Voilà l’exemplification parfaite d’un argumentation stérile. C’est
Brève de Ban the burka? No, but … publié dans le Globe and Mail le 26 juin 2009.
Une démocratie libérale, comme le Canada, peut-elle interdire la burqa ou le niqab comme songe à le faire le président de la France, Nicolas Sarkozy. L’éditorialiste Margaret Wente du Globe and Mail répond non.
Margaret Wente reconnaît que la burqa peut être considérée comme une forme d’oppression dans les pays musulmans où les dictatures religieuses imposent une manière de se vêtir aux femmes.
Pour elle, ce n’est pas un réel problème au Canada. La burqa ou le niqab sont portés dans certains quartiers de Toronto ou de sa banlieue et ne sont justifiés que par des musulmans archiconservateurs ou des féministes occidentales qui soutiennent que les femmes doivent pouvoir porter ce qu’elles veulent.
En France, les féministes de gauche s’y opposent. En Angleterre, la gauche soutient que la défense du pluralisme est le seul moyen de garantir la liberté de choix. Donc les musulmanes doivent être libres de porter ce qu’elles veulent sans être jugées.
Mais, Margaret Wenton se demande tout de même si c’est là la bonne attitude. Le regard agressif de certaines musulmanes portant la burqa ou le niqap nous dit qu’elles rejettent nos valeurs. Qu’arrivera-t-il si le nombre de femmes portant le niqab ou la burka augmente (comme c’est le cas en Angleterre), qu’elles refusent de s’intégrer à la vie canadienne et que leurs familles ou leurs chefs religieux préfèrent la charia à nos lois? Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Mais si les choses changeaient, devrions-nous interdire la burqa? Non conclut-elle. Pas au Canada. Mais ce refus ne veut pas dire qu’on aime cela.