ORIGINAL ENGLISH VERSION ON THE GAZETTE VIA BLAZINGCATFUR
Le Journal de Montréal a sorti la nouvelle tôt le 14 mars et la Gazette (Montréal) a apporté de nouvelles informations plus tard dans la journée.
Michael Nguyen (Journal de Montréal – 14 mars 2017) : Un fabriquant de pita de Lachine extradé aux États-Unis / Archive.Today
Jesse Feith (Montreal Gazette – 14 mars 2017) : Le propriétaire d’une usine de Lachine employant des réfugiés syriens condamné à l’extradition pour faire face à des accusations de fraude / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
L’article de la Gazette indique que l’accusé Mohsen Youssef était en contact avec Mehmet Deger de la «mosquée de Dorval». L’entité légale dirigée par Mehmet Deger et enregistrée auprès de l’Agence du revenu du Canada est l’Association musulmane turque de Montréal (126288372 RR0001).
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TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteur : Jesse Feith
Référence : Montreal Gazette, 14 mars 2017
Titre original : Owner of Lachine factory that employed Syrian refugees ordered extradited on fraud charges / WebArchive – Archive.Today
[EXTRAITS] Faisant face à des accusations de fraude au Connecticut, le propriétaire d’une boulangerie de Lachine qui avait été louangé l’an dernier pour avoir embauché des réfugiés syriens vient d’être condamné à être déporté aux États-Unis.Mohsen Youssef, âgé de 26 ans, est présumé avoir fraudé plusieurs prêteurs et des banques basés au Connecticut avant de déménager au Québec pour y ouvrir son usine l’an dernier.
Selon des documents obtenus du bureau du procureur des États-Unis (district du Connecticut), entre 2011 et 2015, Youssef «a conçu et appliqué un stratagème en vue d’obtenir frauduleusement du financement de plusieurs banques et d’autres institutions prêteuses.»
Le document affirme que le financement visait à obtenir des fonds pour l’achat d’équipement pour la compagnie de Youssef, Amoun Pita (également connu sous le nom de [Nourriture] Amoun Foods), qui avait été présentée comme une entreprise manufacturière florissante.
«En réalité, durant l’existence d’Amoun Pita, son niveau d’activité a été presque nul», affirment les documents légaux de la cause. «Youssef s’est procuré du financement grâce à un système complexe de tromperie, incluant la production de faux documents et des références à de faux vendeurs et à de fausses ententes commerciales. Ses pertes totales s’élèvent à plus de 3 millions $.»
Les documents de la poursuite allèguent qu’en décembre 2012, Youssef a fourni des relevés bancaires montrant que sa compagnie avait un surplus de 850 000$ alors qu’en réalité son surplus n’était que de 94$ à ce moment-là.
Selon le porte-parole du bureau du procureur des États-Unis au Connecticut, Youssef a été arrêté la semaine dernière après que son extradition ait été ordonnée en janvier. Il ne s’est pas objecté à l’extradition et il pourrait comparaitre devant la Cour fédérale au Connecticut dans les semaines qui viennent. Mardi dernier, ni Youssef, ni Amoun Foods n’ont pu être joints pour commenter l’affaire.
La manufacture de pitas de Youssef à Lachine avait fait les manchettes l’an dernier après qu’il ait embauché plusieurs migrants syriens nouvellement arrivés.
Dans une interview accordée à la Gazette en août 2016, Youssef avait déclaré s’étre établi au Québec il y a deux ans après avoir vécu aux États-Unis où il avait travaillé à la production de pain. Son entreprise venait juste de se doter de nouveaux équipements de boulangerie à ce moment-là.
[…] «Une des raisons pour lesquelles je suis venu à Montréal c’est pour me rapprocher des réfugiés et de ce qui leur sert de quartier général [‘home base’] si l’on peut dire, soit la mosquée de Dorval», avait-il dit.Mehmet Deger, le président de la mosquée de Dorval, a collaboré de près avec la mosquée l’été dernier afin de coordonner l’embauche de migrants nouvellement arrivés.
Joint pour commenter l’affaire mardi dernier, Deger, le président de la mosquée de Dorval, s’est dit surpris de la nouvelle et a parlé en bien de Youssef.
Deger a ajouté que sa dernière conversation avec Youssef a eu lieu il y a environ un mois. À ce moment-là, Youssef lui avait dit avoir des problèmes avec la banque mais il s’attendait à amorcer la production bientôt. Il venait juste de faire appel aux services d’une compagnie pour éliminer un problème persistant de moisissure à son usine, a affirmé Deger.
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