Wafa Sultan, une psychologue américaine d’origine syrienne, parle de l’affaire Aqsa Parvez. Elle parle de son combat pour la liberté et de son travail d’éducation des occidentaux sur les dangers de l’islamisme.
« L’Occident doit reconnaître que l’islam est considéré par la majorité des musulmans fervents non pas seulement comme une religion mais comme une idéologie politique de domination. Par conséquent, il ne doit pas être traité par l’Occident en tant que simple religion ».
FrontPage Magazine interview Wafa Sultan, une psychologue américaine d’origine syrienne internationalement connue comme critique de l’islam militant. Nous publions une traduction de l’entrevue :
FP: Wafa Sultan, bienvenue à Frontpage Interview. C’est un honneur et un privilège de m’adresser à vous.
Sultan: J’apprécie beaucoup l’occasion que vous m’accordez d’exprimer mes réflexions et préoccupations. L’Occident doit écouter ceux d’entre nous qui sont prêts à prendre des risques et dénoncent l’idéologie islamique perfusée de haine.
FP: C’est bien ce pour quoi nous sommes ici mon amie.
Commençons d’abord par votre portrait. Quelle a été votre cheminement intellectuel et spirituel? Qu’est-ce qui vous a influencé dans votre jeunesse?
Sultan: Je suis née et j’ai grandi en Syrie comme musulmane et j’y ai vécu pendant les trois premières décennies de ma vie. Il m’a fallu de nombreuses années, de profondes expériences de la vie et une ouverture d’esprit pour évoluer vers la personne que je suis aujourd’hui. Mon premier tournant a eu lieu en 1979, lorsque j’étais étudiante en médecine à l’Université d’Alep en Syrie, où j’ai été témoin du meurtre de mon professeur bien-aimé par des membres des frères musulmans. Ils ont criblé son corps de balles devant mes yeux tout en hurlant “Allah Akbar” (Allah est grand). Cette expérience m’a gravement traumatisée et a laissé en moi une cicatrice émotionnelle indélébile. Depuis lors, j’ai commencé à m’interroger sur ma religion et ma culture.
Mon deuxième grand tournant fut le 11 septembrre. Dès le premier jour suivant cette horrible catastrophe, j’ai crié aussi fort que je le pouvais, « Réveille-toi Amérique! L’islam est là », et depuis, je continue de faire entendre ce message. En fait, je considère tous les jours aux États-Unis comme un tournant.
FP: Je suis désolée pour votre professeur bien-aimé et de fouiller dans cette région douloureuse, mais savez-vous la raison pour laquelle ces meurtriers ont décidé de lui enlever la vie? Aussi, étiez-vous jusqu’à ce moment-là une musulmane croyante? Est-ce que ce meurtre vous a amené à voir l’islam et votre foi d’une manière différente? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la nature du traumatisme que vous avez vécu en tant que personne, dans le sens de la façon dont il vous a changé et fait de vous ce que vous êtes devenue?
Sultan: Ces tueurs ont été élevés et ont subi un lavage de cerveau pour traiter brutalement toute personne qu’ils perçoivent comme leur ennemi. Avant cet incident, les frères musulmans ont mené une campagne sanglante contre le gouvernement syrien et ont résolu de tuer quiconque appartient à la secte religieuse islamique du président comme une tactique d’intimidation. Mon professeur bien-aimé était un universitaire qui n’avait rien à voir avec la politique, mais il se
trouve qu’il appartenait à la même secte islamique.
Il y a quelques années, si vous vous en souvenez, un homme égyptien du nom de Muhammad Hidayaat marchait vers El AL – compagnie aérienne israélienne – à l’aéroport de Los Angeles et a tué deux personnes. Ce criminel avait-il quelque chose de personnel contre les victimes? Bien sûr que non. Il était motivé par sa haine contre les Juifs. C’est seulement un exemple pour illustrer les conséquences de la haine religieusement motivée.
