Commentaire de Point de BASCULE
Selon le rapport Bouchard-Taylor (disponible en ligne en cliquant ici), «on ne possède aucune preuve que des mutilations génitales (excision, infibulation) soient pratiquées au Québec». Une note de bas de page se lit comme suit: «Il faut apporter trois autres précisions à ce sujet : a) ces pratiques de mutilation sont d’origine culturelle et non religieuse ; b) elles ne sont pas en usage dans tous les pays musulmans ; et c) elles sont courantes dans des populations de religion non musulmane».
Pourtant, l’édition de juillet 2006 du Journal du barreau du Québec rapporte que des groupes de femmes et des intervenants de la santé estiment que plusieurs immigrants font exciser leurs fillettes soit au Canada, soit en retournant temporairement dans leur pays d’origine. Selon le Centre de recherche et de formation CLSC Côte-des-Neiges de Montréal, « un nombre grandissant de fillettes vivant des problèmes de santé reliés à ces pratiques se présentent aux services de santé canadiens ». Aucune statistique n’est disponible. Il semble que le phénomène soit en grande partie clandestin.
Selon l’OMS, la plupart des cas de mutilation sexuelle chez des fillettes ou des femmes concernent 28 pays d’Afrique, mais quelques-uns concernent l’Asie et le Moyen-Orient. On trouve d’autre part de plus en plus de cas en Europe, en Australie, au Canada et aux États-Unis, avant tout parmi des immigrants de ces pays.
Glané sur le blog Bivouac-ID
![](resizer.php?imgfile=img/jpg/hlgcircumcisiumhmediumlz6.jpg&max_width=476)
Jannes Mulder, ancien médecin spécialiste des maladies internes et oncologiste, déclare dans le journal médical néerlandais Medish Contact que les filles se font toujours exciser, bien que cela soit interdit.
Le Conseil néerlandais de la santé publique estime en effet qu’au moins 50 filles sont excisées chaque année, principalement dans la communauté somalienne.
Dans son article «Une goutte de sang», Mulder suggère que puisque l’interdiction ne fonctionne pas, une forme symbolique de la pratique consistant à percer le capuchon du clitoris d’une aiguille devrait être autorisée. Cela préviendrait des formes plus sévères de mutilation sexuelle, et placerait la pratique sous surveillance médicale.
Sa suggestion a été immédiatement rejetée par Monica Van Berkum, directrice de Pharos, un centre d’information sur la prévention de l’excision. Van Berkum a déclaré qu’aucun compromis ne devrait être fait sur l’intégrité du corps d’une enfant. Même le percement par une petite aiguille enverrait un très mauvais signal : cela ferait croire que c’est nécessaire pour la santé de l’enfant.
Sources : HLN, Medisch Contact via Islam in Europe,
Traduction par Bivouac-ID
Voir aussi:
Morte à 13 ans d’une excision (Égypte)
Video: Égypte : Débat sur l’ablation du clitoris
Égypte – Suite à la mort d’une fillette, le gouvernement réitère l’interdiction de l’excision
Égypte – Al-Azhar rejette un projet de loi visant à criminaliser l’excision
L’université al-Azhar du Caire est favorable aux mutilations génitales féminines
Féminisme « progressiste » – Des anthropologues exaltent l’excision
Arabie saoudite – Un prédicateur recommande l’excision