Ève Torres, candidate à l’investiture de Québec solidaire dans le comté de Mont-Royal-Outremont
Le 9 avril, l’animateur Dominic Maurais a interviewé le directeur de Point de Bascule à son émission du matin à CHOI Radio X (Québec) au sujet de l’annonce de la candidature d’Ève Torres à l’investiture de Québec solidaire dans le comté de Mont-Royal-Outremont en vue des prochaines élections.
Ève Torres a été, jusqu’à récemment, la coordonnatrice aux affaires publiques pour le Québec du CNMC / CAIR-Canada, un lobby islamiste basé à Ottawa, historiquement peu actif au Québec mais très influent auprès des politiciens fédéraux.
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Le 5 avril 2018, Ève Torres a annoncé qu’elle se présentait à l’investiture de Québec solidaire dans le comté de Mont-Royal-Outremont. La date limite des candidatures est le 26 avril. Si nécessaire, l’assemblée d’investiture aura lieu le 26 mai 2018. Au moment de son interview à Bernard Drainville au 98,5FM (Montréal) le 9 avril (WEBARCHIVE), Ève Torres a indiqué qu’elle était toujours la seule sur les rangs.
C’est Le Devoir qui a eu la primeur de sa candidature à l’investiture de QS dans Mont-Royal-Outremont. La journaliste Lisa-Marie Gervais en a informé ses lecteurs dans un article publié le 5 avril. Considérant les liens d’Ève Torres avec l’infrastructure des Frères Musulmans au Canada, il est opportun de souligner qu’en 2014, la journaliste Lisa-Marie Gervais du Devoir a été l’invitée de la Qatar Foundation à Doha.
Le Qatar est le principal soutien des Frères Musulmans à l’échelle internationale. Cette fondation, lancée par l’émir du Qatar et sa deuxième épouse en 1995, appuie financièrement deux centres d’étude de la charia. Le premier porte le nom du guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, et il en est le principal exégète. Le second centre est toujours officiellement dirigé par Tariq Ramadan bien que ce dernier soit emprisonné en France depuis le 2 février, en attente de son procès pour viol.
À l’occasion de son séjour au Qatar en 2014, Lisa-Marie Gervais avait produit trois articles complaisants sur ce pays reconnu pour son appui au djihad violent et idéologique à travers le monde (6 novembre – 7 novembre – 8 novembre).
D’autres personnalités influentes au Québec ont également été invitées par la Qatar Foundation et ses organisations affiliées dans le passé. Parmi celles-ci, on note Jacques Frémont qui, à titre de président de la Commission des droits de la personne du Québec, proposa ce qui allait devenir le projet de loi 59 devant faciliter les poursuites judiciaires contre ceux qui critiquent l’islam.
Dans son annonce complaisante du 5 avril, Lisa-Marie Gervais a complètement fait abstraction des antécédents pro-islamistes d’Ève Torres à Radio Ville-Marie et au sein du CNMC / CAIR-Canada.
Animatrice à Radio Ville-Marie
À l’automne 2016 et à l’hiver-printemps 2017, Ève Torres a animé l’émission L’Islam, les musulmans et moi à Radio Ville-Marie (Montréal). Les anciennes émissions ne semblent malheureusement plus être disponibles.
Une bonne partie de la programmation de Radio Ville-Marie est orientée vers l’œcuménisme et le dialogue interreligieux. Historiquement, étant donné la bonne foi et souvent la naïveté de leurs vis-à-vis non-musulmans, les islamistes ont toujours été maitres dans l’art de tirer avantage de ces forums.
Ève Torres a profité de sa tribune radiophonique pour faire la promotion d’acteurs islamistes importants.
3 MARS 2017 – Ève Torres a annoncé son interview de Tariq Ramadan, le fondateur de Présence Musulmane, une organisation qui a bénéficié d’une influence importante au Canada dans les années 2000. Depuis le 2 février 2018, Tariq Ramadan est en détention préventive à la prison de Fleury-Mérogis en France. Il a été accusé de viol par plusieurs de ses fans musulmanes en France, en Belgique et maintenant aux États-Unis. Les autorités lui refusent une libération sous caution car elles craignent qu’il ne quitte le pays pour se soustraire à son procès.
