Ezra Levant nous présente un portrait de celui qui a déposé des plaintes contre lui à la commission des droits de l’Alberta pour la publication des caricatures de Mahomet. Soharwardy fait lui-même l’objet de plaintes pour discrimination et harcèlement envers des femmes et pour irrégularités financières dans la gestion de sa mosquée.
Traduction de Inside Syed Soharwardy’s Mosque, par Ezra Levant, sur ezralevant.com
Comme je l’ai déjà écrit, il y a une incongruité dans le fait que des durs à cuire comme Mohamed Elmasry et Syed Soharwardy déposent des plaintes à la commission des droits de la personne. Elmasry a publiquement déclaré que tout adulte juif en Israël est une cible légitime pour une attaque terroriste. Par contre, lorsqu’il ne divague pas sur la violence, sa délicate sensibilité peut facilement être blessée par le magazine Macleans. Hé, les apologistes de la terreur aussi ont des sentiments!
Syed Soharwardy, l’un des plaignants dans mon cas, est un partisan de la charia – le système juridique qui régit l’Arabie saoudite, où les victimes de viol sont condamnées à la flagellation pour leur «immodestie». Soharwardy est fait d’un grain solide lorsqu’il dit aux femmes saoudiennes – et canadiennes – quelle est leur place « appropriée ». Mais il a, lui aussi, un côté sensible. Dans son cas, notre publication de certaines caricatures a transformé notre sévère répartiteur de tâches en rivière de larmes.
Mais c’est comme ce que George Orwell avait prédit dans son livre 1984. Il avait décrit un département de la guerre appelé le Ministère de la Paix et un département de la propagande appelé le Ministère de la Vérité. Alors, pourquoi se surprendre que la «Commission des droits de la personne de l’Alberta» bafoue effectivement les droits de l’homme comme la liberté d’expression, et que les bigots comme Elmasry et Soharwardy ne sont pas les sujets de leurs enquêtes, mais plutôt les initiateurs des enquêtes ?
Eh bien, dans le cas de Soharwardy, il semble qu’il est lui-même l’objet d’une plainte relative aux droits de la personne – pour discrimination à l’égard des femmes. Il y a quelque chose de choquant: la plainte aurait été déposés aux bureaux d’Edmonton et d’Ottawa de la Commission canadienne des droits de la personne. Certaines femmes de sa mosquée allèguent ce qui suit (ce document est affichée au bas de l’article):
Nous avons subi des discriminations en tant que femmes et nous avons été mal traitées, traitées différemment, négativement et défavorablement par les administrateurs et les dirigeants du Centre islamique Al-Madinah de Calgary, le Conseil du Al-Madinah Calgary Islamic Centre, du Islam Supreme Council of Canada (ISCC), de Muslim Against Terrorism (MAT), Al-Madinah Dar-Ul-Aloom Ltd et par la Al-Madinah Calgary Islamic Assembly. Au cours de cette réunion nous avons été traitées différemment des hommes de la façon suivante:
Un langage abusif était proféré contre nous.
Nous n’étions pas autorisées à poser des questions.
On nous a nié le droit de participer en tant que membres égaux au sein de la communauté musulmane.
Nous avons été physiquement et verbalement menacées et nous avons été forcées de prendre place à l’arrière de la salle.
Nous avons été accusées d’avoir perturbé et saboté les débats.
Nous avons été forcées de quitter les lieux.
Le tout a été suivi par des appels obscènes, des menaces téléphoniques ainsi que des menaces par la poste.
J’ai demandé à l’une des membres dissidents de la mosquée de Soharwardy de me faire parvenir une copie du DVD de cette réunion, celle qui a été évoquée dans la plainte. J’en afficherai certains extraits lorsque je l’aurai obtenue.
Être un sexiste de la charia n’est pas la seule plainte possible contre Soharwardy; certains de ces mêmes dissidents ont porté plainte à la police au sujet de ses activités financières. Voici une copie de la plainte (nous l’affichons en bas). Et ça ne s’arrête pas là. Ça devient encore plus vil et bizarre. (ces documents sont affichés au bas de l’article)
Ce ne sont que des allégations. Je n’ai pas entendu la version de Soharwardy dans cette histoire. Je serai heureux de la publier si je la reçois. Même si c’est juste une déclaration larmoyante exprimant combien il est offensé.
Permettez-moi d’être bien clair: je ne souhaite pas que les femmes qui sont membres de la mosquée de Soharwardy et qui ont déposé une plainte aux droits de la personne contre lui gagnent leur cause. Tous mes arguments contre la commission s’appliquent à leur plainte, tout comme elle s’applique à la plainte de Soharwardy contre notre magazine. Mais il y a quelque chose de poétique au sujet de Soharwardy qui s’est hissé lui même sur le pétard mouillé des droits de la personne. Bien sûr, s’il existe de réelles allégations de harcèlement ou de menaces, ces plaintes relèvent de la police. Il se peut que les nouveaux immigrants à la mosquée Soharwardy, et en particulier les femmes, agissent encore selon les normes pakistanaises ou saoudiennes quant à la façon dont les femmes s’attendent d’être traitées. Encore une fois, c’est la différence importante entre de simples mots offensants et des actes physiques, tels que la violence physique.
Une réponse adéquate à ces revendications de sexisme est un débat public – y compris dans les médias de Calgary – au sujet du rôle des femmes dans l’islam, en particulier ici au Canada. C’est un sujet inconfortable pour la presse libérale, comme on l’a vu dans leur maladroite couverture du meurtre d’honneur d’Aqsa Parvez. Les médias importants exhibent une forme de racisme du type « expectatives réduites » envers des gens comme Soharwardy. Ils ne lui appliquent pas les mêmes normes de conduite qu’à l’égard d’un WASP. Si un pasteur chrétien était accusé d’irrégularités financières et de sexisme – des plaintes qui, à leur face même, méritent des enquêtes sérieuses – il ferait la première page des nouvelles à Calgary. Mais en raison de la déférence politiquement correcte envers «l’autre», ils lui accordent un passe-droit.
Soharwardy essaie de vivre sa vie canadienne comme s’il était dans les madrassas du Pakistan, ou sur le circuit des conférences en Arabie saoudite. Il dit que le Coran devrait être notre constitution, il estime que la police doit procéder à l’arrestation de dissidents comme moi, et si ces plaintes ont un quelconque fondement, il dirige décidément sa mosquée selon des normes de corruption typiques du tiers-monde.
Source: Inside Syed Soharwardy’s mosque, par Ezra Levant, le 15 janvier 2008
Voir aussi sur notre site:
Commission des droits de l’Alberta contre Ezra Levant – caricatures de Mahomet
Les documents auxquels réfère l’article sont ici: