Un groupe de professeurs et d’employés d’universités et de collèges appellent au boycott d’Israël
Cette pétition est discriminatoire parce qu’elle traite les Israéliens différemment des personnes ayant une autre origine nationale. Un boycott similaire proposé en 2007 par des universitaires britanniques avait été critiqué par l’UNESCO comme étant contraire au principe de la libre circulation des idées et des connaissances.
Pour le communiste britannique Sean Matgamna: «le principal argument contre un tel boycott est qu’il s’agit d’une arme qui frappe tous les Israéliens sans distinction, et qui deviendra rapidement une arme ciblant les Juifs partout dans le monde»
Michael Coren, quant à lui, écrivait à propos d’un appel au boycott par Sid Ryan, président du Syndicat canadien de la fonction publique (Ontario): pourquoi ne pas boycotter l’Iran pour contester la pendaison publique des homosexuels, la lapidation des femmes et l’exécution des étudiants universitaires qui protestent pacifiquement ?
Ou l’Égypte qui persécute les coptes et interdit divers journaux indépendants, ou pour contester la construction du mur du côté égyptien de la frontière de Gaza ? Ou le Zimbabwe, la Chine communiste ou les dictatures de la Syrie et de la Libye pour protester contre leurs abjectes politiques ? Ou pour protester contre le Soudan où des centaines de milliers de personnes ont été tuées, violées, réduites en esclavage et converties de force à l’islam ?
Ou encore le Hamas: juste la semaine dernière, ils ont assassiné 35 membres du Fatah et tiré dans les jambes de 75 autres, les paralysant. Ils forcent les femmes à porter le hijab et menacent de jeter de l’acide au visage des jeunes filles qui refusent de le faire.
Un tel boycott n’a même pas été demandé contre le Rwanda pendant que le gouvernement de ce pays tentait de commettre un génocide !
La télévision égyptienne a diffusé un appel au génocide des Juifs le 26 janvier 2009. À quand une protestation internationale?
Singulariser Israël, c’est une forme de racisme avec bonne conscience, sous couvert de se porter à la défense des droits des palestiniens. Lisez le commentaire au bas de la page sur l’action d’un professeur de droit de Harvard qui a amené les initiateurs du boycott universitaire d’Israël en 2007 à jeter l’éponge!
Les professeurs et les employés d’universités et de collèges appellent au boycott d’Israël
Nous, enseignant(e)s et d’employé(e)s des universités québécoises, nous nous déclarons solidaires du peuple palestinien, et du peuple de Gaza. Ces peuples ont déjà subi une attaque militaire de la part d’Israël ainsi qu’un état de siege israélien. Nous voudrions souligner que sous ces conditions un cesse-feu ne suffira pas pour réaliser la paix entre Palestine et Israël. Nous réagissons donc à un appel lancé le 2 janvier 2009 par la Fédération palestinienne des syndicats de professeur(e)s et d’employé(e)s universitaires. À la suite du bombardement de l’Université islamique de Gaza par Israël, la Fédération des syndicats a demandé aux universitaires du monde entier d’appuyer le boycottage des institutions académiques israéliennes.
Nous soutenons cet appel et le situons dans une campagne plus étendue de boycottage, de désinvestissement et de sanctions. La lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud avait reçu l’appui d’une même campagne. Nous croyons que des actions similaires sont nécessaires pour contrer la politique de l’État israélien à l’égard du peuple palestinien.
Nous allons entreprendre diverses initiatives au sein de nos propres établissements pour amplifier les efforts d’éducation à cet égard, pour encourager les étudiant(e)s, le corps professoral et les employé(e)s à en débattre, et pour inciter nos administrations à participer à la campagne de boycottage, de désinvestissement et de sanctions, dont le but est de susciter une démarche qui puisse mener à une entente juste et durable pour le peuple palestinien.
