Pour bien des immigrants, le passeport canadien n’est rien de plus qu’une police d’assurance garantissant l’intervention de notre gouvernement lorsqu’ils sont aux prises avec la justice du pays étranger où ils sont retournés vivre sitôt leur citoyenneté canadienne acquise. L’histoire de Mohamed Kohail, 23 ans, qui a été condamné à la décapitation après avoir été trouvé coupable du meurtre d’un jeune homme lors d’une bagarre dans une école de Jeddah en janvier 2007, est typique de ce genre d’exploitation de la générosité du Canada.
La famille de Kohail est retournée vivre en Arabie après avoir acquis la citoyenneté canadienne.
Le réseau de télévision canadien CTV a diffusé hier un extrait vidéo montrant la bagarre et le meurtre dont Kohail a été trouvé coupable.
Pour accéder à l’extrait vidéo cliquez ici: Saudi court sentences Canadian to death CTV news, le 4 mars 2008
Montréalais condamné à mort en Arabie Saoudite: Ottawa «déçu»
Le Canada a exprimé mardi sa profonde déception à la suite de la condamnation à mort pour meurtre, en Arabie Saoudite, d’un jeune ressortissant canadien vivant dans ce pays et a annoncé qu’il appelait officiellement Riyad à la clémence.
«Nous sommes profondément déçus» du verdict, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Maxime Bernier.
«Nous allons aider la famille à faire appel et nous espérons que la décision sera
différente», a ajouté le ministre dans une interview à la chaîne publique CBC.
«Nous allons demander la clémence» aux autorités saoudiennes, a déclaré plus tard son porte-parole Neil Hrab à l’AFP, sans plus de détails.
L’affaire avait soulevé l’indignation de l’opposition canadienne, qui a exhorté le gouvernement à agir.
Selon une tradition établie au Canada, où la peine capitale a été abolie en 1976, Ottawa demandait habituellement aux pays concernés que les peines de mort prononcées contre des ressortissants canadiens soient commuées.
(…)
Après avoir habité au Canada et y avoir obtenu la nationalité canadienne, la famille était retournée vivre en Arabie Saoudite.