Quand un musulman vous dira: «Nulle contrainte en religion»… vous saurez qu’il ne vous a pas dit la vérité! Dans l’islam, on est libre d’entrer mais pas de sortir
Décapiter ou ne pas décapiter? …c’est le sujet de la conférence!
(ANSAmed) – ROME, 30 avril – Dans une session portant sur la liberté religieuse lors de la Conférence islamique internationale du Fiqh organisée par Sharjah, des savants musulmans de partout dans le monde ont débattu hier du traitement qui doit être réservé aux apostats conformément à la loi islamique, rapporte Arab News.
Plus de 200 délégués représentant 60 pays discutent de divers sujets à la lumière de la charia dans le cadre de cet événement organisé par l’Académie islamique du Fiqh (IFA), une émanation de l’Organisation de la conférence islamique basée à Jeddah.
Bien que plusieurs savants aient demandé un réexamen de la peine pour apostasie à la lumière de l’évolution des valeurs modernes, d’autres ont réfuté leurs arguments en disant que les textes islamiques originaux appellent à de lourdes sanctions. « La liberté religieuse est un droit qui devrait être garanti à tout être humain. Nous sommes venus ici échanger des points de vue différents, et nous devrions viser à parvenir à la bonne solution», a déclaré Mahmoud Zaqzouq, Ministre égyptien des biens religieux, a rapporté la presse arabe.
Certains participants ont mis en doute la validité des textes cités à l’appui de la décapitation des apostats. Mais plusieurs autres ont catégoriquement refusé la demande d’une approche plus douce envers les apostats au nom de la liberté de religion. « L’idée que les érudits musulmans du passé avaient des vues différentes sur la manière de punir les apostats est incorrecte. Leurs désaccords ne portaient que sur les modalités d’exécution: faut-il les exécuter dans un délai de trois jours, d’une semaine ou de quelques mois? Le délai d’attente est laissé à la discrétion du dirigeant », a déclaré Mohammed Al-Nujaimi, professeur à l’Institut supérieur du droit de Riyad.
Se référant aux critiques des organisations internationales des droits de l’homme, il a déclaré: «Ces groupes ne cesseront jamais d’attaquer l’islam, même si nous acquiesçons à l’ensemble de leurs demandes. Leur manque de sincérité ressort de leur attitude à l’égard des atrocités commises par le gouvernement israélien dans les territoires palestiniens occupés. Nous ne permettrons jamais aux autres de nous dicter notre religion».
Abdul Salam Al-Ebadi, secrétaire général de l’IFA, a déclaré que la liberté de religion avait été une priorité dans les débats d’hier parce que plusieurs pays, notamment les ministères des Affaires islamiques et des Affaires étrangères des pays membres de l’OCI, ont demandé des clarifications sur la manière appropriée de traiter les apostats. Il a dit qu’un comité de six savants avait reçu le mandat d’étudier la question et de soumettre des recommandations.
Le Secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, et le président de l’IFA, Saleh ben Humaid, qui est également président du Conseil judiciaire suprême d’Arabie saoudite, participent à la conférence.
Voir aussi:
L’apostasie en islam : Le point de non retour, par Abdullah Al Araby
Dans l’islam, on est libre d’entrer mais pas de sortir