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Parce qu’il aurait prononcé des prêches radicaux, l’imam qui officie depuis sept ans à la salle de prières de l’avenue Flamenq, à Toulon, se trouve sous le coup d’un arrêté ministériel d’expulsion du territoire français. Une note émanant des services de renseignements – faisant état de propos virulents envers l’Occident et d’autres confessions religieuses – est à l’origine de cette mesure exceptionnelle à l’égard d’un ressortissant étranger.
La semaine dernière, Mohammed el Idrissi, Marocain de 72 ans, a ainsi dû s’expliquer devant la commission départementale d’expulsion (Comex). Avec au centre des débats, le fameux rapport « secret ». Composée de deux magistrats du tribunal de grande instance de Toulon et d’un autre du tribunal administratif, la Comex doit rendre un avis consultatif, dans les quinze jours, sur l’arrêté ministériel.
Si la décision devait être confirmée, le 4 mars prochain, l’imam toulonnais sera alors « expulsable » et obligatoirement placé en centre de rétention avant une reconduite dans son pays d’origine.
Discours intégristes
Dans le rapport établi par les services de renseignements, il est attribué à M. Idrissi des discours violents et intégristes lors de prêches prononcés, en arabe, entre novembre 2007 et janvier 2009. « Les extraits répertoriés comme fondement à l’arrêté ministériel laissent apparaître des propos anti-Occident, anti-chrétiens, antisémites, anti-Américains.
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Dans l’entourage du chef de prière, cette procédure est perçue comme « la volonté d’installer des imams à la française dans les lieux de cultes musulmans. Jusqu’à présent, la plupart viennent de l’étranger pour officier en France », explique Attakwa, un proche de l’imam. Il précise, par ailleurs, que l’homme est parfaitement intégré. Même si, vivant en France depuis deux décennies, il ne parle pas la langue de Molière.
Pour le ministère de l’Intérieur, la décision est parfaitement justifiée. « La préfecture du Var nous a transmis des éléments relatifs à des prêches radicaux et pouvant être assimilables à des appels à la haine », rappelle-t-on au cabinet du ministre.