La Turquie ouvre un bureau de propagande islamique à Bruxelles, pour apprendre aux Européens comment être de bons dhimmis.
Pour Erdogan, la coexistence pacifique entre islam et christianisme implique que les Européens renoncent à leur liberté d’expression. Voir: Premier ministre Erdogan : “L’islamophobie est un crime contre l’humanité”. Les Européens seront encouragés à réprimer les caricaturistes, la liberté de la presse, la liberté artistique, les romanciers jugés insultants envers l’islam, et même les livres sur l’athéisme. Bref, la Turquie encouragera l’Europe à mettre en oeuvre la résolution du Conseil des droits de l’homme sur le blasphème, à protéger l’islam et persécuter les libres penseurs.
L’année dernière, la Turquie a procédé à une restructuration sans précédent de la radio télévision publique en vue d’une mainmise islamiste. La propagande islamiste, c’est sa spécialité.
Quant aux théologiens que la Turquie enverra à Bruxelles, s’ils adhèrent aux enseignements de Fethullah Gülen, les Européens ont de quoi s’inquiéter. Voir: Turquie – Fethullah Gülen : le Khomeini turc ?
La Turquie persécute sa propre minorité chrétienne. Quelle leçon de coexistence pacifique peut-elle donner à l’Europe? Elle aurait plus à gagner à éclairer les musulmans vivant dans des pays comme l’Arabie saoudite, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, etc.
Photo: Des Turques portent le tchador lors d’une manifestation en février 2008 contre le projet du gouvernement de permettre le foulard dans les universités
Un nouveau bureau de la Direction des affaires religieuses travaillera à dissiper les malentendus sur l’islam en Europe
La Direction des affaires religieuses de la Turquie ouvrira un bureau à Bruxelles le mois prochain pour éduquer l’Europe sur l’islam, conformément à une décision prise lors de la visite du Pape Benoît XVI en Turquie en 2005 (ndlr: c’est plutôt en 2006 que le Pape a visité la Turquie). Il avait alors été décidé que la présence de la Turquie en Europe offrait la preuve que l’islam et le christianisme peuvent coexister pacifiquement.
Il y avait aussi consensus à l’effet que la Turquie, avec son état laïc et son identité musulmane, pourrait être une bonne référence pour les musulmans vivant en Europe. Afin de bloquer les tentatives de répandre l’incompréhension de l’islam et d’attiser l’islamophobie sur le continent, la Direction a décidé d’ouvrir un bureau dans la capitale européenne. Cette décision a également été soutenue par le Pape. Il est à espérer que le bureau pourra contrer les efforts visant à attiser l’islamophobie.
La mise en œuvre de cette initiative a été accélérée en raison du projet de l’Alliance des civilisations co-présidée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son homologue espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero. Le bureau, qui servira de centre de recherche, sera ouvert par Ali Bardakoğlu, chef de la Direction des affaires religieuses. Sa création a été suivie de près et soutenue par l’Union européenne. Ciblant principalement les Turcs vivant en Europe, le bureau organisera également des activités de dialogue interreligieux. Il emploiera à ces fins cinq secrétaires et 30 théologiens.
Voir aussi:
Turquie – Une campagne de haine mène à l’attaque de pasteurs chrétiens par des musulmans
La persécution des chrétiens en Turquie
