Choc idéologique à Droits et Démocratie
Les liens du président du conseil avec un militant de la cause israélienne sont à l’origine d’un conflit ayant mené, hier, à la suspension de trois directeurs
Note d’intruduction:
Financer des organisations et des individus considérés par Amnistie internationale (par surcroit !) comme terroristes, est considéré par Hélène Buzzetti du Devoir comme un simple «choc idéologique»!!!
( http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE02/003/2002/en/ad408511-d821-11dd-9df8-936c90684588/mde020032002en.html )
Buzzetti se sert de l’ACDI pour donner crédibilité aux arguments des opposants à la nouvelle direction de Droits et Démocratie ce qui est pour le moins étonnant.
N’est-ce pas l’ACDI, l’agence canadienne de développement international qui a décidé de supprimer 7 millions de dollars alloués à KAIROS parce que KAIROS a aussi dévié de son mandat en faisant de la revendication politique son principal objectif au lieu d’aider les pauvres et les opprimés ? Bref, selon Quiggin, KAIROS est devenue une organisation très partisane ( L’agence canadienne de développement international (ACDI) aurait financé le génocide, al-Qaida et des organisations militantes, Par Tom Quiggin, Global Brief le 3 décembre 2009 )
N’est-ce pas l’ACDI qui a été accusée d’avoir partiellement soutenu financièrement le génocide rwandais, et aidé à financer al-Qaida au milieu des années 90 quand l’organisation terroriste était en voie de reconstruction?
Et n’est-ce pas L’ACDI qui a continué de financer des projets très douteux reliés au terroriste Ahmed Said Khadr et à Human Concern International alors que les signaux d’alerte étaient de plus longtemps passés au rouge?
En aucun endroit, Buzzetti ne prend la peine de poser les vraies questions: «quelles devraient être les priorités de dépense des fonds alloués par le gouvernement?» et «est-ce que les dépenses sont bien justifiées et surveillées»?
Comme le souligne Ezra Levant, « L’argent qui devait servir à soutenir des luttes pour la démocratie (et non pas les “droits de l’Homme) dans le monde est devenu une sorte de caisse noire pour des politiciens corrompus et une source de financement pour leurs amis gauchistes – et même pour des terroristes. »
Et comble de l’ironie, que penser des employés de Droits et Démocratie qui ont retiré du site web un message de condoléances du nouveau président du conseil d’administration pour le remplacer par un message de condoléances de Shawan Jabarin, le terroriste du PFLP qui a reçu une subvention!
Nous sommes en situation économique précaire. Certains cherchent des moyens de réduire les coûts de la fonction publique, de couper dans le gras, d’éliminer des programmes inutiles. Alors, pourquoi ne pas abolir une organisation qui est loin d’avoir un dossier reluisant et mettre ainsi fin à un gaspillage des fonds publics.
Droits et Démocratie n’a plus de « raison d’être ». C’est un reliquat de la guerre froide qui semble, à cause de l’entrisme et la naïveté de ses employés, servir l’expansion de l’islamisme et les intérêts de puissances étrangères antidémocratique plutôt qu’à faire avancer les intérêts de notre pays!
La guerre froide est terminée. Nous devrions canaliser nos efforts maintenant à juguler la menace politique de l’islamisme « très bien huilé» par les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui contribuent à radicaliser les musulmans et fortifier l’islam « politique ».
– – Marc Lebuis
Choc idéologique à Droits et Démocratie
Les liens du président du conseil avec un militant de la cause israélienne sont à l’origine d’un conflit ayant mené, hier, à la suspension de trois directeurs
Par Hélène Buzzetti
Le Devoir, le 2 février 2010
Ottawa – La tempête à Droits et Démocratie se poursuit. Hier, trois de ses directeurs ont été suspendus «indéfiniment» sous prétexte qu’ils sont les cerveaux de la rébellion visant le président du conseil d’administration, Aurel Braun. À l’origine du conflit: les liens de M. Braun, l’homme fort d’Ottawa, avec un farouche militant de la cause israélienne, Gerald Steinberg, et l’influence de ceux-ci sur l’orientation idéologique de Droits et Démocratie.
Droits et Démocratie, un organisme de défense des droits de la personne fondé par le Parlement canadien en 1988, est en crise de leadership. Les 47 employés ont exigé par lettre le départ de M. Braun. Il a réussi à se maintenir en poste parce qu’Ottawa a nommé de nouveaux membres du conseil d’administration lui étant favorables.
Aurel Braun était en conflit avec le président de l’organisme aujourd’hui décédé, Rémy Beauregard, à propos de trois subventions de 10 000 $ chacune accordées aux groupes al Haq, Bt’selem et al Mazan engagés au Moyen-Orient. M. Braun est d’avis qu’il s’agit d’organismes qui, sous le couvert de défense des droits humanitaires des Palestiniens, attaquent la légitimité de l’État d’Israël.