Tariq Ramadan est également accusé du viol d’élèves non-musulmanes (souvent mineures) auxquelles il a enseigné dans un collège suisse dans les années 1980-90. Même si les faits qui lui sont reprochés en Suisse sont prescrits, plusieurs personnalités du pays ont réclamé en mars 2018 l’ouverture d’une enquête gouvernementale «pour analyser les dysfonctionnements de l’institution, qui n’a pas su protéger les élèves de Tariq Ramadan».
Dans une interview accordée à Egypt Today en 2004, Tariq Ramadan a encouragé ses partisans au Canada à introduire en douce les règles de charia en utilisant le cadre juridique canadien actuel. Ramadan a insisté pour que ses partisans démontrent de la «créativité» (sic) dans leur démarche et évitent de mentionner ouvertement le terme ‘charia’.
L’approche dite ‘des accommodements raisonnables’ ou ‘religieux’ ainsi que la censure de la critique de l’islam promue par la motion M-103 à Ottawa constituent des exemples d’applications de la charia (ou des tentatives de la faire appliquer dans le cas du PL59 abandonné au Québec) qui se font sans mention explicite du terme ‘charia’ tel que recommandé par Tariq Ramadan.
En 2005, le CNMC / CAIR-Canada a invité Tariq Ramadan à livrer un message d’appui lors d’une de ses activités de financement à Toronto.
Entre le 22 septembre 2012 et le 9 janvier 2015, soit deux jours après la boucherie islamiste contre Charlie Hebdo, le site internet de l’organisation de Tariq Ramadan a présenté un article qui justifiait le recours à la violence contre le magazine. L’article a été retiré seulement après que Point de Bascule en ait dénoncé l’existence.
En 2011 à Dallas, Tariq Ramadan a incité ses partisans à coloniser le territoire américain pour y implanter les normes islamiques : «Ça devrait être nous, avec notre compréhension de l’islam, avec nos principes qui colonisons positivement les États-Unis d’Amérique», avait-il dit. [Vidéo 3:37 – Transcription]
31 MARS 2017 – Ève Torres a consacré son émission de Radio Ville-Marie aux mosquées. Pour l’occasion, elle avait invité Mahdi Tirkawi de la mosquée Al Rawdah à Montréal. Selon le Registre des entreprises du Québec, ‘Mosquée Al Rawdah’ est l’un des nombreux noms sous lesquels opère la Muslim Association of Canada (MAC), le principal relai des Frères Musulmans au Canada.
Sur son site, la MAC qui gère la mosquée Al Rawdah s’engage à «[Traduction] adopte[r] et fai[re] tous les efforts pour appliquer l’islam […] tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans».
La mosquée Al Rawdah et le Centre communautaire Laurentien de la MAC sont adjacents dans le nord de Montréal.
C’est dans ce complexe qu’en 2009, Ekrima Sabri, un promoteur des attentats-suicide, a été invité pour une campagne de financement au profit d’IRFAN-Canada qui recueillait des fonds pour l’organisation terroriste Hamas. En 2000, Sabri a déclaré : «Plus jeune est le martyr et plus je le respecte.» En 2014, IRFAN a été désigné ‘entité terroriste’ par le Gouvernement du Canada en raison de ses transferts de fonds substantiels du Canada vers l’organisation terroriste Hamas.
En 2011, c’est Chiheb Battikh qui, au nom de la mosquée Al Rawdah, a invité les supporteurs de la MAC à participer aux activités organisées pour la fête de l’Aïd. La vidéo de son invitation est disponible. Quelques mois plus tard, Battikh a été arrêté pour le kidnapping pour rançon du petit-fils d’un riche homme d’affaires dans un parc d’Outremont (Montréal). En 2014, il a été condamné à six ans de prison. Au moment du kidnapping, Battikh était l’administrateur de la MAC responsable de l’achat de l’ancien siège social de la firme d’ingénierie SNC sur la rue Belmont à Montréal.
En 2013, dans un sermon délivré en arabe à la mosquée Al Rawdah (traduit par Jonathan Halevi), l’imam Ahmed Kandil a justifié la condamnation à mort des musulmans qui abandonnent l’islam.
En 2014, la mosquée Al Rawdah a reçu l’imam Siraj Wahhaj. Dans le passé, cet imam a ouvertement incité les musulmans vivant aux États-Unis à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de fusils mitrailleurs Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines.
