Nos Tarek Fatah, Salim Mansur, Raheel Raza, Farzana Hassan et autres sont aussi régulièrement victimes de dénigrement par les lobbies islamistes au Canada, et largement ignorés par nos médias. Ils sont traités d’hérétiques, d’apostats, de faux musulmans, de traîtres, etc. par leurs coreligionnaires. Raheel Raza a eu besoin d’une protection policière pour diriger la prière devant une congrégation mixte à Toronto.
Nous avions déjà parlé de cet imam britannique progressiste. Voir: Grande-Bretagne – Des musulmanes manifestent pour avoir MOINS de droits, conformément à la loi islamique
Un imam progressiste gagne une action en diffamation contre un journal
Un imam musulman progressiste d’Oxford a gagné une action en diffamation contre un journal musulman. Il qualifie cette victoire de « tournant » dans la lutte entre musulmans libéraux et extrémistes en Grande-Bretagne.
Dr Taj Hargey, qui a suscité la controverse l’année dernière quand il a invité la première femme à jamais diriger et prêcher la prière du vendredi en Grande-Bretagne, s’est fait accorder un montant « substantiel » (cinq chiffres) à titre de dommages-intérêts pour libelle contre le Muslim Weekly, un journal à la vision conservatrice sur les questions qui concernent la communauté.
Dans sa dernière édition, le journal exhorte le gouvernement à ne pas jouer la carte « diviser pour régner » dans son approche envers le Conseil musulman de Grande-Bretagne. Le gouvernement a menacé de couper les liens avec le Conseil après qu’il eût refusé de renvoyer son vice-président, Daud Abdullah, pour avoir signé une déclaration pro-Hamas lors d’une conférence sur la bande de Gaza à Istanbul.
Dr Hargey, qui est originaire d’Afrique du Sud, se décrit comme une «épine dans le pied de la hiérarchie musulmane » en raison de sa théologie libérale et de ses «vues intégrationnistes et non sexistes. »
L’institut d’Oxford qu’il a fondé, le Centre éducatif musulman d’Oxford (Meco), prêche que les femmes ne devraient pas porter le niqab, ou voile facial, et que les hommes ne devraient pas porter la barbe. Il sanctionne le mariage de musulmanes à des hommes d’autres confessions, et encourage les congrégations mixtes dans les mosquées, où les femmes sont généralement strictement séparées des hommes, et parfois complètement exclues.
Il a poursuivi le Muslim Weekly pour avoir prétendu que les religieux musulmans s’étaient retirés d’une conférence qu’il avait organisée en mai 2006 parce qu’il n’était pas un musulman, mais un membre de la secte Ahmadiyya ou Qadiani qui est considérée hérétique par l’islam dominant en raison de désaccords sur la «finalité» du prophète Mahomet. Le journal a également affirmé qu’il avait été licencié d’un précédent poste à l’université de Cape Town en raison de ses affiliations théologiques.
Dr Hargey a fait valoir avec succès qu’il n’est pas hérétique, mais un musulman sunnite du courant dominant, et qu’il n’a pas été limogé de son poste universitaire, ayant quitté l’Afrique du Sud pendant l’apartheid pour poursuivre une carrière universitaire réussie à l’étranger
Il a dit aujourd’hui: «Ce jugement historique met en évidence le droit à la liberté et à la dissidence au sein de la communauté musulmane britannique. Les penseurs iconoclastes, les libéraux et les non-conformistes qui osent contester les autorités religieuses de l’islam en s’efforçant de proposer une interprétation rationnelle de la foi sont qualifiés d’apostats et d’hérétiques.»
Il a dit qu’il avait « frappé un grand coup en faveur de la liberté d’expression » au sein de la communauté musulmane britannique. Le Muslim Weekly, qui publie aujourd’hui des excuses en première page, s’est refusé à tout commentaire.
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