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Mail: Un dentiste refuse de soigner les femmes à moins qu’elles ne portent un foulard islamique

Un dentiste musulman a refusé de traiter des clientes à moins qu’elles ne portent le vêtement islamique traditionnel, a-t-il été plaidé aujourd’hui.

Omer Butt, 32 ans, ordonnait aux femmes de recouvrir leur tête d’un foulard comme condition pour les accepter, ainsi que leur famille, comme clientes dans sa clinique financée par la NHS (ndlr : National Health Service, ou assurance santé publique).

Selon ce qui a été plaidé devant le General Dental Council (GDC), il a abandonné au moins deux clientes à leurs souffrances parce qu’elles avaient refusé de suivre ses règles auto-imposées.

C’est la deuxième fois que ce dentiste, qui est le frère d’un ancien porte-parole du groupe islamique radical al-Muhajiroun, comparaît devant le comité disciplinaire du GDC sur des allégations similaires.

Il y a deux ans, il a été réprimandé pour avoir dit à une asiatique mère de deux enfants qu’il ne la prendrait pas comme cliente à moins qu’elle ne porte un hijab.

Le GDC a entendu comment Butt estimait qu’il était de son devoir d’empêcher les patientes musulmanes de commettre ce qu’il considère être un péché religieux.

Il a même affiché un avis laminé sur le mur de sa salle d’attente informant les clientes qu’à défaut de se conformer à son code vestimentaire strict, elles auraient à se trouver un autre dentiste.

John Snell, du GDC, a déclaré: «Il a cherché à imposer un code vestimentaire à ses patientes. Il a exigé que les femmes couvrent leurs cheveux avec un foulard, ou hijab, et que les patients de sexe masculin enlèvent tout bijou en or.»

«S’il avait seulement exprimé une préférence, au lieu d’imposer ce code vestimentaire, il n’y aurait peut-être pas matière à plainte».

«Toutefois», a-t-il insisté, «il refusait de soigner celles qui ne s’y conformaient pas».

«Il a fait du respect du code vestimentaire islamique une condition pour obtenir des soins, ce qui est totalement inapproprié sous les auspices de la National Health Service».

«Les patients doivent avoir accès à un traitement du NHS, indépendamment de leur pratique religieuse».

Une patiente, identifiée comme Mme F, a raconté comment elle s’était rendue avec son mari et ses trois enfants s’inscrire à la clinique Unsworth Smile à Bury, au Lancashire, en 2006.

Pendant qu’ils étaient dans la salle d’attente, Butt a appelé son mari dans un bureau et lui a dit qu’il devrait dire à sa femme de porter un foulard, sinon la famille ne serait pas vue.

Ils ont rapidement quitté et déposé une plainte formelle auprès de la NHS.

Mme F a dit au comité de discipline: «J’ai été extrêmement contrariée. Le choix de porter ou non le hijab m’appartient. Mais il a dit à mon mari qu’il refuserait de traiter tout membre de la famille si je ne le porte pas.»

«Il a même offert de m’en fournir un, mais je ne voulais pas le porter. Je ne devrais pas avoir à porter un hijab pour obtenir un traitement».

«J’avais très mal à une dent à l’époque, mais je n’allais pas accepter cela, alors nous avons quitté».

Le comité a aussi entendu le cas d’une autre patiente et sa famille qui, après avoir passé un an à chercher un dentiste dans la région, avait dû quitter la clinique en juin 2007 car elle ne voulait pas porter le hijab.

Le mari de la femme, identifié comme Mr C, a aussi été appelé dans un bureau où Butt lui a demandé d’imposer un code vestimentaire à son épouse.

Sa femme a dit: «Mon mari est sorti et il avait l’air très en colère et son visage était rouge. Il a dit: ‘Allons nous-en’.»

«Il ne devrait pas me dire qu’il ne peut pas me traiter à moins que je porte le hijab. Il a dit qu’il pourrait m’en fournir un, mais je n’avais pas envie d’en porter un. J’étais souffrante cette journée-là».

Butt, de Prestwich, Manchester, nie les accusations d’inconduite dans le traitement de deux patientes à la clinique.

S’il est reconnu coupable, il risque d’être radié du registre dentaire.

En septembre 2007, Butt a été officiellement réprimandé par le GDC pour un comportement similaire et trouvé coupable de faute professionnelle grave.

L’audience, qui se tient à Londres, se poursuit.

Voir aussi:

Grande-Bretagne – Un dentiste musulman force une femme à se voiler pour la traiter