Coordonnatrice aux affaires publiques pour le Québec du CNMC / CAIR-Canada
Après la condamnation de leaders du Council on American-Islamic Relations (CAIR) de Washington pour diverses activités criminelles, après qu’un tribunal américain ait reconnu les liens qui unissent le CAIR de Washington à l’organisation terroriste Hamas dans un important procès pour terrorisme, les leaders de la succursale canadienne se sont affairés à modifier l’histoire de leur organisation. L’examen des origines véritables du CNMC / CAIR-Canada est donc d’autant plus nécessaire pour comprendre les implications du passage de son ex-coordonnatrice Ève Torres à Québec solidaire.
1997 – Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC / CAIR-Canada) a d’abord été établi à Montréal en 1997 comme une succursale du Council on American-Islamic Relations (CAIR) basé à Washington. Cette entité a été mise sur pied par Sheema Khan et elle opérait sous le nom de CAIR-Montréal.
CAIR-Montréal a eu une existence très brève. Rapidement, il a été remplacé par CAIR-Ottawa lorsque sa fondatrice est déménagée dans la capitale fédérale.
Une des seules activités connues de CAIR-Montréal a été le dépôt d’une plainte au Conseil de presse du Québec contre La Presse pour un article publié en novembre 1996. La décision du Conseil de presse mentionne seulement l’identité de la plaignante Sheema Khan. C’est un bulletin d’information publié par le CAIR de Washington à l’automne 1997 qui rapporte l’implication de CAIR-Montréal dans la plainte contre La Presse.
L’article de La Presse, intitulé Le voile, hors de toute rationalité, est un compte rendu d’un livre qui établit un parallèle entre l’intégrisme islamique et le nazisme. Dans sa décision, le Conseil de presse n’avait adressé aucun blâme à la journaliste mais avait exprimé des réserves sur le choix de la photo utilisée pour illustrer l’article. L’article de La Presse est disponible.
Le 10 juillet 2000, le CNMC a été incorporé sous son nom d’origine de Council on American Islamic Relations (Canada).
Le CAIR de Washington a été fondé en 1994 par trois leaders de l’Islamic Association of Palestine (IAP), une entité qui représentait l’organisation terroriste Hamas aux États-Unis à ce moment-là. Consultez la partie 5a de la décision Holy Land Foundation for Relief and Development v. Ashcroft sur ce point spécifique.
L’article 2 de la charte du Hamas décrit l’organisation terroriste comme une section des Frères Musulmans à Gaza.
DÉCEMBRE 2003 – À l’occasion de procédures judiciaires concernant la marque de commerce ‘CAIR’, la fondatrice de la succursale canadienne, Sheema Khan, a affirmé dans un affidavit que le CAIR de Washington «a un contrôle direct» (“has direct control”) sur les activités de CAIR-CAN au Canada.
AVRIL 2009 – Suite à la confirmation des liens entre le CAIR de Washington et l’organisation terroriste Hamas, le FBI a annoncé qu’il mettait un terme à tous ses contacts avec le lobby islamiste.
DÉCEMBRE 2012 – Quelques mois après avoir démissionné de son poste de directeur du CNMC / CAIR-Canada, et quelques jours après avoir démissionné de son poste de président de la Muslim Association of Canada (MAC), le principal relai des Frères Musulmans au pays, Wael Haddara a été identifié dans un document officiel des Nations Unies comme un des principaux conseillers de Mohamed Morsi qui dirigeait le gouvernement des Frères Musulmans en Égypte à ce moment-là. Il s’agit d’un exemple parmi d’autres de la proximité des leaders du CNMC / CAIR-Canada avec l’infrastructure internationale des Frères Musulmans.
JUILLET 2013 – Sans cesse confrontés au rappel des liens de leur organisation-mère américaine avec le Hamas ainsi qu’à la condamnation de dirigeants du CAIR de Washington pour diverses activités criminelles, les dirigeants de CAIR-Canada ont changé le nom de leur organisation qui est devenu le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC). Ce changement facilitait leurs efforts pour pénétrer les principaux services de police du pays et d’autres institutions officielles pour les désorienter sur la nature de la menace islamiste actuelle et sur la façon de la contrer.
JANVIER 2014 – Lors d’une interview accordée à Evan Solomon, alors à CBC, le directeur exécutif du CNMC / CAIR-Canada, Ihsaan Gardee, a affirmé que le CAIR de Washington et le CNMC / CAIR-Canada «[Traduction] ont toujours été des organisations distinctes, indépendantes et autonomes» (“Evan, we are, as I told you, and always have been separate and independent and autonomous organizations.” / Vidéo 07:16)
Il serait présomptueux de notre part de refuser d’admettre que les relations entre le CAIR de Washington lié au Hamas et le CNMC / CAIR-Canada aient pu changer au fil des ans puisque nous n’avons pas accès aux documents légaux pertinents en vigueur aujourd’hui. Ceci étant, l’histoire des origines de l’entité canadienne est retraçable dans des documents officiels comme l’affidavit de Sheema Khan de 2003, des informations disponibles dans la base de données sur les marques de commerce canadiennes du gouvernement fédéral, etc.
