http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1056035/deces-dune-travailleuse-fiera-foods-devra-payer-300-000
Dans une émission consacrée au ‘racisme systémique’ en octobre 2015, Radio-Canada a rapporté que le taux de chômage dans la communauté maghrébine au Québec est «trois fois plus élevé que la moyenne». Une invitée à l’émission a imputé «à la société d’accueil» (en pratique : aux employeurs) d’avoir négligé sa responsabilité d’intégrer les immigrants au marché du travail.
On assiste à un phénomène identique en Grande-Bretagne. En 2016, le taux de chômage parmi les ressortissants d’origine indienne était de 5%, alors qu’il était de 11% et 13% parmi les ressortissants du Pakistan et du Bangladesh. Dans ces cas-là, l’argument ‘racial’ est invalide à sa face même puisque les trois communautés ont le même background ethnique. Ce qui les distingue par contre c’est leur religion (majoritairement non-islamique chez les Indiens et majoritairement islamique chez les Pakistanais et les Bangladais).
Comme nous l’avons déjà souligné dans le passé, l’une des raisons qui expliquent les réticences de plusieurs employeurs à embaucher des musulmans est leur crainte d’avoir à leur accorder des accommodements religieux. Entre un candidat dont on est à peu près certain qu’il acceptera de faire toutes les tâches qu’on lui demandera et un autre qui risque de refuser de manipuler certains produits comme du porc ou de la bière ou qui risque de demander un horaire de travail spécial pour ses prières, etc., le choix de l’employeur est simple.
Point de Bascule (25 janvier 2016) : Haut taux de chômage chez les musulmans + Fermeture du restaurant de Toronto condamné à payer 100 000$ pour avoir demandé à ses cuisiniers musulmans de goûter la nourriture qu’ils préparaient
La mort d’une employée musulmane, Amina Diaby, dans un accident industriel à Toronto et la mise à l’amende de son employeur pour négligence donnera d’autres raisons aux employeurs d’y repenser à deux fois avant d’embaucher des musulmanes qui portent le hijab.
L’amende de 300 000$ a été imposée à Fiera Foods après que le ministère du Travail de l’Ontario ait tranché que cet employeur «avait omis de s’assurer que tout travailleur se trouvant près d’une source d’enchevêtrement avait bien fixé ses vêtements». Et que ce serait-il passé si cet employeur avait fait montre de discrimination à l’égard de cette musulmane voilée en la forçant (elle et non les autres employés) à porter un sarrau de façon préventive et qu’elle s’était plainte de discrimination auprès de la Commission des droits de la personne? Peut-être que l’employeur aurait gagné sa cause mais l’objectif d’un employeur n’est pas de consacrer des ressources importantes à gagner des causes judiciaires évitables mais de tout faire pour éviter d’être confronté à ce genre de situations.
Pourquoi un employeur prendrait le risque d’embaucher une employée qui porte le hijab près de machines qui pourrait la blesser (ou pire la tuer) ou prendre le risque qu’elle le poursuive car il l’oblige de façon préventive et discriminatoire à porter un sarrau qui couvre son hijab quand il a l’option d’éviter ces deux risques en embauchant des femmes non-voilées et non-musulmanes?
En 2016, Radio-Canada a rapporté que 48% des musulmanes portent le hijab au Canada (38% en 2006).
Voilà un large contingent de candidates potentielles dont les applications seront systématiquement rejetées par plusieurs employeurs d’abord parce qu’ils craignent d’être confrontés à des demandes d’accommodements religieux, puis pour des raisons de sécurité au travail comme celle mise en évidence dans cette boulangerie de Toronto.
La mauvaise foi des islamistes en ces matières est sans limite. En 2010, une jeune musulmane est morte en Australie quand son foulard est resté pris dans la roue du go-kart qu’elle conduisait. Une femme a été blessée au Québec dans les mêmes circonstances. Pourtant, quand un parc d’amusement de Californie a voulu interdire à ses clientes de porter le hijab pour éviter des accidents du genre, le lobby islamiste CAIR a engagé des poursuites judiciaires pour contrer la démarche de l’entreprise au nom de la lutte à la discrimination. En 2010, une musulmane a même poursuivi un parc d’amusement des Pays-Bas après s’être blessée après que son hijab se soit pris dans la roue de son go-kart. La traduction anglaise de l’article originalement publié en néerlandais est disponible.
En 2010, le vérificateur général du Québec a noté un taux de chômage substantiellement plus élevé chez les des immigrants au Québec comparativement à ceux des autres provinces du Canada. À cette époque, le journal Les Affaires avait suggéré que cette différence entre les taux de chômage des immigrants du Québec et ceux de l’extérieur s’explique par la prévalence ou non d’une culture entreprenariale dans leur pays d’origine : «Dans le reste du Canada, 80% des immigrants viennent de régions où le taux d’entrepreneuriat est élevé, comme l’Inde ou la Chine. Au Québec, ce taux est de 25%.» Dans un commentaire de 2016 sur la nécessité de mieux sélectionner les immigrants admis aux États-Unis, l’économiste libéral classique Thomas Sowell a référé à une étude menée par la Suède dans le passé qui a fait ressortir que «moins de 7% des immigrants originaires de Scandinavie ou d’Europe occidentale ont eu recours à l’aide sociale alors que 44% des immigrants du Moyen-Orient faisaient appel à l’État providence».
