Et pourtant, amalgamer islam et terrorisme … c’est de l’islamophobie!
Bienvenue à Orwellistan: Namouh plaide son droit fondamental de promouvoir le terrorisme fondé sur les enseignements de l’islam… mais si Maclean’s publiait un article de Mark Steyn disant que l’islam est une religion qui prône la violence, ils seraient poursuivis pour discours haineux! Et si les infidèles qui craignent d’être victimes du terrorisme islamique se plaignent que le coran incite à la haine des non musulmans, ils se feront répondre que leur plainte n’est pas de nature à favoriser les objectifs des lois sur les droits de la personne…
C’est la «nouvelle normalité», le multiculturalisme comme ouverture sur le monde et plus-value apportée à notre société! Namouh parle français… Comme disait Tarek Fatah, ce qui est menacé au Québec, ce n’est pas la langue française, c’est la langue de la liberté!
Me Duval [procureur de Saïd Namouh] a plaidé que les gestes de son client, que certains pourraient trouver répugnants, relèvent simplement de sa liberté d’expression et de son droit de manifester sa religion. «Où tracez-vous la ligne?» a-t-il demandé à l’extérieur du tribunal.
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La preuve devant le tribunal indique que M. Namouh (image) était mû par une foi ardente qui considère les chrétiens et les Juifs comme des ennemis, et même les musulmans qui ne partagent pas le désir d’un gouvernement pan-islamique.
Me Duval a déclaré que le procès était un test crucial pour la loi canadienne contre le terrorisme. « Je me demande si le fait de fournir des liens [Internet], surtout quand on est motivé par ses croyances religieuses, est une violation du Code criminel», a-t-il dit dans une interview. Il a dit que même si les convictions du leader d’Al-Qaeda, Osama bin Laden, sont « répugnantes pour des centaines de milliers, sinon des millions de personnes, n’en demeurent-elles pas moins des croyances religieuses? Tout tourne autour de cela.
Retour sur les faits:
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À en croire la spécialiste américaine Rita Katz, le présumé terroriste de Maskinongé Saïd Namouh était un cyber-jihadiste hyperactif, l’un des plus dévoués de l’organisation Global Islamic Media Front (GIMF) [logo ci-contre].
Rôle important
Petit à petit, les enquêteurs ont acquis la certitude que Namouh jouait un rôle important au sein du GIMF, une organisation chargée de diffuser sur le Web la propagande de nombreux groupes endossant la philosophie d’Al-Qaïda et d’Oussama ben Laden. Il aurait participé à la mise en ligne, entre autres, d’un film portant sur l’enlèvement, dans la bande de Gaza, du journaliste de la BBC Alan Johnston, ainsi que des testaments vidéo de pirates de l’air du 11 septembre 2001. En l’espionnant lors de séances de clavardage et en écoutant ses conversations téléphoniques, les enquêteurs l’entendaient aussi faire l’éloge du terrorisme et nourrir le souhait de mourir en martyr pour la cause islamiste.
Mercredi, Rita Katz a entamé la présentation d’un film intitulé Jihad Académie, où l’on voit divers attentats commis en Irak par les fidèles d’Al-Qaïda.
«Il était l’un des membres les plus dévoués du GIMF», a affirmé Mme Katz devant le juge Claude Leblond mercredi.
Le GIMF, qui ne fait pas partie des organisations terroristes bannies par le Canada, serait en quelque sorte un des organes de relations publiques d’Al-Qaïda.
Namouh aurait en outre participé à la diffusion des messages ou communiqués des dirigeants de leaders islamistes radicaux comme «Ayman Al-Zawahiri, Abu Musab Al-Zarqawi et Abu Musab Al-Suri ainsi que des icônes du groupe, notamment Ahmed Al-Haznawi et Saeed Al-Ghamdi, deux des individus ayant participé aux attentats du 11 septembre 2001 qui ont enregistré des testaments avant l’attaque», a énuméré le procureur.
On l’accuse aussi d’avoir participé avec son complice Mohammed Mahmoud, arrêté à la même période en Autriche où il résidait, d’avoir planifié un attentat contre ce pays ou l’Allemagne.
Selon l’écoute électronique et l’espionnage des courriels et séances de clavardage auxquels participait Namouh sous l’alias Ashraf, la GRC affirme
que Namouh et Mahmoud avaient planifié de se rencontrer en Europe à l’été 2007. Ils devaient y parler explosifs et armes à feu selon la police.
Ils ont même diffusé sur le Web une vidéo de menaces contre l’Allemagne et l’Autriche qui aurait semé la peur dans ces pays, au grand plaisir du duo.
Martyr
La preuve amassée par la GRC semble aussi vouloir démontrer que Namouh nourrissait l’espoir de mourir en tant que martyr au nom de la cause
islamiste.
«Je cherche un autre travail qui aurait l’odeur du terrorisme», indique Namouh à un interlocuteur dans une conversation de juillet 2007. Ce à quoi l’autre répond de patienter, «prochainement je te donnerai un travail qui te satisfera».
«Le terrorisme est dans notre sang et avec notre sang nous allons noyer les méchants, si Dieu le veut», aurait dit Namouh lors d’une autre discussion interceptée.
«Vraiment mon cher frère, mon grand rêve est de faire le martyr à tes côtés», aurait-il déclaré à une autre occasion à son complice Mahmoud.
…
En défense, Me René Duval admet à peu près tous les éléments de preuve déposés à l’encontre de son client. Il semble que le point central de son argumentation sera la liberté d’expression, que garantit la Charte canadienne des droits et libertés.
Sources: Rue Frontenac (2 février) et (18 février) et National Post
Voir aussi:
Québec – Début du procès de Said Namouh, accusé de propagande terroriste