D’autres documents publiés par le CNMC / CAIR-Canada lui-même ont présenté le CAIR de Washington comme son organisation-mère (voir ‘parent organization’ p.14). En 2007, le CAIR de Washington incluait CAIR-Canada dans la liste de ses sections locales entre CAIR-Ohio et CAIR-Pennsylvanie. Le 16 juin 2008, le CAIR de Washington a émis un communiqué dans lequel il se présentait comme «le plus important groupe islamique de défense des libertés civiles en Amérique avec 35 bureaux et filiales au pays et au Canada».
SEPTEMBRE 2014 – La GRC a officiellement rejeté une brochure lancée par le CNMC / CAIR-Canada. Tout en décrivant sa brochure comme un outil pour contrer la menace terroriste, le lobby islamiste y présentait (p.13) Siraj Wahhaj, Ingrid Mattson et d’autres leaders islamistes vivant en Amérique du Nord comme des exégètes qu’il consulte «pour bien comprendre» l’islam.
Dans le passé, Siraj Wahhaj a ouvertement incité les musulmans vivant aux États-Unis à convertir les jeunes qui se sentent exclus et éventuellement à les armer de fusils mitrailleurs Uzi afin qu’ils mènent le jihad dans les rues américaines.
En 2000, Ingrid Mattson a déclaré que l’exégète et leader politique Syed Maududi (1903-1979) a produit le meilleur tafsir (commentaire coranique) disponible en langue anglaise. Dans son explication du verset 4:24, Maududi justifie le viol des prisonnières de guerre. C’est ce genre d’explications doctrinales qui justifia l’État islamique d’encourager le viol à grande échelle des prisonnières de guerre yézidies en Irak ces dernières années. Selon ce que rapporta le Guardian, le leader de l’État islamique, Abu Bakr Al-Baghdadi, a abondamment cité Maududi lorsqu’il s’est proclamé calife de l’État islamique dans une mosquée de Mosul en 2014.
FÉVRIER 2016 – Peu importe ce qu’est devenue la relation entre le CAIR de Washington lié au Hamas et le CNMC / CAIR-Canada, les leaders des deux entités n’en continuent pas moins de participer, ensemble, à des événements visant à coordonner les activités de l’infrastructure des Frères Musulmans en Amérique du Nord.
En février 2016, le site Global Muslim Brotherhood Daily Watch a rapporté que Nihad Awad du CAIR de Washington et Ihsaan Gardee du CNMC / CAIR-Canada ont participé, ensemble, au lancement d’une nouvelle coalition des Frères Musulmans, le US Council of Muslim Organizations (USCMO). L’événement se déroulait à Arlington (Virginie) et il était commandité par Turkish Airlines.
La signification du voile islamique selon le guide spirituel des Frères Musulmans endossé par les invités d’Ève Torres et des leaders de son ancienne organisation CNMC / CAIR-Canada
Après l’annonce du passage d’Ève Torres à Québec solidaire, plusieurs analystes se sont limités à faire ressortir qu’elle portait le hijab. C’est certainement une donnée non négligeable mais si, pour des raisons tactiques, des femmes islamistes choisissaient temporairement de ne plus le porter et que des hommes islamistes se rasaient la barbe, faudrait-il soudainement cesser de porter attention au programme qu’ils défendent, aux exégètes qu’ils endossent et aux organisations islamistes auxquelles ils sont associés?
Dans son ouvrage Le licite et l’illicite en islam, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, présente deux raisons principales pour justifier le port du hijab par les musulmanes. Point de Bascule a toujours fait un effort pour citer des exégètes proches des islamistes locaux dont nous parlons. Cette fois-ci ne fait pas exception.
Le guide spirituel des Frères Musulmans a été endossé par Tariq Ramadan, l’invité d’Ève Torres à Radio Ville-Marie, et par la Muslim Association of Canada (MAC) dont l’imam Tirkawi a également été invité par Ève Torres à la radio.
