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Un Irakien vivant au Danemark s’est fait dire que s’il ne divorce pas une de ses deux épouses, il devra quitter le pays.
L’interprète dont le nom n’a pas été dévoilé travaillait avec les forces danoises en Irak avant de se rendre au Danemark pour échapper aux horreurs de la guerre.
L’ultimatum met l’homme face à un choix difficile: soit rompre avec ses traditions religieuses et rester au Danemark, ou garder sa famille intacte et retourner à un avenir incertain en Irak.
Le Danemark est membre de la coalition menée par les États-Unis en Irak. Comme il réduit ses effectifs dans la région, certains traducteurs se font offrir l’asile. Mais l’un d’entre eux marche maintenant sur une corde raide juridique, car il a deux épouses.
Le président de l’Association des iraquiens danois, Dr Oussama Al-Erhayeim, dit que l’interprète est mis dans une situation impossible.
«Il a aidé les soldats danois et les autorités danoises quand ils se trouvaient en Irak et il est dans une situation dangereuse, non seulement maintenant mais pour les années à venir. Il ne peut pas retourner en Irak», a dit Al-Erhayeim.
Oussama représente 250.000 Irakiens du Danemark. Plusieurs sont venus en Scandinavie pendant et après les deux guerres du Golfe.
Héros ou criminel, l’interprète anonyme a risqué sa vie à travailler aux côtés des troupes danoises et des forces de la coalition à Bassorah. C’est là, dans son pays d’origine, qu’il a marié ses deux épouses comme c’est permis en vertu de la loi islamique. Mais au Danemark, ces lois ne s’appliquent pas et le traducteur pourrait se retrouver devant un tribunal.
L’affaire est délicate, mais comme a dit l’avocat de l’interprète: ce pourrait être l’épouse numéro deux qui doive quitter.
L’avocate en immigration Mayanna Vilon dit: «Ce sera la deuxième femme et ce sera comme un divorce… ce sera elle qui aura les plus gros problèmes».
Vilon estime que la législation danoise ne couvre pas les mariages effectués en dehors du Danemark.
Mais les musulmans danois pensent que le traducteur devra mettre la loi du pays avant la tradition religieuse. L’imam Mustafa Chendid, président de la Communauté Islamique de Copenhague, pense que le traducteur devrait divorcer une de ses épouses.
«Je pense que nous avons une entente de respecter la loi de ce pays. Je ne pense pas qu’il devrait violer la constitution de ce pays», a-t-il dit.
Il revient maintenant à un véritable tribunal de décider du sort du traducteur et des épouses dans cette difficile et douloureuse bataille juridique.
Voir aussi:
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Suède- Un juge propose de légaliser la polygamie
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