. Et en fin de compte, ça s’est avéré trop lourd pour elle. La jeune femme de Kaboul devait être la seule athlète féminine représentant l’Afghanistan aux JO de Beijing. Maintenant la jeune femme s’est enfuie, quittant un camp d’entraînement en Italie et disant à sa famille qu’elle compte demander l’asile politique en Europe.
La jeune coureuse, qui court le 800 mètres et le 1500 mètres, était devenue un emblème pour le mouvement olympique, sa photo ornant le site Internet du Comité international olympique.
Mais d’être sous l’éclairage de la scène internationale lui a attiré une attention indésirable. Bien qu’elle ait toujours couru avec un foulard et des survêtements couvrants, Ahdyar a reçu des menaces de mort émanant d’extrémistes qui s’opposent à ce qu’une femme musulmane participe à une quelconque activité sportive.
Quand elle a reçu la visite de médias occidentaux au début de cette année, ses voisins ont appelé la police en disant qu’elle était de toute évidence une prostituée travaillant pour des clients étrangers. Son père, un menuisier, a même passé du temps en prison jusqu’à ce que la question soit clarifiée.
La tentative de relance du sport féminin en Afghanistan s’avère un défi. Les Jeux Olympiques de 2004 ont été les premiers auxquels des femmes afghanes ont participé depuis la chute des Talibans en 2001. Le pays avait été banni des jeux de 2000 parce que le régime islamiste ne permettait pas aux femmes d’y participer.
L’Afghanistan lutte maintenant contre une résurgence des Talibans et dans un pays où les femmes sont encore considérées comme des citoyens de seconde classe, des militants ciblent souvent des organisations et des individus qui se font les champions de la cause des femmes.
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Ses parents subissent maintenant la pression des membres du Comité olympique afghan, qui disent que si leur fille ne revient pas, ils seront tenus pour responsables et pourraient être jetés en prison.
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Le foulard, tenue réglementaire aux Jeux Olympiques