Traduction partiel de Eight years after 9/11, where’s the Islamophobia?
Par Barbara Kay
National Post
Le 11 septembre 2001
Traduction: PdeBascule
Quel a été l’impact socio-culturel des attentats du 11 septembre perpétrés il y a huit ans? La réaction immédiate (et elle domine toujours) a été le vieux réflexe libéral de protection des minorités: dans ce cas-ci, l’islam et les musulmans. La poussière n’était même pas encore retombée sur le sol après les attentats que déjà on affirmait de tout bord que l’islam est une religion de paix et que l’islamophobie se répandrait comme une nuée: un péché qu’il fallait surtout ne pas commettre! Mais comme le réchauffement de la planète, qui ne s’est pas encore matérialisé malgré toutes les déclarations sur son imminence, l’islamophobie n’a jamais pris racine. En 2006, le FBI a signalé huit mille cas de crimes motivés par la haine: une augmentation de 8% par rapport à 2005. Mais la majorité des victimes étaient des noirs (2,640), suivis par les juifs et les homosexuels. Seulement 156 incidents ont été attribués à la haine de l’islam. En fait, on peut dire que les musulmans sont ceux qui ont été le moins victimes de crimes haineux.
Loin de nourrir l’islamophobie, les attentats du 11 septembre ont suscité une vague d’islamophilie comparable seulement à l’Obamamania pour son irrationalité. Plus il est devenu évident que les attentats du 11 septembre avaient été motivés par le fanatisme religieux, plus on a cherché à étouffer toute critique du multiculturalisme ou de l’islam en particulier. Plus on a répété que l’islam est une religion de paix. Chaque fois que des djihadistes ont commis des attentats dans le monde, les médias se sont empressés de nous mettre en garde contre la tentation de l’islamophobie. C’est plutôt une vague d’amour pour l’islam qui a déferlé sur l’Occident. L’un des résultats est l’émission Little Mosque on the Prairie de la CBC, une insulte à l’intelligence parce que totalement irréaliste. On peut y voir un exemple anodin de la tendance de l’Occident à s’autoflageller. Plus sérieux est le djihad de la Commission des droits de la personne contre Ezra Levant et Mark Steyn: également une conséquence des attentats du 11 septembre.
Les médias en général se sont inclinés et ont fortifié l’illusion qu’il n’y a rien à craindre des militants islamiques, que les djihadistes sont une aberration dans une religion de paix, que le multiculturalisme n’a joué aucun rôle dans la radicalisation des musulmans et qu’en somme, ce sont nos préjugés qui sont la cause du problème et que les musulmans ne sont que des victimes.
Une conspiration du silence a entouré toute nouvelle déplaisante remettant en question cette illusion. Ainsi, le New York Times s’est gardé de parler ou d’attirer l’attention sur plusieurs livres importants critiquant l’islam: par exemple, Eurabia de l’historienne Bat Ye’or, While Europe slept de Bruce Bawer, Entre la rage et l’orgueil de la journaliste Oriana Fallaci et bien sûr America Alone de Mark Steyn.
Qu’ont en commun tous ces livres? Ils ont tous été écrits par des observateurs crédibles ou des érudits bien informés pour nous sensibiliser à la menace islamiste. Certains d’entre eux comme Entre la rage et l’orgueil et America Alone ont été de grands succès de librairie. Ces livres ne craignent pas de dire la vérité sur le djihadisme. Et pourtant, le New York Time s’est tu à leur sujet. En revanche, il a beaucoup parlé de livres très favorables à l’islam comme ceux de Karen Armstrong et de John Esposito ” dont les présentations édulcorées de l’islam auraient dû être discréditées pour toujours depuis les attentats du 11 septembre ” écrit Bruce Bawer. Seule exception, ce qui donne un peu d’espoir, le New York Time a critiqué favorablement le dernier livre de Bruce Bawer, Surrender: Appeasing Islam, Sacrificing Freedom., qui attaque encore plus vigoureusement que ces livres précédents le djihad insidieux qui est en train miner la démocratie en Europe et cela à un rythme alarmant. Le livre a même fait partie de liste des livres recommandés.
Bawer s’en vient au Canada où il doit donner des conférences. Il sera Ottawa, le lundi 14 septembre, et à Montréal et à Québec, les 16 et 17 septembre. Bawer est l’un des plus intelligents critiques et des plus crédibles parmi ceux qui se sont affranchis de la rectitude politique depuis les attentats du 11 septembre. Allez entendre ce qu’il a à dire si vous le pouvez.
Lire aussi:
Bruce Bawer s’en vient au Québec ! (PdeB, septembre 2009)
Bawer se tourne vers l’Europe en fournissant les exemples d’un Occident en train de devenir son propre ennemi – Le New York Times (PdeB, septembre 2009)
Entrevue avec l’auteur de While Europe Slept (PdeB, juin 2007)