L’imam Al-Hayiti de Montréal écrit qu’en islam, l’esclavage n’est pas interdit. Il affirme de plus que ses écrits s’appuient sur le coran et la Sunna et qu’«ils sont en accord avec ce que le consensus de tous les savants de l’Islam de toutes les époques disent au sujet de l’Islam» … et qu’ils représentent «l’interprétation de l’Islam qui est purement et simplement orthodoxe, qu’on retrouve dans les textes de l’Islam et dans les écrits savants des 4 grandes écoles de jurisprudence Islamique (les Madhaahibs) depuis le début de l’Islam jusqu’à nos jours». Il affirme qu’il ne «dit rien de nouveau».
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Une étude affirme qu’il y a des preuves irréfutables que des enfants et des adultes sont utilisés comme esclaves dans la région du Darfour au Soudan.
Selon une coalition d’organismes africains de bienfaisance, des hommes kidnappés ont été contraints de travailler sur des fermes contrôlées par les milices Janjaweed.
Des témoins oculaires ont également dit que l’armée soudanaise était impliquée dans l’enlèvement de femmes et d’enfants pour servir d’esclaves sexuelles et de domestiques aux troupes de Khartoum.
Mais Khartoum a déclaré que le rapport était «très naïf» et a qualifié ses auteurs d’ignorants.
«Le gouvernement ne tolère pas les enlèvements et ce n’est pas la politique du gouvernement», a déclaré à la BBC un porte-parole du gouvernement.
«Nous travaillons d’arrache-pied pour mettre fin à ces violations. Les factions rebelles sont le plus souvent à blâmer pour les enlèvements au Darfour».
Jusqu’à 300.000 personnes sont mortes depuis le début du conflit au Darfour en 2003 et au moins 2,7 million de personnes ont fui leur foyer.
Des milliers de personnes de groupes ethniques non-arabophones du Darfour ont été prises pour cible, indique le rapport publié mercredi par le Consortium sur le Darfour.
Le groupe de 50 organismes de bienfaisance a dit avoir quelque 100 témoignages d’enfants qui avaient été enlevés.
Les victimes ont été prises au cours d’attaques conjointes contre des villages par les Janjaweed arabophones et les Forces armées soudanaises, selon l’étude.
Les civils sont également torturés et tués pendant que leurs villages sont rasés pour procéder au nettoyage ethnique dans des régions qui sont ensuite repeuplées avec des personnes de langue arabe, y compris des nomades du Tchad, du Niger, du Mali et du Cameroun, dit le rapport.
La plupart des personnes enlevées sont des femmes et des filles, mais il y a de nouvelles preuves au Darfour que des ravisseurs ciblent les hommes et les garçons pour les faire travailler de force sur des fermes, dit le rapport.
Les femmes et les filles enlevées sont violées et obligées d’épouser leurs ravisseurs ainsi que de faire des tâches ménagères et parfois aussi de s’occuper des récoltes, selon l’étude.
Passages à tabac réguliers
Le rapport comprend les témoignages d’enfants forcés de devenir des travailleurs domestiques.
Un garçon a dit qu’il avait été battu régulièrement par ses ravisseurs Janjaweed.
«Ils me traitaient, moi et les autres garçons, très mal. ils nous répétaient que nous ne sommes pas des êtres humains et que nous étions là pour les servir. J’ai aussi travaillé sur leurs fermes», a-t-il dit.
Une femme a dit qu’elle avait été enlevée d’un camp de réfugiés et que ses ravisseurs «nous utilisaient comme leurs épouses durant la nuit, et que nous devions travailler toute la journée».
«Les hommes kidnappés étaient utilisés pour s’occuper de leur bétail. Nous travaillions toute la journée, toute la semaine, sans repos».
Le gouvernement du Soudan a toujours nié l’existence de l’esclavage dans le pays, bien que Khartoum ait déjà admis que les enlèvements avaient eu lieu durant la guerre civile entre le nord et le sud de 1983-2005, alors que jusqu’à 14.000 personnes ont été enlevées.
Mais un politicien soudanais senior qui n’a pas voulu être nommé a dit que des enlèvements avaient également eu lieu plus récemment au Darfour.
«L’armée a capturé de nombreux enfants et des femmes qui se cachaient dans la brousse à l’extérieur des villages incendiés», a-t-il dit aux auteurs du rapport.
«Ils ont été transportés par avion à Khartoum la nuit et distribués aux soldats pour servir de travailleurs domestiques et, dans certains cas, d’épouses».
Appel à l’action
Le rapport invite le gouvernement du Soudan à dissoudre les milices Janjaweeds et les autres milices et à coopérer pleinement avec les Nations Unies et l’Union africaine.
Dismas Nkunda, co-président du Consortium du Darfour, a déclaré: «Une action urgente est clairement nécessaire afin de prévenir d’autres enlèvements et des violations des droits de l’homme, et pour libérer et aider ceux qui sont toujours détenus».
L’étude appelle également au renforcement du mandat conjoint des forces de maintien de la paix des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) afin qu’elles puissent utiliser la force pour protéger les civils.
Le Consortium du Darfour veut également que Khartoum poursuive tous les responsables d’enlèvements et leur interdise d’occuper des charges publiques. Il note que personne n’a jamais été arrêté pour la vague d’enlèvements.
Voir aussi:
Le régime génocidaire arabo-intégriste soudanais sur la sellette, par Moha Moukhlis
Le FLAM contre l’islamisation de l’Afrique et l’esclavage
Mon nom est Simon Deng, chrétien, ancien esclave au Soudan, victime du djihad
Le génocide voilé, par Tidiane N’Diaye, enquête historique sur la traite musulmane
Arabie saoudite – Human Rights Watch : Des milliers d’asiatiques sont traitées comme des esclaves
Enfants vendus aux enchères en Égypte – les Arabes achètent
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