Par Bryn Weese
Journal de Québec, le 21 janvier 2011
OTTAWA – Mohamed Harkat, qui est accusé d’être un agent dormant à la solde d’Al Qaïda et qui se bat depuis huit ans pour rester au Canada, dit qu’il a reçu un avis d’expulsion de l’Agence canadienne des services frontaliers, même s’il en appelle toujours du certificat de sécurité qui pèse contre lui.
Mais plusieurs années pourraient s’écouler avant qu’il ne soit retourné en Algérie, si jamais il y retourne.
Entrée illégalement au Canada
M. Harkat, un ressortissant algérien qui est entré au Canada avec un passeport illégal saoudien, est accusé d’avoir entretenu une planque pour les extrémistes islamiques au Pakistan et d’avoir eu des liens avec un djihadiste et haut responsable d’Al-Qaïda.
En décembre 2009, un tribunal fédéral a confirmé le certificat de sécurité que le gouvernement lui avait imposé en 2002 à titre de ressortissant posant une menace pour la sécurité du Canada.
L’avocat de Harkat: son client n’ira nulle part
L’avocat de M. Harkat a fait savoir vendredi aux journalistes que son client n’irait nulle part jusqu’à ce qu’il ait épuisé tous les recours.
« Nous avons une longue procédure judiciaire devant nous, a déclaré Me Webber. Je n’ai reçu aucune assurance de gens de l’Agence canadienne des services frontaliers, mais le fait est qu’un pays qui a une Charte des droits et qui respecte l’application de la loi, ne va pas expulser une personne vers un danger potentiel lorsqu’un appel est en cours. Cela ne va pas se produire. »
« L’expulsion est un processus très long »
Selon le ministre de la Sécurité publique Vic Toews, l’expulsion est un « processus très long » et il est impossible pour l’instant d’entrevoir le moment où Harkat sera renvoyé dans son pays d’origine.
Le gouvernement canadien le considère comme un terroriste
« Je laisse aux avocats le soin de déterminer le moment opportun pour procéder à l’expulsion, a dit M. Toews. Mais aucun événement récent ne nous a convaincus de changer notre position dans le dossier de M. Harkat. Ce que je puis vous dire, c’est que notre gouvernement s’engage à protéger les Canadiens contre le terrorisme et que nous prendrons les mesures nécessaires pour retirer les individus qui sont impliqués dans des activités contraires aux valeurs canadiennes et à la Loi canadienne. »
Puisque le gouvernement canadien le considère comme un terroriste, Me Webber assure que son client sera torturé s’il remet les pieds en Algérie, ou pire encore.
Un avis expulsion n’est pas un ordre d’expulsion
Même si un avis d’expulsion n’est pas un ordre d’expulsion et qu’il s’agit de la première étape de ce qui sera probablement une longue procédure qui s’échelonnera sur plusieurs années, M. Harkat dit qu’il a peur d’être finalement expulsé du pays.
« Je n’ai jamais pensé un jour que je serais accusé de terrorisme et que je ferais face à la déportation et à la torture. Je n’ai jamais songé qu’un pareil jour allait arriver dans la vie. »
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