Reportage sur Taslima Nasreen après sa première expulsion de l’Inde
Taslima Nasreen à nouveau «forcée» de quitter l’Inde
New Delhi: L’écrivaine bangladeshi en exil Taslima Nasreen a de nouveau été «forcée» de fuir l’Inde après son bref séjour ici, ce qui a mené l’écrivaine controversée à s’interroger sur la soi-disant laïcité de ce pays.
L’écrivaine, qui est retournée en Inde le 8 août, a dit qu’elle a été contrainte de fuir le 15 octobre sur ordre du gouvernement.
«Oui, j’ai été forcée de quitter l’Inde … une fois de plus, le gouvernement m’a permis de séjourer pour 6 mois, avec la condition secrète que je quitte le pays dans quelques jours», a-t-elle dit à PTI dans une interview par email.
Cette ancienne médecin devenue écrivaine féministe, qui est l’objet d’attaques par les musulmans fondamentalistes pour son livre Lajja, a dit qu’elle est maintenant quelque part en Europe, donnant des conférences.
C’est la deuxième fois que Taslima quitte l’Inde. Il y a sept mois, elle avait été forcée de quitter le pays en raison de protestations de groupes fondamentalistes contre sa présence ici.
Avant son départ, elle avait vécu à Kolkota depuis 1994, après avoir été expulsée du Bangladesh pour son livre qualifié d’anti-islam par les intégristes.
«La condition d’obtenir la permission de résider en Inde est en fait une directive qui m’est donnée ne pas y résider».
Elle a dit qu’elle «retournera» en Inde en janvier. «Comme la porte du Bangladesh m’est fermée, je considère toujours l’Inde comme ma patrie, à Kolkota dans le Bengale occidental. Si je ne suis pas autorisée à y retourner, je devrai reprendre ma vie de nomade, sans patrie, sans foyer », dit l’auteur.
Exprimant son angoisse à être ballottée encore et encore, elle a dit que «l’Inde, qui s’enorgueillit d’être la plus grande démocratie du monde et un État laïque, n’a pas été en mesure de me donner refuge».
Voir aussi:
Menacée de mort par des islamistes, Taslima Nasreen retranche des parties de son autobiographie
Requis : une attitude différente de l’Inde et de tous les gouvernements infidèles