L’endossement de Qaradawi par Tariq Ramadan est particulièrement important. Dans son livre Islam : la réforme radicale, l’invité d’Ève Torres a déclaré du guide spirituel des Frères Musulmans qu’il est «au premier rang» (sic) des exégètes qui se penchent sur les attitudes et les comportements que les musulmans vivant en Occident doivent adopter.
Outre son injonction sur le port du voile par les musulmanes, Youssef Qaradawi a justifié l’assassinat de ceux qui abandonnent l’islam et celui des homosexuels, il a encouragé les mutilations génitales féminines, il a décrit Hitler comme «un envoyé d’Allah venu punir les juifs pour leur corruption», avant d’ajouter que, «si Allah le veut», la prochaine fois, ce seront les croyants [les musulmans] qui massacreront les juifs.
Dans une publication visant les jeunes musulmans francophones, la MAC a décrit le livre de Qaradawi qui porte sur le hijab et d’autres sujets comme «un ouvrage d’une extraordinaire finesse [qui] doit se retrouver dans la bibliothèque de tout musulman à des fins de consultations [sic] en cas d’incertitudes [sic]».
Plusieurs leaders de l’ancienne organisation d’Ève Torres, le CNMC / CAIR-Canada, ont également endossés le leadership du guide spirituel des Frères Musulmans dans le passé :
Sheema Khan (“The renowned Muslim scholar Sheikh Yusuf Al-Qaradawi”)
Faisal Kutty (Consultez l’introduction)
Jamal Badawi (Allez au 26 février 2004)
Les deux raisons présentées par Youssef Qaradawi pour justifier le port du hijab par les musulmanes sont les suivantes :
- Par leur apparence, les musulmanes doivent s’auto-isoler des non-musulmanes parce que l’islam interdit à ses adeptes d’imiter les non-musulmans;
- Extérieurement, les musulmanes ne doivent pas être confondues avec des non-musulmanes pour éviter d’être agressées. Par qui, pensez-vous?
En 2006, venant à la défense d’un groupe de musulmans accusés de viols collectifs, le principal leader musulman d’Australie a comparé les femmes non voilées à de la viande non recouverte qu’on laisse à la portée des chats. À qui viendrait l’idée de blâmer des chats qui auraient mangé de la viande non recouverte laissée sur la voie publique avait-il demandé?
En incorporant l’étendard des islamistes à l’uniforme de ses policières, le SPVM accréditerait les thèses islamistes. Il accréditerait la thèse de ceux contre lesquels il a la responsabilité de protéger les Montréalais (et les Montréalaises, faut-il le préciser).
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section How a Muslim Woman Should Conduct Herself
Youssef Qaradawi : Ce vêtement [le hijab] ne doit pas ressembler à ce que portent les mécréantes, les juives, les chrétiennes et les idolâtres. L’intention d’imiter ces femmes est interdite en islam qui tient à ce que les musulmans se distinguent et soient indépendants dans le fond et dans la forme. C’est pourquoi il a ordonné de faire le contraire de ce que font les mécréants.
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section Women’s ‘Awrah
Youssef Qaradawi : Voilà pourquoi Allah swt demande aux croyantes [musulmanes] de se couvrir d’un vêtement ample où qu’elles aillent, afin qu’elles puissent être ainsi distinguées des femmes qui sont non-croyantes et aux mœurs légères [«non-believing and loose women»]. Allah a commandé à son Prophète (swt) de transmettre ce message divin à la nation: ‘Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, qu’elles se couvrent de vêtements amples. Elles seront ainsi plus facilement reconnues (en tant que musulmanes) et ne seront pas molestées (Verset 33:59)’.
Le voile porté par les disciples de Qaradawi n’est rien de moins que l’étendard d’une cause totalitaire.
Dans ce contexte, à des fins de sécurité élémentaire, le filtrage des postulants à des postes en position d’autorité (juges, policiers, etc.) doit non seulement déterminer si les postulants affichent extérieurement leur adhésion à une idéologie totalitaire mais également s’ils y adhèrent sans l’afficher.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Québec solidaire
Point de Bascule : FICHE CNMC / CAIR-Canada
Point de Bascule (26 août 2016) : Le Service de police de la Ville de Montréal se dit «très ouvert» à l’idée d’ajouter le hijab à l’uniforme de ses policières
Point de Bascule (1 septembre 2016) : Les antécédents islamistes du Conseil national des musulmans canadiens qui manquaient dans un récent article de La Presse (Chronologie)