J’étais une musulmane fidèle jusqu’au moment où j’ai assisté à l’assassinat de mon professeur. Ce moment m’a fortement traumatisée et j’ai commencé à plonger profondément dans les textes islamiques pour comprendre quelle est la nature du Dieu que je vénérais. Cependant, je n’ai pas pu exprimer librement mes pensées jusqu’à ce que j’immigre aux États-Unis, où j’ai été exposée à diverses cultures et croyances religieuses. C’est la puissance d’un esprit libéré qui m’aide à devenir qui je suis aujourd’hui. J’ai commencé à publier mes articles en arabe lors de la première semaine où j’étais aux États-Unis. Avant le 11 septembre, j’ai été avertie par un officiel de CAIR de ne pas franchir la « ligne rouge. » Croyez-le ou non, même ici en Amérique, ils ont essayé de m’empêcher de m’exprimer librement. La tragédie du 11 septembre a toutefois libéré toutes mes inhibitions et mes peurs et m’a aidée à devenir celle que je suis aujourd’hui.
FP: Une jeune fille de 16 ans, Aqsa Parvez, a été tuée par son père dans un crime d’honneur récemment à Toronto. Quelle est votre opinion sur ce meurtre?
Sultan: Le crime commis par le père d’ Aqsa Parvez est un produit direct de l’éducation islamique qu’il a reçue et de l’influence de la culture dans laquelle il a évolué. Je crois que les hommes musulmans qui adhèrent à ces types d’actes immoraux sont devenus des criminels à cause de leur endoctrinement islamique. Ce n’est pas un cas isolé. Des crimes analogues ont été commis quotidiennement dans différents pays islamiques depuis les 14 derniers siècles. La communauté musulmane dans son ensemble a été muette et n’a pas condamné ces types de crimes. Par conséquent, le monde civilisé doit prendre des mesures énergiques contre ces crimes brutaux.
Les gouvernements occidentaux doivent suivre les immigrés musulmans, et nous devrions aussi initier un mécanisme approprié au sein des enclaves musulmanes actuelles en occident pour réhabiliter ceux qui sont influencés par l’islamisme et les aider à apprendre à chérir nos normes occidentales en matière de droits de la personne.
En ce qui concerne ce crime, je ne suis pas un expert en droit, mais ça m’a rendue furieuse quand j’ai lu que le tribunal canadien n’avait pas encore décidé s’il allait considérer ce crime comme un meurtre au premier ou au deuxième degré. Je pense que l’accusé (le père) devrait être poursuivi et condamné pour meurtre au premier degré comme un moyen de dissuasion et un moyen d’envoyer un message clair à la communauté islamique que des crimes odieux de cette nature sont inacceptables.
FP: Beaucoup de musulmans et de médias de gauche ont fait valoir que le meurtre d’Aqsa Parvez n’avait rien à voir avec l’islam. Un père ordonne à sa fille de porter le voile et de se soumettre à d’autres règles islamiques déshumanisantes d’apartheid sexuel, elle résiste, et il la tue – mais cela n’a rien à voir avec l’islam. Est-ce que je manque quelque chose ici?
La dernière fois qu’un père athée ou bouddhiste ou catholique a tué sa fille parce qu’elle avait refusé de porter le voile date de quand exactement? Un père tue sa fille parce qu’il essaie de forcer les règles de sa religion sur elle – mais cela n’a rien à voir avec sa religion? Quelle est cette pathologie chez de nombreux musulmans et occidentaux gauchistes à absoudre l’islam de ce qu’il fertilise comme incarnations humaines? Et si ça n’a rien à voir avec l’islam, où sont les religieux musulmans qui sont indignés de ce qui s’est passé et qui délivrent des fatwas confirmant que le voile ne peut jamais être imposé à une femme et qu’elle doit toujours avoir le choix?
Sultan: Je ne suis pas surprise que de nombreux musulmans nient la corrélation entre l’islam et le meurtre d’honneur. Le déni est leur façon de dissimuler la réalité. Après tout, selon eux, le 11 septembre ainsi que le phénomène des attentats suicides à la bombe, les crimes d’honneur et les actes quotidiens de terreur perpétrés par des musulmans à travers le monde n’ont rien à voir avec l’islam. Ils blâment commodément Israël et la politique étrangère américaine pour toutes les souffrances infligées par les musulmans, alors ils vont naturellement occulter les racines de crimes communément pratiqués comme le meurtre d’Aqsa Parvez. Au Pakistan par exemple, presque tous les jours au moins deux femmes sont assassinées, et ces crimes sont légitimés comme des crimes d’honneur. Souvent, ces crimes sont excusés comme un phénomène culturel. Les pays islamiques ont des cultures différentes. Dans ce cas, pourquoi les meurtres d’honneur sont-ils si répandus dans le monde islamique? Pendant combien de temps les musulmans vont-ils induire le monde en erreur quant à la nature des enseignements de l’islam et de sa culture?
