«Sid Ryan, président du Syndicat canadien de la fonction publique pour l’Ontario (photo ci-contre), propose un boycott des universitaires israéliens. Combien d’universitaires d’autres pays connus pour leurs violations massives des droits humains ont été boycottés? Ce geste singularise un seul groupe, les Juifs, et les soumet à une discrimination digne des excès des années 1930 en Europe. Ryan et le Syndicat devraient se couvrir la tête de honte et demander pardon».
Sid (I’m not a bigot) Ryan a récemment comparé les opérations d’Israël à Gaza à l’action des Nazis durant la Seconde guerre mondiale. Il a dû s’en excuser, possiblement par crainte de poursuites.
Le spectacle odieux que nous offrent les manifestants pro-Hamas à travers le monde, glorifiant Hitler et appelant ouvertement au meurtre des juifs, confirme, si besoin en était, que les juifs ont vraiment besoin d’un pays à eux pour assurer leur protection.
Traduction de: Lecture for a union, par Michael Coren, Toronto Sun, le 10 janvier 2009
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a tort de soutenir un boycott des universitaires israéliens.
Il aurait peut-être été plus approprié que la résolution du SCFP-Ontario soit écrite en allemand.
La résolution du SCFP-Ontario propose « d’interdire aux universitaires israéliens de donner des allocutions, d’enseigner ou de faire de la recherche dans les universités ontariennes, en guise de protestation contre le bombardement de l’Université islamique de Gaza le 29 décembre. En réponse à l’appel de la Fédération palestinienne des syndicats de Professeurs et d’employés d’universités, nous sommes prêts à déclarer que les universitaires israéliens ne devraient pas être présents sur nos campus à moins qu’ils ne condamnent explicitement le bombardement de l’université et l’attaque contre Gaza en général. »
Protester de manière pacifique et légale contre Israël ou une autre nation est tout à fait acceptable et même utile dans une société libre et démocratique, même quand la contestation est mal informée et prévisible. Mais l’initiative du SCFP est fondamentalement différente. On a affaire à des fanatiques et des fondamentalistes qui exigent que des personnes ordinaires et apolitiques qui se trouvent à être nées dans l’État hébreu prononcent un serment de loyauté.
Il est peu probable que ces extrémistes aient réfléchi à leur geste pendant plus de quelques secondes hystériques, mais posons quelques questions fondamentales.
Est-ce que cette « condamnation » sera aussi exigée des Arabes israéliens, ou seulement des Juifs israéliens? Il y a, bien sûr, plus de 1,5 millions d’Arabes israéliens qui, en tant qu’Israéliens, jouissent des pleins droits civils et démocratiques. Des milliers d’entre eux étudient dans des universités israéliennes, et beaucoup d’entre eux enseignent à des universités israéliennes, à la différence de la plupart des pays arabes d’où les Juifs ont été expulsés et où ils ne peuvent pas étudier, ni enseigner, ni même vivre.
Est-ce qu’on exigera, par exemple, que les Iraniens qui enseignent dans des universités canadiennes « condamnent » la pendaison publique des homosexuels par leur gouvernement, la lapidation des femmes et l’exécution des étudiants universitaires qui protestent pacifiquement? Demandera-t-on aux nombreux universitaires égyptiens présents dans ce pays de « condamner » la persécution des chrétiens en Égypte, l’interdiction de divers journaux indépendants ou la construction du mur du côté égyptien de la frontière de Gaza?
Demandera-t-on aux universitaires du Zimbabwe, de la Chine communiste ou des dictatures de la Syrie ou de la Libye de «condamner» les abjectes politiques de leur gouvernement? Demandera-t-on la même chose aux universitaires du Soudan, où des centaines de milliers de personnes ont été tuées, violées, réduites en esclavage et converties de force à l’islam? Ou encore aux universitaires palestiniens : juste la semaine dernière, leur gouvernement du Hamas a assassiné 35 membres du Fatah et tiré dans les jambes de 75 autres, les paralysant. Ils forcent les femmes à porter le hijab et menacent de jeter de l’acide au visage des jeunes filles qui refusent de le faire.
Bon sang, une telle «condamnation» n’a même pas été demandée à des universitaires du Rwanda pendant que le gouvernement de ce pays tentait de commettre un génocide!
Mais on le demande aux universitaires d’Israël, où les forces armées ripostent après huit années de terreur, d’attaques à la roquette et de provocations meurtrières.
Le résultat de ce petit geste crasse, douloureusement immature, impossible et hargneux est la singularisation d’un seul groupe identifiable de personnes qu’on expose à la haine alors qu’ils ne font que leur travail: les Juifs. La plupart d’entre eux, en passant, sont nés en Israël parce que leurs familles ont été forcées de quitter leur ancien pays et de vivre en Israël à cause des pogroms, de l’Holocauste et de l’expulsion arabe.
En un mot, c’est du ciblage de juifs. Et cela dépasse ce qui est acceptable comme discours et comportement civilisés. Cela revient à exploiter une question complexe impliquant deux peuples qui méritent justice, et à la réduire à des abus, à une liste noire et à une discrimination digne des excès des années 1930 en Europe.
Des chemises noires qui se cachent sous les couleurs rouge et vert. Ils devraient se couvrir la tête de honte et demander pardon.
Voir aussi:
Le Hamas, un parti de fascistes religieux, édito de Riposte Laïque
Ministre libanais : “Le Hezbollah rappelle les nazis”
Le Canada a besoin d’une loi pour contrer l’idéologie islamiste haineuse, par Tahir Aslam Gora