REPORTAGE SRC http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/813445/musulmans-projet-residentiel-quebec-mosquee-brossard?isAutoPlay=1
INTERVIEW DUTRIZAC http://www.985fm.ca/lecteur/audio/un-projet-residentiel-pour-musulmans-en-banlieue-d-341686.mp3
Le 14 novembre, les médias ont fait état d’un projet résidentiel musulman sur la rive-sud de Montréal. Radio-Canada / Archive.Today a rapporté que «Des fidèles de la mosquée de Brossard souhaitent acheter un grand terrain en Montérégie pour y bâtir des dizaines de maisons destinées aux familles musulmanes. […] Un document de deux pages [qui] détaille le projet […] indique que [le] projet présente une caractéristique ‘communautaire en fonction des préceptes de l’islam’». Radio-Canada indique que les emplacements envisagés se situent dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Brossard.
Invité à expliquer son projet résidentiel par Benoît Dutrizac au 98,5 FM à Montréal, le promoteur Nabil Warda a affirmé que la difficulté d’obtenir des prêts conformes aux préceptes islamiques empêchait des musulmans de devenir propriétaires et qu’un des objectifs de son projet visait à trouver une institution financière qui accepterait d’offrir du financement halal. Du même souffle, il a mentionné qu’au nom du principe de la nécessité, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, qu’il a présenté comme «un chef religieux respecté» (audio @ 03:15), acceptait que les musulmans vivant en Occident puissent contracter des prêts avec intérêt pour s’acheter une maison malgré que l’intérêt (riba) soit en principe interdit par l’islam.
Des analystes, comme Jacques Brassard notamment, ont évoqué le risque qu’un tel développement immobilier ne devienne éventuellement un autre Molenbeek comme en Belgique. Rappelons que Youssef Qaradawi lui-même, endossé spécifiquement par le promoteur du projet immobilier de la rive-sud, encourage les musulmans à se regrouper dans des ghettos. Il a lancé cet appel dans un livre consacré aux priorités du mouvement islamique publié au début des années ’90 (Try to have your own ‘Muslim ghetto’).
Jacques Brassard a établi un rapprochement entre le ghetto musulman de Molenbeek et le projet immobilier musulman de la rive-sud de Montréal dans sa chronique hebdomadaire diffusée à Maurais Live (CHOI-Radio X) le 15 novembre 2016. C’est cette banlieue de Bruxelles qui a servi de base d’appui et de repli aux terroristes responsables des attentats de Paris du 13 novembre 2015. La majorité des djihadistes belges en sont issus.
Après l’arrestation du djihadiste Salah Abdeslam en mars 2016, Christian Rioux du Devoir y avait consacré un article. À la même époque, un ancien secrétaire général de Médecins sans frontières a condamné les conséquences désastreuses de l’immigration musulmane massive encouragée par le bourgmestre de Molenbeek pour se faire réélire.
En plus de tolérer les prêts avec intérêt en cas de nécessité et d’encourager les musulmans à vivre dans des ghettos, Youssef Qaradawi soutient également que les musulmanes doivent porter le hijab pour se distinguer des non-musulmanes par leur apparence pour éviter d’être agressées (‘and not be molested’), il promeut la conquête de l’Occident par les musulmans, il justifie le meurtre des musulmans qui quittent l’islam, il justifie les mutilations génitales féminines, il a déclaré que Hitler avait été envoyé par Allah pour punir les juifs, etc.
Un ancien administrateur de la mosquée de Brossard
Radio-Canada a présenté le promoteur Nabil Warda comme «un proche du président du conseil d’administration du Centre communautaire islamique (CCI) [de Brossard], Mohammed Yacoub». En fait, les archives de l’Agence du revenu du Canada indiquent que Nabil Warda a été administrateur du CCI de Brossard en 2004 et en 2005. L’organisme fonctionne sous plusieurs noms. Auprès de l’Agence du revenu du Canada, il est connu comme le Centre L’Markaz-e-Islam de la rive sud / Archive.Today. Les relations de cette organisation avec la mouvance des Frères Musulmans ont été soulignées à plusieurs reprises ces dernières années.
2004 – Alors que Nabil Warda en était l’un des administrateurs, le CCI de Brossard a transféré des fonds à la Muslim Association of Canada (MAC) selon les dossiers de l’Agence du revenu du Canada. La MAC déclare que ses «origines récentes […] remontent à la renaissance islamique du début du XXe siècle, culminant avec le mouvement des Frères Musulmans [et qu’elle] adopte et fait tous les efforts pour appliquer l’islam […] tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans».
Dans son manifeste en 50 points, Al-Banna (1906-1949) a incité ses supporteurs à abolir les partis politiques et à les remplacer par un système à parti unique, il a encouragé la modification des lois afin qu’elles se conforment à la charia, il a lancé un appel à multiplier les associations vouées à promouvoir l’esprit du jihad dans la jeunesse, etc. Dans son livre To What Do We Invite Humanity? (À quoi convions-nous l’humanité?), Al-Banna présente Adolf Hitler comme un modèle à ses partisans en quête de «succès et de fortune». Il a également consacré un livre complet à la recension de passages du Coran, des hadiths et d’autres écrits qui justifient le recours au jihad armé pour imposer la charia.