Quelques exemples d’accidents causés par des hijabs
Ezra Levant (Calgary Sun – 22 octobre 2007) : Des informations sur l’accident ont été négligées / Archive.Today [Article en anglais]
Après qu’un autobus scolaire ait été impliqué dans un accident de la route causant la mort d’une jeune passagère à Calgary, Ezra Levant a fait remarquer que les médias avaient examiné toutes les causes possibles de l’accident sauf une : la conductrice portait un hijab. Aurait-il pu avoir obscurci la vision périphérique de la conductrice et contribué à la tragédie?
De Telegraaf (8 avril 2010) : PAYS-BAS Une musulmane poursuit un parc d’amusement après que son hijab se soit pris dans la roue de son go-kart / Islam in Europe – Archive.Today [Article en néerlandais et traduction en anglais]
Glenda Kwek (The Sydney Morning Herald – 9 avril 2010) : AUSTRALIE – Une jeune mère meurt quand son hijab se prend dans la roue du go-kart qu’elle conduisait / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
PR Newswire (28 avril 2014) : Le lobby islamiste CAIR engage des poursuites judiciaires contre un parc d’amusement de Californie qui interdit l’accès à ses go-karts aux femmes qui portent le hijab / WebArchive – Archive.Today [Article en anglais]
Hugo Gye (Daily Mail – 12 octobre 2013) : GRANDE-BRETAGNE – Une femme meure quand son hijab prend feu alors qu’elle cuisinait sur un poêle à gaz / Archive.Today (Selon l’article, c’était la quatrième fois que le hijab de la femme prenait feu alors qu’elle cuisinait / Article en anglais)
Maxime Deland (Journal de Montréal – 30 janvier 2014) : MONTRÉAL – Une femme [Naima Rharouity] meurt étranglée quand son hijab est resté pris dans le mécanisme d’un escalier roulant du métro / Archive.Today
«Son foulard serait resté pris dans le mécanisme de l’escalier roulant et en tentant de le dégager, ses cheveux ont eux aussi été entraînés», a expliqué l’agent Jean-Pierre Brabant, porte-parole de la police de Montréal.
Dailymotion (2015 ?) : VIDÉO Accident de moto causé quand le hijab de la passagère s’est pris dans la roue
Radio-Canada (9 juillet 2017) : GATINEAU – Une jeune femme a été transportée à l’hôpital après que son hijab se soit coincé dans la roue de son go-kart / WebArchive – Archive.Today
Radio-Canada (14 septembre 2017) : TORONTO – Décès d’une travailleuse dont le hijab s’est pris dans le convoyeur d’une boulangerie / WebArchive – Archive.Today
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Référence : Radio-Canada, 14 septembre 2017
Titre original : Décès d’une travailleuse : Fiera Foods devra payer 300 000 $ / WebArchive – Archive.Today
La pâtisserie industrielle de Toronto Fiera Foods a reçu une amende de 300 000 $ après un incident qui a conduit à la mort d’une de ses travailleuses l’an dernier.
L’accident s’est produit le 2 septembre 2016 au 50, rue Marmora à Toronto.
La travailleuse portait un hijab à l’extrémité flottante, lorsque celui-ci a été pris sous un dispositif de protection, dans la chaîne d’alimentation d’un convoyeur. Cela a causé des blessures mortelles à la femme.
Dans son communiqué, la province précise qu’aucun bouton d’arrêt d’urgence n’était accessible depuis l’endroit où l’incident s’est produit, si bien que la travailleuse n’a rien pu faire pour se dégager.
C’est la juge de paix Rhonda Roffrey qui a prononcé la sentence à la Cour de justice de l’Ontario, jeudi, après qu’une enquête du ministère du Travail eut déterminé que Fiera Foods avait omis de s’assurer que tout travailleur se trouvant près d’une source d’enchevêtrement avait bien fixé ses vêtements.
Fiera Foods a été accusée d’infraction de la Loi sur la santé et la sécurité au travail. L’entreprise a plaidé coupable. Une majoration de 25 % a été également été imposée, conformément à la Loi sur les infractions provinciales.
Cette majoration sera reversée dans un compte spécial du gouvernement afin de venir en aide aux victimes d’actes criminels, souligne le communiqué.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Hijab / Voile islamique
The Columbus Dispatch (28 avril 2015) : Une recrue somalienne quitte l’entrainement à l’académie de police de Columbus (Ohio) en raison de l’interdiction du port du hijab / Archive.Today [Article en anglais]
[Traduction] La porte-parole du Service de police de Columbus, Denise Alex-Bouzounis, a déclaré que les voiles ne sont pas permis pour deux raisons : d’abord parce que tous les policiers doivent avoir la même apparence, pour dégager une «apparence d’impartialité» puis pour des raisons de sécurité. Parfois, les policiers doivent également porter des casques et des masques à gaz et les masques à gaz ne vont pas s’ajuster par-dessus le voile, a déclaré le sergent Rich Weiner. Un voile pourrait également être utilisé pour étrangler une policière. C’est la raison pour laquelle les policiers portent des cravates avec une agrafe en caoutchouc [plutôt que celles qu’on noue autour du cou].
Point de Bascule (21 avril 2017) : Les CV anonymes proposés par Jean-François Lisée ‘pour éradiquer la discrimination à l’embauche’ : S’en prendre à l’effet plutôt qu’à la cause
Serge Labrosse (Canoë – 9 février 2009) : Les accommodements religieux peuvent s’avérer un cauchemar pour les PME