Nous dénonçons vigoureusement le gouvernement du Canada pour sa position sur le présent conflit à Gaza et aussi pour les accords d’échanges bilatéraux, qui ne font que renforcer les actions militaires d’Israël. Le gouvernement Harper a qualifié le Hamas, un gouvernement élu, d’organisation terroriste. Malgré tout, il soutient sans réserve le gouvernement israélien qui utilise des armes qui provoquent la destruction de masse contre une population principalement civile, des enfants et des écoles, et qui viole par le blocus imposé sur la bande de Gaza les conventions internationales qui découragent le recours à de telles pratiques, soit de tenir en otage une collectivité entière.
Nous demandons au gouvernement Harper de réévaluer sa position et de condamner sans équivoque le siège et l’agression de Gaza, qui constituent de sérieuses violations du droit international et des droits de la personne. Nous exigeons également que le gouvernement israélien cesse immédiatement ses actions violentes.
De plus, nous demandons que toute relation économique entre Israël et les gouvernements canadien et québécois – y compris les accords d’échanges commerciaux — soient interrompues immédiatement, jusqu’à ce que soit établie une paix juste et durable pour le peuple palestinien, et jusqu’au moment que l’état d’Israël, conformément au droit international, reconnaisse le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Brian Aboud, Vanier College
Sajida S. Alvi, McGill University
Rachad Antonius, Université du Québec à Montréal
Sima Aprahamian, Concordia University
David Austin, Concordia University
Gregory Baum, McGill University
Rachel Berger, Concordia University
Martin Blanchard, Université de Montréal
James (Jay) Brophy, McGill University
Peter Button, McGill University
Joel Casseus, Vanier College
Jean Chapman, Concordia University
Dolores Chew, Marianopolis College
Jennifer Chew, McGill University
Aziz Choudry, McGill University
Jocelyne Couture, Université du Québec à Montréal
Mary Ellen Davis, Concordia University
Caroline Desbiens, Université Laval
Martin Duckworth, Concordia University
Maurice Dufour, Marianopolis College
Arwen Fleming, McGill University
Roy Fu, John Abbott College
Monika Kin Gagnon, Concordia University
S. Gourlay, Concordia University
Wael B. Hallaq, McGill University
Jill Hanley, McGill University
Michelle Hartman, McGill University
Sium Hasegawa, McGill University
Oscar Hernandez, Marianopolis College
Christina Holcroft, McGill University
Homa Hoodfar, Concordia University
Helen Hudson, McGill University
Adrienne Carey Hurley, McGill University
Andrew M. Ivaska, Concordia University
Sandra Jeppesen, Concordia University
Yasmin Jiwani, Concordia University
Steven Jordan, McGill University
Denis Kosseim, Cégep André-Laurendeau
Anna Kruzynski, Concordia University
Marc Lafrance, Concordia University
Thomas LaMarre, McGill University
Diane Lamoureux, Université Laval
Andrée Lévesque, McGill University
Charmain Levy, Université du Québec en Outaouais
Abby Lippman, McGIll University
Margaret Lock, McGill University
Richard Lock, Vanier College
Ehab Lotayef, McGill University
Gada Mahrouse, Concordia University
Chantal Maillé, Concordia University
David Mandel, Université du Québec à Montréal
Rosanna Maule, Concordia University
Mark Patrick McGuire, John Abbott College
Elizabeth Miller, Concordia University
L. Monet, Université de Montréal
Norman Nawrocki, Concordia University
Holly Nazar, McGill University
Devora Neumark, Concordia University
Greg Nielsen, Concordia University
Kai Nielsen, Concordia University
Marielle Nitoslawska, Concordia University
Samuel J Noumoff, McGill University
Marielle Olivier, McGill University
Anthony Paré, McGill University
Andrew Pearce, McGill University
James Pettit, Marianopolis College
Veronica Ponce, Marianopolis College
Najat Rahman, Université de Montréal
Frances Ravensbergen, Concordia University
Trish Salah, Bishop’s and Concordia Universities
Daniel Salée, Concordia University
Kim Sawchuk, Concordia University
Gale Seiler, McGill University
Eric Shragge, Concordia University
Lee Soderstrom, McGill University
Martha Stiegman, Concordia University
Miwako Uesaka, McGill University
Indu Vashist, McGill University
Julian Vigo, Université de Montréal
Sarwat Viqar, John Abbott College
Nadia Wardeh, McGill University
Thomas Waugh, Concordia University