La religion du suprématisme et du nettoyage ethnique… Pendant ce temps-là, le Conseil des droits de l’homme se préoccupe de bannir le blasphème.
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Photo: Les quatre Hindous de Orakzai, près de Peshawar, à la Durgaina Mandir à Amritsar. (De gauche à droite) Gulzari Lal Sharma, Avtari Lal, Hardwari Lal et Jagdish Surinder Kumar Billa, l’homme qui leur vient en aide.
En mai 2008, Orakzai, une province tribale du Pakistan, faisait les nouvelles. La majorité musulmane ne permettait pas aux Hindous d’incinérer leurs morts dans ce qui avait été le crématorium désigné depuis plus d’un siècle.
Le mois suivant, le gouvernement pakistanais a signé un traité de paix avec les Talibans. C’était un traité parmi d’autres et il n’a pas suscité beaucoup d’intérêt, surtout qu’il prévoyait que les Talibans reconnaîtraient l’autorité du gouvernement.
Mais dans les deux mois qui ont suivi, les quelques familles hindoues ont commencé à sentir la pression.
«C’était comme la fumée avant l’incendie. La présence des talibans n’était pas très évidente dans les deux mois suivants. Mais les choses devenaient évidentes. Un groupe d’habitants qui soutenaient les talibans nous ont donné la nette impression qu’on ne voulait pas de nous ici », affirme Jagdish Lal Sharma, qui dit être un Pandit de la région.
Bien qu’il n’y avait pas de menaces directes, les familles hindoues ne furent jamais laissées dans le doute quant à leur statut de minorité. Parfois, ce serait un avertissement de ne pas regarder les femmes musulmanes trop longtemps, d’autres fois, ce serait la subtile pression des administrateurs locaux de vendre leurs terres pendant que la situation était encore normale. Les familles ont soupesé leurs options jusqu’en octobre, quand on leur a demandé de porter un patch rouge sur leur pagadis (turban).
«On nous a dit que les Hindous ne sont pas censés saluer un musulman, même par inadvertance, et qu’afin de rendre évident pour un musulman de passage que nous étions des Hindous, nous devrions porter quelque chose de rouge sur notre couvre-chef », a dit Hardwari Lal, qui est maintenant à Amritsar avec sa famille de treize personnes.
À Amrtisar, ils ont trouvé Surinder Kumar Billa, un chef religieux local au temple Durgaina, qui a promis de les aider à obtenir la nationalité indienne.
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«Votre temple est une menace pour notre religion»
Je suis un Pandit et j’ai aussi fait quelques hakeemi avec les médecines naturelles. Il n’y avait pas de problème dans notre village jusqu’à très récemment. J’avais un petit temple près de chez moi. Un jour, d’autres villageois sont venus et ont déclaré que la présence de notre temple était une menace pour leur religion, qu’il ne devrait pas rester là. J’ai les ai implorés d’épargner le temple mais je n’ai pas eu d’autre option que de ramener les idoles à l’intérieur de la maison ….
Nos ancêtres croyaient que rester au Pakistan était une bonne idée. Maintenant, nous pensons à nos enfants et nous voulons qu’ils grandissent en Inde.
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