ORIGINAL ENGLISH VERSION ON THE TELEGRAPH’S WEBSITE
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/kenya/11915592/Kenya-accuses-UN-staff-in-Dadaab-refugee-camp-of-aiding-terrorists.html / WebArchive – Archive.Today
Le secrétaire à la Sécurité intérieure du Kenya Joseph Nkaissery a suggéré que du personnel travaillant pour l’agence de l’ONU pour les réfugiés est soit «complaisant», soit directement impliqué dans les activités que mène le groupe terroriste Al-Shabaab dans le plus grand camp de réfugiés au monde.
TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteure : Aislinn Laing
Référence : The Telegraph, 6 octobre 2015
Titre original anglais : Kenya accuses UN staff in Dadaab refugee camp of aiding terrorists / WebArchive – Archive.Today
Le secrétaire à la Sécurité intérieure du Kenya Joseph Nkaissery a suggéré que le personnel des Nations unies qui travaille avec les réfugiés dans le très gros camp de Dabaab [au Kenya] «facilitent les activités terroristes».
M. Nkaissery, a laissé entendre que des employés du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pourraient être arrêtés pour avoir directement planifié des attentats terroristes ou pour avoir négligé d’agir contre ceux qui les planifiaient.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par ces allégations à l’effet que du personnel des Nations unies ait facilité des attentats terroristes ou ait fait montre de complaisance à l’égard de ceux qui les planifiaient», a-t-il déclaré à une réunion du HCR en Suisse.
Dabaab, le plus grand camp de réfugiés au monde, compte 350 000 personnes vivant dans des abris de fortune au nord-est du Kenya, à 50 kilomètres de la frontière somalienne.
Plusieurs de ceux qui vivent là-bas ont fui le conflit en Somalie. Le nombre de réfugiés a particulièrement augmenté après la grande sécheresse qui a affecté 11 millions de personnes dans l’est de l’Afrique en 2011 (Kenya, Somalie et Éthiopie).
Après les attaques terroristes menées par le groupe Al-Shabaab contre le centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013 et contre l’Université Garissa en avril 2015, le gouvernement kenyan a tenté de fermer le camp et de retourner ses occupants dans leur pays d’origine en affirmant que ce camp servait de «pépinière» au groupe terroriste.
Les pays occidentaux ont fait d’énormes pressions pour que le Kenya abandonne son plan de fermer le camp. Le président Obama et de son secrétaire d’État John Kerry ont tous les deux visité le Kenya cette année et offert un appui financier.
Mais M. Nkaissery a répété ses allégations cette semaine. Selon lui, les modalités finales de toutes les attaques terroristes survenues au Kenya ont été élaborées au camp Dabaab et l’appui logistique à toutes ces attaques est venu du camp.
Il a évoqué la saisie par les forces de sécurité d’importantes caches d’armes et de téléphones.
«La planification de l’attaque contre le centre Westgate a été finalisée dans les camps. Les armes utilisées dans l’attaque contre l’Université Garissa plus tôt cette année avaient été cachées dans les camps et y ont transité», a-t-il dit.
«On doit faire face à la réalité, aussi inconfortable soit-elle. En tant que pays, nous ne pouvons plus continuer d’offrir l’asile et la protection à des populations provenant de régions qui sont contrôlées par des éléments criminels».
La porte-parole du HCR au Kenya, Karin de Gruijl, s’est déclarée «extrêmement surprise» par les commentaires du secrétaire à la sécurité intérieure. «Le Haut Commissariat aux réfugiés n’est au courant d’aucun employé qui serait complice des terroristes», a-t-elle dit. «Si ces allégations devaient être fondées, nous attendons du Gouvernement du Kenya qu’il nous informe et qu’il prenne les actions requises dans le respect des lois».
Références supplémentaires
Point de Bascule : Fiche Hijra (Migration)
Jordan Schachtel (Breitbart News – 29 juillet 2014) : Troisième dépôt de missiles découvert dans une école des Nations unies à Gaza / JihadWatch [Article en anglais]