En ce qui concerne les médias de gauche, je me demande vraiment ce qu’ils savent au sujet de l’islam. Sur quoi fondent-ils leurs opinions? Est-ce qu’ils comprennent l’étendue de la haine et du mépris que le Coran et les Hadith inculquent aux hommes contre les femmes? Sont-ils conscients des nombreux versets coraniques comme la sourate 4,32 où Allah permet aux maris d’admonester leur femme, de refuser de partager leurs lits et de les battre? C’est une honte absolue pour les femmes, surtout dans le monde libre, de défendre de telles valeurs.
FP: Que pensez-vous du sondage effectué en mai dernier auprès des musulmans américains qui a révélé qu’un jeune musulman américain sur quatre soutient les attentats-suicide? Comment se fait-il que presque personne n’a entendu parler de cela et que les médias ne semblent même le mentionner?
Sultan: Je ne suis pas surprise d’apprendre les résultats. Je dois reconnaître que les jeunes musulmans aux États-Unis qui estiment que les attentats suicides à la bombe sont justifiés sont bien versés dans leur enseignement religieux. L’idée de devenir un Shaheed (martyr) au moyen du suicide est en effet profondément enracinée dans la croyance islamique. Le Coran déclare: « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer. » (9/111)
Je crois que les religieux musulmans aux États-Unis ont expliqué ce verset de la même manière que les religieux en Syrie me l’ont expliqué à un tout jeune âge. En grandissant, j’avais toujours pensé que les attentats suicides à la bombe étaient justifiés pour la cause d’être un martyr.
Les résultats du sondage doivent nous inciter à trouver des moyens fermes pour faire face à cette crise. Nous devrions examiner ce qui est enseigné dans les écoles islamiques et les mosquées ici aux États-Unis pour identifier et traiter correctement les facteurs causant cette épidémie.
FP: Quelle est votre réponse aux femmes musulmanes qui disent que c’est leur décision de se couvrir? Quelle est votre position sur le voile?
Sultan: Laissez-moi vous raconter une petite histoire:
En 2005, j’ai voyagé en Syrie avec mon ami américain. Nous avons visité une petite île syrienne (Erwad). Mon ami a remarqué que la majorité des femmes de cet endroit avaient la tête couverte. J’ai demandé à notre guide d’en expliquer les raisons. J’ai demandé, « est-ce que TOUTES les femmes de cette île sont voilées? » Sans aucune hésitation il a répondu, « Oui, elles sont TOUTES voilées sauf pour quelques putains ».
Alors, oui, c’est peut-être leur décision, mais ce n’est pas leur choix. Lorsque vous prenez une décision, votre société ne vous permet pas forcément de choisir librement. La décision dans ce cas-ci est prise pour éviter l’humiliation et les représailles de la communauté musulmane entourant ces femmes.
Ici, en Occident, je crois que le port du hijab est un moyen pour les femmes de s’identifier comme musulmanes. C’est aussi un instrument permettant aux musulmanes de prouver leur supériorité sur les non musulmans, et aux hommes musulmans de contrôler leurs femmes. Ainsi, il est intéressant de noter que l’accroissement du nombre de femmes musulmanes voilées va de pair avec la radicalisation islamique. Il existe une relation symbiotique entre les deux. De même, couvrir la tête a été utilisé pour différencier les « vraies » femmes musulmanes des femmes esclaves inférieures, et il en a été ainsi depuis lors.
Enfin, je dois mentionner que je trouve qu’il n’est pas judicieux pour les femmes occidentales non musulmanes de se couvrir la tête pour montrer du respect quand elles visitent des régions musulmanes (Un exemple est Barbara Walters quand elle a interviewé le roi saoudien). Cette tentative de montrer leur respect pour les musulmans aurait été correcte si les musulmans respectaient également les valeurs occidentales. Malheureusement, ce n’est pas le cas, donc, en substance, par ce type d’apaisement nous affaiblissons notre propre détermination à demander un égal respect.
FP: Qu’est-ce qu’un musulman modéré?
