Can’t touch this… ou, les «victimes» vont finir par mourir de rire…
Deepak blâme les États-Unis
Si les attentats terroristes de Mumbai semblent exceptionnels, et choquants quant à leurs cibles, il était clair dès la Thanksgiving que nous n’allions pas être privés par ailleurs d’un discours familier. À savoir, les supputations, les intuitions et les accusations contre les Etats-Unis qui accompagnent régulièrement des catastrophes de ce type.
Comme de fait, arrive Deepak Chopra, médecin, philosophe New Age et gourou de la digestion, promoteur de l’aromathérapie et des lavements réguliers, se prononçant sur CNN sur la signification de ces attaques.
… Dans son interview sur CNN, Chopra est très clair. Ce qui s’est passé à Mumbai, a-t-il dit en ondes, est le résultat de la guerre américaine au terrorisme, de «nos politiques, nos politiques étrangères» qui ont aliéné la population musulmane, et que « nous avons ciblé les mauvaises personnes » et enragé les modérés. Et qu’«ensuite cette colère s’organise et se manifeste sous des formes comme la catastrophe de Mumbai».
C’était un peu trop, évidemment, pour l’interviewer de CNN Jonathan Mann, qui l’a interrompu pour dire qu’il se passait aussi d’autres choses – des choses comme le conflit entre l’Inde et le Pakistan au sujet du Cachemire qui a causé tant de terreur et de violence. «Ce n’est pas la faute de Washington», a-t-il souligné.
Compte tenu des arguments, l’invité, toujours conciliant, s’est dit d’accord: La catastrophe de Mumbai n’est pas la faute de Washington, c’est la faute de tout le monde. Ce qui n’a pas empêché le docteur Chopra de revenir à son thème central – la grave offense infligée aux musulmans par la guerre au terrorisme menée par les États-Unis, un thème assorti de rappels constants que les musulmans sont la population qui connaît la croissance la plus rapide au monde – ils représentent 25 % de la population mondiale – et que les États-Unis seraient mieux de tenir compte de cette réalité. Dans l’univers moral de M. Chopra, les chiffres semblent occuper une place centrale. On est tentés d’imaginer ses vues sur les offenses contre une fraction beaucoup plus modeste de la population de la planète – ce ne serait pas aussi offensant, peut-être?
Nulle part dans cette discussion sur les causes profondes du terrorisme musulman, il n’a été fait mention du fondamentalisme islamique – le fanatisme religieux qui mobilise des foules ferventes dans des émeutes, des incendies et des meurtres pour des insultes au coran ou au prophète. Sans oublier les innombrables volontaires qui se font sauter, et font sauter d’autres personnes, au nom de Dieu.
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