LONDRES (AFP) – Un nombre croissant de jeunes musulmanes adhèrent à «l’extrémisme violent», a mis en garde le gouvernement mardi.
Les ministres ont émis des avis dans des lignes directrices révisées pour les universités après que la version précédente, publiée en 2006, a suscité l’indignation chez certains étudiants musulmans qui ont dit qu’ils étaient injustement ciblés.
Les nouvelles directives déclarent qu’il n’y avait «pas de profil unique» des radicaux potentiels mais a ajouté: «Ce sont souvent des jeunes – en général moins de 30 ans – et des hommes, bien que le nombre de femmes qui soutiennent et participent à l’extrémisme violent est en augmentation».
Les directives avertissent que des étudiants «extrémistes pourraient se lier d’amitié avec les étudiants nouveaux et vulnérables … dans le but de créer une culture de dépendance et d’influence sur eux».
En novembre de l’année dernière, le chef du Service de renseignement intérieur MI5, Jonathan Evans, a déclaré qu’Al-Qaïda servait de «mentor» pour initier des jeunes gens à perpétrer des attentats en Grande-Bretagne.
La Grande-Bretagne, un allié clé des États-Unis dans la lutte contre l’extrémisme depuis les attaques terroristes de septembre 2001, a subi sa propre attaque en juillet 2005 lorsque quatre kamikazes ont tué 52 personnes et eux-mêmes sur le London Underground.
Les services de sécurité ont déjoué deux tentatives d’attentats à Londres et Glasgow en juin dernier, peu après que le premier ministre Gordon Brown a pris ses fonctions.
En dévoilant les nouvelles lignes directrices, le ministre de l’Enseignement supérieur Bill Rammell a dit que les universités font face à une menace grave «mais non généralisée» par certains groupes radicaux et dit que les universités devraient promouvoir les débats libres et ouverts.
Cela «nous permettra de chercher à convaincre par l’argumentation rationnelle ceux qui possèdent les sortes de tendances extrémistes qui sont les ennemis de l’argumentation rationnelle», a-t-il ajouté.
Faisal Hanjra, un porte-parole de la Federation of Student Islamic Societies in the United Kingdom and Ireland, a exhorté les universités à «présenter la menace extrémiste dans son contexte adéquat».
«Il n’y a aucune preuve indiquant que les étudiants musulmans à l’université sont particulièrement vulnérables à la radicalisation, et il n’existe aucune preuve indiquant que les campus universitaires sont des foyers d’activités extrémistes», a-t-il ajouté.
Voir aussi sur notre site:
Des fonds publics financent des islamistes radicaux sur les campus américains
Islamisation des campus canadiens
Ontario – Accommodements déraisonnables : Plus on en demande, plus on en veut…
Incitation au meurtre et à la haine par un étudiant musulman de Toronto
Grande-Bretagne- Convertis recrutés pour terrorisme
Les Américains s’attaquent à l’idéologie islamiste
Ayaan Hirsi Ali commente « The Suicide of Reason » par Lee Harris
Islam, ennemi de la liberté d’expression
Laissez-nous les mots pour parler de Londres et Glasgow 2007