Sultan: C’est une question très importante et un sujet de très grande confusion qui est déclenché en partie par les médias, souvent dans le milieu universitaire et chez des responsables gouvernementaux occidentaux. On se fait toujours dire que seul un petit pourcentage de la population musulmane se radicalise et que le reste des musulmans sont considérés comme des modérés. S’il est exact que seul un petit pourcentage de musulmans est activement impliqué dans des actes de terreur et les soutiennent, qu’en est-il du reste?
Les musulmans qui ne sont pas d’accord avec la stratégie de la terreur comme moyen de réaliser leurs aspirations mais qui considèrent quand même l’idéologie politique suprématiste de domination islamique de la charia comme une voie légitime à suivre pour les musulmans, et qui cherchent à l’accomplir par le biais du « djihad culturel», sont-ils des modérés?
Je ne le crois pas. Dans ce cas, qui sont les musulmans modérés?
À mon avis, un musulman modéré est celui qui soutient pleinement la séparation de l’État et la religion, qui rejette l’application de la charia et estime qu’elle n’a pas de force obligatoire en vertu des codes occidentaux des droits de l’Homme. Un musulman modéré est celui qui respecte et soutient notre système occidental de démocratie libérale, y compris le droit à l’égalité de toutes les religions, races et sexes.
Enfin, les musulmans modérés doivent être courageux et suffisamment honnêtes pour condamner les crimes perpétrés au nom de l’islam et admettre que tous ces crimes sont commis avec l’approbation tacite de la théologie islamique classique qui n’a pas encore été réformée.
Cela dit, seul un très petit nombre de musulmans sont considérés comme modérés, et ces personnes ont besoin d’être soutenues et renforcées.
FP: De quelle religion vous considérez-vous, si vous voulez bien répondre à ma question?
Sultan: Même si je ne suis pas une religion spécifique, je me sens spirituellement reliée à une plus grande source de l’être.
FP: L’islam et la démocratie sont-ils compatibles?
Sultan: Jusqu’ici, ils ne le sont pas. Les sociétés démocratiques libérales accordent des droits égaux à tous, indépendamment de la religion, du sexe et de la race. Elles séparent la religion de l’État. L’islam est à la fois religion et l’État.
En ce qui concerne les droits de l’homme, les femmes ne sont pas les égales des hommes. Les non musulmans ne sont pas égaux aux musulmans. Dans l’idéal islamique dominant le monde, les non musulmans doivent être considérés et traités comme des dhimmis, des citoyens de seconde classe régis par des décrets particuliers.
FP: Quelle est la réponse appropriée à la menace du totalitarisme islamique?
Sultan: Tout d’abord, l’Occident doit reconnaître que l’islam est considéré par la majorité des musulmans fervents non pas seulement comme une religion mais comme une idéologie politique de domination. Par conséquent, il ne doit pas être traité par l’Occident en tant que simple religion. Je me suis fait dire à maintes reprises par la communauté musulmane où je vis, qu’ils sont ici pour répandre l’islam et remplacer la Constitution américaine par la charia islamique. Un membre m’a dit carrément, «attendons de voir l’Amérique bientôt s’effondrer. » Ceci est précisément la raison pour laquelle lorsque le 11/9 s’est produit j’ai été choquée mais pas le moindrement surprise.
Jusqu’en février 2006, lorsque mon interview par Al Jazeera a eu lieu, j’ai ressenti le besoin d’éduquer seulement le public arabe avec qui je partage mes écrits sur la question de l’islam. Mais ensuite, après l’entrevue, par le biais de l’expérience acquise en prenant la parole en public et en étant exposée au public occidental, j’ai découvert que, malheureusement, l’Occident souffre également d’un manque de prise de conscience sur les réalités de l’islamisme.
L’Occident doit bien comprendre la mentalité arabe. Par exemple, notre société arabe suit l’eschatologie islamique qui ne valorise pas nécessairement la vie présente, mais vénère aussi la vie après la mort – au paradis. En outre, notre concept du temps est très différent de celui de l’Occident. Il y a un proverbe arabe qui dit que «l’homme arabe s’est vengé après 40 ans parce qu’il était pressé…» Il fait ressortir l’idée que les musulmans ont la patience de lentement mais sûrement atteindre leur objectif de domination islamique.
L’ignorance n’est pas un choix lorsque l’on traite de cette question. L’Occident doit reconnaître que l’islamisme n’a pas sa place dans une démocratie libérale et dans les sociétés ouvertes.
