Des scientifiques et des oulémas musulmans ont appelé à l’adoption de l’heure de la Mecque en remplacement de l’heure GMT, faisant valoir que cette ville saoudienne est le véritable centre de la Terre.
Tous les musulmans prient en direction de la Mecque.
L’appel a été publié lors d’une conférence tenue au Qatar sous le titre: La Mecque, le Centre de la Terre, théorie et pratique.
Un géologue a fait valoir que contrairement à d’autres longitudes, la Mecque était en parfait alignement sur le nord magnétique.
Il a dit que les Anglais avaient imposé GMT au reste du monde par la force quand la Grande-Bretagne était une grande puissance coloniale, et qu’il était temps que ça change.
Un éminent prédicateur, le cheikh Youssef al-Qaradawi, a dit que la science moderne a enfin apporté la preuve que la Mecque est le vrai centre de la Terre, la preuve, dit-il, de la grandeur de la communauté musulmane qibla – le mot arabe pour la direction dans laquelle les musulmans prient.
La montre mecquoise
La conférence s’est aussi penchée sur l’invention d’un musulman français, la montre mecquoise.
Les aiguilles de cette montre, paraîtrait-il, tournent dans le sens inverse d’une montre normale, ce qui est censé aider les musulmans à déterminer la direction de la Mecque en n’importe quel point du Globe.
Cette conférence au Qatar fait partie d’une tendance à la mode dans certaines sociétés musulmanes: trouver dans le Coran des précédents à la science moderne.
Cela s’appelle «Ijaz al-Koran», que l’on peut traduire plus ou moins par «la nature miraculeuse du saint livre». [NT: ou tout simplement «Miracles du Coran»]. A la base de tout cela, on trouve la croyance que les vérités scientifiques furent révélées aussi dans le livre saint des musulmans, et qu’il appartient aux érudits d’oeuvrer pour en tirer les preuves textuelles et les faire connaître.
Mais ce mouvement n’est pas sans avoir ses critiques, selon lesquels la notion que la science moderne a été révélée dans le Coran confond la vérité spirituelle, qui est immuable, avec la vérité empirique, qui dépend de l’état de la science à tout moment.