«Il s’agit d’organisations très, très vicieuses impliquées dans de viles activités», a-t-il déclaré la semaine dernière au National Post. «Même en faisant preuve d’imagination, on ne peut les qualifier d’organisations humanitaires. […] Il n’y a aucune ambiguïté à propos d’al Haq et al Mazan.» Il a ajouté qu’al Mazan étant située à Gaza, «nous n’avons aucun moyen de savoir» si l’argent ne finit pas entre les mains du Hamas. Quant à Bt’selem, il s’agit d’une organisation israélienne «de nom seulement». Le fait que Rémy Beauregard ait accordé ces subventions prouve selon M. Braun son manque de jugement.
L’influence de Steinberg à Droits et Démocratie
Ce que peu savent, c’est qu’Aurel Braun est un «ami très proche» de Gerald Steinberg, professeur d’université à Ramat Gan, en Israël. M. Steinberg a fondé le groupe NGO Monitor qui, comme son nom l’indique, décortique le discours politique tenu par les ONG à l’oeuvre au Moyen-Orient. Sa thèse est la suivante: ces ONG utilisent le paravent de l’aide humanitaire pour critiquer Israël et saper son droit même d’exister. Les agences internationales comme l’ACDI et Droits et Démocratie leur accordent, déplore-t-il, une légitimité en les finançant. (Le Devoir a publié une entrevue avec Gerald Steinberg le 22 septembre 2008.)
Au nom de cette théorie, M. Steinberg a critiqué des organismes aussi réputés qu’OXFAM. Comme par hasard, son site contient une section complète sur Bt’selem et les raisons pour lesquelles il ne devrait pas recevoir de financement international. Idem pour al Haq et son président Shawan Jabarin. Récemment, il s’est réjoui de ce que les organismes canadiens KAIROS et Alternatives aient vu leurs subventions fédérales coupées. Le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, avait évoqué les positions anti-Israël de KAIROS.
Aurel Braun et Gerald Steinberg se sont croisés au sein de l’organisme Scholars for Peace in the Middle-East. M. Braun accorde à ce point d’importance aux idées de M. Steinberg qu’il l’a invité à venir les présenter à Montréal aux membres du conseil d’administration de Droits et Démocratie, a appris Le Devoir. Le conseil a refusé.
Aurel Braun est lui-même militant pour la cause israélienne, ayant déjà siégé au conseil d’administration du B’nai Brith. Lors d’une rencontre du conseil d’administration de Droits et Démocratie en juin dernier, il a déclaré être «fier d’être Juif et d’appuyer l’État d’Israël», indique le procès-verbal.
Si les positions d’Aurel Braun et de Gerald Steinberg sont à ce point similaires, cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont partagées par la communauté internationale. L’Agence canadienne de développement international (ACDI) verse régulièrement des subventions à al Haq: 30 000 $ en 1995, 50 000 $ en 2004 et plus de 8000 $ en 2005 (l’inventaire n’est pas exhaustif). Les Pays-Bas avaient publiquement dénoncé Israël lorsqu’il avait refusé de délivrer un document de voyage au président d’al Haq, l’empêchant du coup d’aller chercher en personne un prestigieux prix pour les droits de la personne.
D’autres mesures
Le poste de président du conseil d’administration est un poste à temps partiel. Aurel Braun continue d’enseigner à l’Université de Toronto. Il sera à Montréal aujourd’hui pour rencontrer l’équipe de Droits et Démocraties. Les employés s’attendent à d’autres mesures en plus des trois suspensions avec salaire annoncées hier.
Les trois personnes suspendues sont le directeur des communications, Charles Vallerand, la directrice à l’administration et aux ressources, Marie-France Cloutier, et le directeur des politiques, des programmes et de la planification, Razmik Panossian. Aucune raison n’a été fournie. Dans les coulisses, on dit qu’ils seront suspendus le temps qu’une enquête soit menée sur leur rôle dans la «rébellion» contre Aurel Braun et le président qu’il a nommé pour remplacer feu Rémy Beauregard, Jacques Gauthier.
Le NPD a indiqué hier qu’il demandera au comité parlementaire des Affaires étrangères de faire enquête sur Droits et Démocratie au retour de la Chambre des communes.
Autres fait à noter:
Extrait de l’article Un libéral parle franchement de «Droits et Démocratie» par Ezra Levant
« La lettre envoyée par Charles Valleyrand (employé de Droits et Démocratie) au Globe a étonne non seulement parce qu’elle donne une tout autre explication du conflit, mais aussi parce qu’elle revendique l’indépendance. L’auteur écrit que Droits et Démocratie est légalement indépendant. Mais indépendant de qui? À l’origine, l’idée était que les ONG du Tiers monde recevant des subventions de Droits et Démocratie soient indépendantes du gouvernement canadien. On en est arrivé à l’idée pervertie que le personnel de Droits et démocratie devrait être indépendant du conseil d’administration! »
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