Je terminerai par une citation de Mme Melanie Phillips, une écrivaine et journaliste britannique, tirée d’un discours qu’elle a donné en Suède l’an dernier. Elle a déclaré, «Nous devons défendre notre société de deux manières: sur le côté négatif, nous devons empêcher les islamistes de recruter des candidats à l’extrémisme et au terrorisme dans notre pays. Du côté positif, nous devons réaffirmer fortement nos propres valeurs. »
Ainsi, je demande à tous les individus libres de se rallier derrière mon message. Je prie pour que ceux qui chérissent notre mode de vie libre marchent à nos côtés, nous les arabes et les musulmans éclairés qui prennent la parole pour nous sauver de tous les dangers de l’islamisme. Nous devons tous être unis dans ce combat.
PF: Êtes-vous optimiste? Où allons-nous?
Sultan: Je crois que la plupart des gens en Occident désirent véritablement préserver nos vraies valeurs démocratiques libérales. Ma crainte, c’est qu’on confonde le multiculturalisme avec le libéralisme en permettant à une minorité islamique à l’idéologie fasciste de s’affirmer comme la force culturelle dominante. Pour gagner ce combat, nous devons donc nous unir, que nous soyons conservateurs ou libéraux, démocrates ou républicains, de droite ou de gauche, et défendre notre mode de vie, les droits de l’Homme, la liberté d’expression, la modernité, l’égalité et la réflexion prospective.
FP: Quand l’empire soviétique tourmentait ses millions de victimes, de courageux et héroïques dissidents comme Alexandre Soljenitsyne, Vladimir Bukovsky, Alexander Ginsburg, Andreï Sakharov, Natan Sharansky et bien d’autres se sont soulevés contre le despotisme qui étouffait et brutalisait sa population. Aujourd’hui, alors que la force de l’islamisme totalitaire abat sa brutalité, nous avons une nouvelle génération de héros et de dissidents, comme Wafa Sultan, qui risquent leur vie pour le triomphe de l’esprit humain et pour la liberté.
Où Wafa Sultan puise-t-elle son courage? Où puisez-vous votre inspiration dans le combat contre ces forces obscures que vous menez souvent seule? Qu’est-ce qui vous pousse et vous fait vibrer, et vous donne le pouvoir de tant sacrifier, y compris même potentiellement votre propre vie, pour la cause de la liberté?
Sultan: Je suis inspirée par chaque instant de ma vie en Amérique. L’immense expérience de marcher librement dans la rue sans être accusée d’être une prostituée est une bénédiction pour moi et une expérience que je mourrais pour défendre.
Dans ma première interview sur Al Jazeera, on m’a demandé: «Pourquoi essayez-vous d’être plus américaine que les Américains »? J’ai répondu que contrairement à de nombreux Américains, je ne prends pas ma liberté américaine comme allant de soi. Je suis née et j’ai grandi dans l’enfer et j’ai déménagé pour vivre dans le Paradis. Je sais la différence entre ces deux mondes diamétralement opposés. Je suis en train de vivre la vie que j’ai choisi de vivre, et non pas la vie que j’ai été contrainte de vivre pendant les trois premières décennies de ma vie. D’autre part, je ne peux pas oublier les femmes musulmanes que j’ai laissées derrière moi et je ressens l’obligation morale de les défendre aussi bien. Pourtant, je ne suis pas la seule à mener cette bataille, mais plutôt inspirée par de nombreuses autres femmes héroïques comme Nonie Darwish, Ayaan Harsi Ali, et heureusement, je suis également soutenue par de nombreuses personnes merveilleuses, tant aux États-Unis que dans le monde arabe. Seulement aujourd’hui, par exemple, j’ai reçu un e-mail émanant d’un groupe de personnes en Irak ayant un haut niveau d’éducation. Ils ont formé une organisation et l’ont baptisée « Les amis de Wafa Sultan ».
FP: Merci Wafa Sultan. Nous espérons que vous visiterez Frontpagemag.com à nouveau bientôt.
Sultan: Merci beaucoup. Je suis et serai toujours heureuse d’être l’invitée du Front Page Magazine
Source: A Voice of Courage, par Jamie Glazov, le 27 décembre 2007, FrontPagemagazine.com