Il semble se produire un changement de cap important aux Pays-Bas. Récemment, le nouveau ministre de l’Intégration Eberhard van der Laan a clairement fait savoir qu’il entendait poursuivre une politique différente de celle sa prédécesseur évincée Ella Vogelaar. Le nouveau ministre a dit que l’intégration était entrée dans « une phase de conflits », évoquant notamment les femmes qui se font harceler sur la rue et les homosexuels qui sont victimes de discrimination.
Sa prédécesseur Vogelaar avait essentiellement consacré son mandat à tenter de dissiper toute impression que l’intégration ne se passait pas bien. Elle a dû démissionner après que les travaillistes (PvdA) aient perdu confiance en elle.
La question de la double nationalité a aussi fait l’objet de débats l’automne dernier, notamment à la suite de révélations que des députés d’origine marocaine sont régulièrement approchés par les services secrets marocains pour défendre les intérêts du Maroc.
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AMSTERDAM, 24/12/08 – Le parti PVDA (travailliste) Néerlandais au pouvoir actuellement, semble vouloir emprunter une nouvelle voie en ce qui concerne l’intégration des immigrants. Dans une nouvelle note sur le sujet, il demande instamment de se confronter de face à l’intolérance. «L’erreur que nous ne devrions plus jamais commettre, est d’empêcher la critique des cultures ou des religions au nom de la tolérance», reconnaît le parti.
Le mémorandum a été élaboré par Lilianne Ploumen présidente du PvdA , tout en précisant qu’il s’agit d’un document émanant de l’ensemble de la direction du parti, y compris le leader du PvdA, Wouter Bos. Le mémorandum, intitulé «Passé divisé, avenir partagé», sera présenté aux membres du PvdA lors du congrès prévu en mars prochain, puis, s’il est adopté, deviendra officiellement la nouvelle ligne politique du PvdA.
Selon la présidente, le gouvernement ne doit plus chercher à encourager l’intégration par des campagnes d’information. Le gouvernement devra se contenter de fournir les conditions dans lesquelles l’intégration peut se faire par elle-même. D’une part, la loi doit être maintenue et de l’autre, les opportunités doivent être offertes à chacun par l’éducation, l’orientation de la jeunesse et un marché du travail dynamisé.
Le tolérantisme n’a rien apporté à l’intégration des immigrants au Pays-Bas, conclut le mémorandum.
Le PvdA considère qu’à l’avenir, les nouveaux arrivants doivent opter pour la société néerlandaise. «Nous parlons tous le néerlandais, et avons connaissance des bases du comportement et des notions de l’état de droit démocratique».
– le PvdA veut continuer à tolérer le foulard dans les écoles, et la construction de mosquées à architecture arabe.
– Il deviendra un peu plus strict sur le port de la burqa ou sur le refus de serrer la main à quelqu’un du sexe opposé. Les immigrants doivent savoir que c’est anormal aux Pays-Bas.
– Enfin, le Pvda veut explicitement mettre un terme aux pratiques de l’excision et à la violence pour sauver l’honneur de la famille.
L. Ploumen nomme les trois volets de cette politique de mise en place de normes, confrontation ou tolérance. Au cours des dernières années, l’accent avait été mis surtout sur la tolérance, y compris la tolérance de comportements qui effectivement ne sont pas acceptables, déclare la présidente. Dans le mémorandum, elle invite également les musulmans à ne plus poser dans le rôle de victime, à l’avenir.
Mme Ploumen a accordé une interview hier, au De Volkskrant, un journal traditionnellement proche des idées du PvdA. Selon l’article, le PvdA énonce «une vision forte, mais amicale». «Une main de fer dans un gant de velours, au-delà de la tolérance et du relativisme culturel».
«L’erreur que nous ne devons plus jamais faire», dit Mme Ploumen dans l’interview, «est l’étouffement des critiques des cultures ou des religions au nom de la tolérance». Pendant longtemps, on pensait «que tout ça finirait par s’arranger tout seul». Dans la pratique, cela revient à tourner le dos aux problèmes. «Les sentiments d’inquiétude ont été censurés. Et (..) ces sentiments n’ont pas été reconnus par le gouvernement et les politiciens».
Le sujet a divisé le PvdA, reconnaît Mme Ploumen. «Les rapports précédents identifiaient les problèmes, mais ne donnaient pas de solutions. Il n’y avait pas de vision [officielle] du parti pour guider les hommes politiques locaux. C’est là maintenant. (…) Je suppose que ce sera approuvé au congrès de mars».
A la question du journal De Volkskrant, si les problèmes causés par des enfants d’origine turque ou marocaine ne sont pas déjà trop mis en avant, Liliane Ploumen a répondu: «Non, c’est parfois pénible, mais c’est nécessaire. Nous devons faire des progrès maintenant. Après la confrontation, l’objectif ultime est l’acceptation. Que chacun respecte l’autre».
Parmi les migrants, 80 % ont la double nationalité. L. Ploumen dit que «l’emprise du pays d’origine» sur les immigrants «doit disparaître». Elle estime que «pour devenir néerlandais, vous devez, en principe, renoncer à votre ancienne nationalité». Mais en même temps «la fidélité (aux Pays-Bas) n’a pour moi rien à voir avec la nationalité».
Source : Dutch News traduction Bivouac-id.
Voir aussi:
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