Visiteriez-vous une zone de guerre civile avec deux jeunes enfants et un nourrisson ?
C’est pourtant ce qu’ont entrepris de faire les Aboudraz, des immigrants reçus palestiniens de Montréal, lorsqu’ils se sont rendus en avril 2007 dans une bande de Gaza sous l’emprise de violents et meurtriers affrontements entre le Hamas et le Fatah.
Le père est rentré à Montréal et a donné une conférence de presse organisée conjointement par le groupe pro-Hezbollah Tadamon, et Solidarity with Palestinian Human Rights. M. Aboudraz veut que le Canada sorte sa femme et ses enfants de Gaza et les ramène au pays.
Pourquoi les Canadiens devraient-ils financer les conséquences du comportement complètement irresponsable de ce père de famille?
Leur histoire a été rapportée par The Gazette et La Presse, sans aucun regard critique sur le comportement de cette famille.
Quand il a quitté Montréal, en avril 2007, pour aller passer quelque temps chez sa mère, dans la bande de Gaza, Marouane Aboudraz croyait faire un voyage de trois ou quatre mois, question de présenter ses deux derniers-nés à leur grand-mère.
Mais ce voyage s’est transformé en cauchemar. En juin 2007, le mouvement intégriste Hamas a pris le contrôle de ce territoire palestinien dont les frontières ont été hermétiquement scellées par Israël. Et la famille Aboudraz s’est retrouvée coincée en enfer.
Établis à Montréal depuis quatre ans, Marouane Aboudraz et sa femme Bayan, ainsi que leur fille de 5 ans, Reema, sont tous trois immigrants reçus au Canada. Leurs deux plus jeunes enfants, des garçons de 3 ans et 13 mois, sont nés au Canada et détiennent donc la citoyenneté canadienne.
Leurs parents ont contacté à plusieurs reprises le consulat canadien à Tel-Aviv, dans l’espoir que la famille soit autorisée à quitter la bande de Gaza – qui n’a cessé au cours des derniers mois de s’enfoncer dans la violence. En vain.
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C’est que ce père de famille de 38 ans, employé de Future Shop, a finalement réussi à prendre la fuite pendant les quelques journées, fin janvier, où des Palestiniens exaspérés avaient fait s’effondrer la barrière qui sépare la bande de Gaza de l’Égypte. Après deux semaines d’errance, il a pu rentrer à Montréal.
Mais ses enfants et sa femme sont restés au village d’Abassan, près de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.
Marouane Aboudraz ne sait plus où donner de la tête pour sortir sa famille de ce territoire palestinien coincé entre des groupes extrémistes de plus en plus violents et les ripostes d’Israël.
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La conférence de presse d’hier était organisée par Tadamon, un groupe de militants propalestiniens. (…)
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Réaction du Comité Québec-Israël:
S’il est naturel et légitime de compatir à la séparation d’une jeune famille, on ne peut que s’étonner du manque d’esprit critique des deux quotidiens. Aucun des deux quotidiens montréalais ne soulève que la famille a choisi de mettre le cap vers Gaza alors que le territoire palestinien était justement secoué par une meurtrière guérilla urbaine interpalestinienne. Pas plus que ces deux journaux ne semblent trouver le moindrement curieux que les Aboudraz n’aient pas suivi les centaines de ressortissants étrangers, de réfugiés et de Palestiniens possédant la double nationalité évacués via Israël le 9 juillet 2007, quelques jours après le coup du Hamas.
Ne pas poser ces questions revient à faire le jeu de ceux qui souhaitent exploiter ce drame familial à des fins politiques.