Lire aussi sur le phénomène des femmes kamikazes : La culture de la mort dans les écoles de filles saoudiennes, par Halima Muzaffar. Et un article analysant les sites Internet destinés aux musulmanes, expliquant ce qui motive les femmes à mener des opérations-suicide et à encourager leurs propres enfants à suivre cette voie: Internet pour musulmanes et leurs enfants : endoctrinement aux opérations-suicide

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Récemment mariée, et déterminée à mourir

Il y a un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais la BBC a trouvé des preuves que des groupes militants se préparent pour un retour à la violence. Un groupe Djihad islamique dispense de la formation à des femmes kamikazes.

Le correspondant au Moyen-Orient, Paul Wood, a rencontré une palestinienne qui s’est portée volontaire.

Le jeune femme voilée était assise, paisible et immobile, alors que la pièce bourdonnait autour d’elle.

Le drapeau noir du Djihad islamique était épinglé sur le mur derrière elle, et deux kalachnikovs étaient soigneusement placées tout près. Son mari, lui-même un combattant du Djihad islamique, a attaché son bandeau de «martyr».

Umm Anas – ce n’est pas son vrai nom – vient juste de graduer d’un programme visant à former des femmes kamikazes dans la bande de Gaza.

Notre rencontre était un événement orchestré à des fins de propagande par le Djihad islamique. C’était presque théâtral, et Israël accuse certainement les dirigeants palestiniens de manipuler les jeunes femmes comme Umm Anas, 18 ans.

Pourtant, même si elle tordait nerveusement son anneau de mariage, Umm Anas ne semblait pas être un numéro. Elle était articulée – plus que les hommes mettant l’événement en scène – et elle connaissait son état d’esprit.

Ambition secrète

Quand Umm Anas a parlé de sa vocation de kamikaze, sa voix était forte et constante: «C’est un don de dieu. Nous avons été créées pour devenir des martyrs de dieu», a-t-elle poursuivi, les yeux brûlant derrière son niqab.

«Tous les palestiniens ont été créés pour lutter au nom de dieu. Si nous jetons des pierres sur les Juifs, ils ont peur. Imaginez ce qui se passe lorsque des parties de corps humain volent vers eux».

La ceinture d’explosifs qui, elle l’espère, mettre fin à sa vie et tuera de nombreux Israéliens, reposait sur la table à côté de nous.

Sa principale motivation à devenir kamikaze semble être religieuse plutôt que nationaliste, c’est la réalisation d’une ambition de longue date. Même son mariage récent ne l’a pas fait changer d’avis.

«Lorsque mon mari m’a épousée, il connaissait ma façon de penser. Il savait exactement qui je suis et c’est sur cette base qu’il a décidé de me marier. Le mariage ne me donne pas une seconde de doute».

Je lui ai demandé si cela changerait si elle devenait enceinte.

«J’attendrais que le bébé soit né», dit-elle. «Je le donnerais à mes parents et leur demanderais de s’occuper de lui … Ensuite, je les quitterais, et le bébé resterait derrière moi comme une partie de moi».

Ses parents, frères et sœurs ne sont pas au courant.

«Les martyrs, hommes ou femmes, travaillent dans le secret. Personne ne peut être mis au courant. Il faut faire attention de ne pas donner à nos parents un signe de ce que nous nous apprêtons à faire. Parfois, peut-être, ils peuvent voir sur votre visage les signes du martyre. Ils sont soupçonneux, mais ils ne sont pas certains».

Prête pour la mort

Umm Anas pense qu’elle sait comment elle va mourir, mais elle ne connaît pas la date.

Lire le reste… l’article comprend une vidéo.

Voir aussi:

Irak – À 15 ans, elle refuse de se suicider et se rend à la police portant une veste d’explosifs

Irak – Al Qaïda utilise des enfants kamikazes

Irak – Al Qaida fait exploser deux handicapées mentales

Gaza – Colonie de vacances pour aspirants djihadistes

Spectacle de fin d’année d’une école maternelle du Hamas

Arabie saoudite -Apprendre la haine, un manuel scolaire à la fois

Danemark – Les enfants d’immigrants apprennent la haine