2005 – Toujours selon les dossiers de l’Agence du revenu du Canada, alors que M. Warda faisait partie de son conseil d’administration en 2005, le CCI de Brossard a transféré 14 128 $ à Human Concern International (HCI). Quand le représentant de HCI au Pakistan, Ahmed Saïd Khadr, a été arrêté en relation avec un attentat terroriste contre l’ambassade d’Égypte à Islamabad en 1996, le Globe and Mail a rapporté que sa défense avait été assurée par l’organisation Jamaat-e-Islami (JEI) proche des Frères Musulmans. Dans son livre Jihad in Islam / WebArchive (pp.6 et 22), le fondateur du JEI, Syed Maududi (1903-1979) a affirmé que «Le but de l’islam est de provoquer une révolution universelle. […] L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre. […] Le but de l’islam est d’instaurer un état fondé sur son propre programme et sa propre idéologie.»
Human Concern International est également impliqué dans la commandite de conférences mettant en vedette des islamistes notoires, dont la conférence 1ndépendance de 2013 à Montréal et celle mettant en vedette un leader du JEI en Ontario en 2008. Ce leader du JEI, Qazi Hussain Ahmad, s’était vu refusé un visa par les autorités canadiennes en raison de l’implication de son organisation dans des activités terroristes en Inde.
2009 – Les dossiers de l’Agence du revenu du Canada indiquent qu’en 2009, le CCI de Brossard a directement transféré 11 680 $ à IRFAN-Canada, le collecteur de fonds du Hamas, et d’autres sommes à des organisations qui appuyaient également l’infrastructure de financement du Hamas au Canada.
En novembre 2004, Stockwell Day (alors député de l’Opposition à Ottawa) s’était levé à la Chambre des Communes pour demander au ministre responsable de l’Agence du revenu du Canada s’il comptait révoquer le statut charitable d’IRFAN en raison de son implication dans le financement du terrorisme. En 2007, IRFAN et le Jerusalem Fund (un ancien nom d’IRFAN) ont été identifiés comme une composante du réseau d’appui financier du Hamas en Amérique du Nord dans un important procès pour terrorisme aux États-Unis (sous-section VIII). Le 9 avril 2011, l’Agence du revenu du Canada a révoqué le statut charitable d’IRFAN-Canada au motif que l’organisation a transféré 14,6 millions de dollars au Hamas uniquement durant la période 2005-2009. Le 24 avril 2014, le gouvernement fédéral a ajouté IRFAN lui-même à la liste des organisations terroristes bannies.
2011 – En décembre 2011, sur les ondes de Radio-Canada, l’imam de la mosquée du Centre islamique de Brossard, Foudil Selmoune, a défendu le recours à l’amputation et à la lapidation comme des mesures dictées par Dieu qu’on ne peut pas changer (Vidéo SRC). Le 8 décembre 2011, des porte-parole du gouvernement et de l’Opposition à l’Assemblée nationale ont dénoncé cette justification des châtiments de la charia.
6 AVRIL 2014 – Durant la campagne électorale québécoise de 2014, le Centre communautaire devait recevoir l’islamiste Siraj Wahhaj pour une activité de financement organisée au profit d’Islamic Relief Canada. L’activité avait finalement été déplacée au Centre culturel de la MAC à Montréal après que les médias aient commenté négativement l’annonce de la venue de Wahhaj à Brossard.
En 1992, dans un de ses sermons, Siraj Wahhaj a encouragé les musulmans à canaliser la violence qui survient dans les rues américaines au profit de l’islam. Il a invité ses partisans à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de mitraillettes Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines. La qualité de l’audio est mauvaise. La traduction des extraits de Siraj Wahhaj est de Point de Bascule.
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 16:53 / Extraits PdeB 00:34 – «Nous n’avons pas besoin d’armer les gens de 9mms et d’Uzis. Vous avez d’abord besoin de les armer de droiture. Une fois que vous les avez armés de droiture, alors là vous pouvez les armer [de fusils, etc.]»
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 19:00 / Extraits PdeB 01:02 – «Même si nous allons à la guerre, mes frères et sœurs – un jour, nous allons y aller, croyez-moi – voilà pourquoi vous êtes ordonnés [de mener] le jihad.»
Islamweb.net Stand up for justice Partie II 19:48 / Extraits PdeB 01:49 – «Ils [Les jeunes qui se sentent exclus] doivent sortir de la rue et entrer à la masjid [mosquée], apprendre l’islam et puis retourner dans la rue. Parce que ces gens-là ont une détermination et un courage que beaucoup de musulmans n’ont pas …»
D’autres citations de ce sermon ont été publiées dans le livre Muslim Mafia (pp. 136-137).
En 2015, Islamic Relief a annulé une autre activité de financement mettant en vedette Siraj Wahhaj au Centre islamique de Brossard après un reportage de TVA sur les antécédents radicaux de ce leader islamiste.
Le financement hypothécaire halal
À ceux qui se demandent comment des banques peuvent faire leurs frais et prospérer en offrant des prêts sans intérêt, il est opportun de rappeler que si la charia interdit de charger de l’intérêt sur des prêts, elle n’interdit pas le profit. Donc, plutôt que de prêter de façon conventionnelle, la banque qui se conforme aux préceptes islamiques achète d’abord la propriété convoitée par le musulman puis la lui vend à tempérament avec profit.
Dans le passé, plusieurs banques impliquées dans la finance islamique ont transféré une partie de leurs profits sous forme de zakat (charité islamique) à des organisations terroristes. Le manuel de charia Umdat-Al-Salik indique que la charité islamique peut servir à financer les combattants islamistes qui mènent le jihad (‘Those struggling in the path of Allah’ / Ceux qui se battent dans le sentier d’Allah).
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Finance islamique
Point de Bascule : FICHE Centre communautaire islamique de la rive-sud