Si nous avons pris la peine de traduire cet article, c’est qu’il démontre la naïveté des corps de police. C’est aussi parce que nous avons de solides raisons de croire que ces pratiques de rapprochement irresponsables existent dans plusieurs corps de police québécois.
Ces rapprochements naïfs n’existent pas seulement à la GRC. L’armée ainsi que des ministères fédéraux et provinciaux multiplient les initiatives de rapprochement en négligeant volontairement d’appliquer des critères de sélection de candidat essentiels à la sécurité du pays. Le résultat est que des individus au passé ou aux relations douteuses ont accès à des informations sensibles et stratégiques.
Il y a quelques années, les Québécois ont été scandalisés de découvrir que des employés de la SAAQ ou le ministère du transport du Québec refilaient des renseignements confidentiels aux Hells Angels. Et bien, nous avons des informations prouvant que des employés de certains ministères communiquent des informations confidentielles sur des individus ce qui pourraient mettre leur vie en danger si ces informations tombaient aux mains de radicaux islamistes vivant au Québec.
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par Winston Smithson
pour IPT News ( http://www.investigativeproject.org/1067/rcmp-outreach-follies )
June 12, 2009
On dit que la GRC finit toujours par attraper son homme. Mais se pourrait-il qu’elle attrape le mauvais imam ?
C’est l’une des nombreuses questions que soulève la deuxième conférence annuelle ‘Muslims of Tomorrow 2009’ parrainée en partie par la GRC. Cette conférence est le résultat des efforts conjugués des responsables du programme de la sécurité nationale de la GRC en Colombie-Britannique et d’un groupe qui se fait appeler le ‘’RCMP National Security Youth Advisory Council (BC)’’.Cette initiative révèle les effets pervers des efforts de rapprochement de la GRC avec des groupes de musulmans mal identifiés.
À la suite des attentats du 11 septembre, la GRC s’est lancée naïvement dans des tentatives de rapprochement dont les résultats sont plutôt préoccupants. L’ancien responsable du groupe de rapprochement de la sécurité nationale était l’inspecteur Wayne Hanniman, dont le plus cher désir – exprimé dans un communiqué – était d’être affecté à la circulation en Colombie-Britannique : une aspiration qui prépare mal à entrer en contact avec des groupes islamistes, rompus aux techniques de la subversion et de la dissimulation. C’est l’inspecteur Hanniman qui a formé le groupe consultatif ethnoculturel de la sécurité nationale (RCMP ethno-cultural national security consultative group) dont certains membres comptent parmi les individus les plus radicaux de la société canadienne.
Les musulmans modérés ont été estomaqués d’apprendre que CAIR-CAN, la branche canadienne du Conseil des relations islamo-américaines, (CAIR), désigné ‘coconspirateur non-poursuivi’ par le gouvernement américain, a été invité à participer à cette conférence !
Avec l’accord de l’inspecteur Hanniman, un représentant de CAIR-CAN a même visité les bureaux du Service canadien du renseignement et de la sécurité. La farce s’est aggravée quand le Service s’est mis à citer, lors de conférences de presse, des études trompeuses de CAIR-CAN faisant croire à une augmentation de l’hostilité envers les musulmans. En agissant ainsi, le service a contribué à amplifier la propagande des islamistes qui veulent semer la zizanie et affaiblir ceux qui les combattent. (Pour juger de la fausseté de la propagande islamiste, cliquez sur ce lien……). La dernière fois qu’on a parlé de l’inspecteur Hanniman, c’est lorsqu’il commandait un contingent de casques bleus canadiens au Soudan. Le magazine du Ministère des Affaires étrangères a brossé de lui un portrait flatteur : un portrait brossé par un journaliste connu pour ses articles favorables à CAIR-CAN et d’autres organisations semblables.
La même démarche irréfléchie caractérise la création des ‘conseils jeunesse’ (youth councils) par l’unité de rapprochement de la Sécurité nationale. La précipitation de la GRC à se lancer dans des activités de rapprochement a amené la Sécurité nationale à embaucher une jeune et brillante universitaire sans véritable expérience dans le domaine de la sécurité nationale. Peu de temps après avoir été embauchée, Dahlia Nawwar a annoncé une étude en profondeur sur les causes de la radicalisation des jeunes. Elle a clairement fait comprendre qu’elle acceptait les explications des islamistes qui veulent faire croire que la radicalisation est avant tout une question de désaffection et d’oppression. Madame Nawwar ne tient aucun compte du fait que ce sont des médecins, des avocats, des ingénieurs et autres privilégiés qui ont inspiré, organisé ou implanté l’extrémisme de groupes comme la Confrérie des frères musulmans et Al-Qaida. Et ces extrémistes se gardent bien de parler des versets guerriers du Coran même si les terroristes les invoquent constamment pour justifier leurs actions violentes.
Ceci nous ramène à cette conférence de la GRC ‘Muslims of Tomorrow’
Les responsables du rapprochement de la Sécurité nationale affirment que leurs efforts visent à contrer tous les types de radicalismes, mais on constate qu’il est surtout question à cette conférence des préoccupations et des points de vue musulmans – et pas des plus modérés. Il est peu probable qu’on juge bon de consacrer autant d’argent aux préoccupations d’autres groupes d’immigrants ‘à risque’. On peut se demander également s’il est acceptable qu’une agence de GRC se mêle de définir ce que seront les musulmans de demain, comment ils devront se comporter, ou ce qu’ils devront croire. Même ceux qui pensent que le gouvernement doit se mêler de religion, n’envisagent aucunement que la GRC consacre des fonds à l’organisation de conférences sur ‘Les hindous de demain’ ou ‘Les chrétiens de demain’.
Par ailleurs, une fois de plus, les fonctionnaires complaisants du rapprochement ethnoculturel semblent enclins à patronner une conférence amplifiant la fausse propagande islamiste sur l’augmentation de l’hostilité des non-musulmans envers les Canadiens musulmans. Pas étonnant donc que le thème de la conférence de cette année porte sur traitement des Canadiens musulmans par les médias. La publicité faite par la GRC fait référence à des thèmes largement répandus par les islamistes, thèmes sans fondements comme les préjugés antimusulmans, la crainte de réactions violentes, etc.
Deux journalistes canadiens respectés ont été invités à y prendre la parole et les sujets de discussion ont été proposés par l’imam Reda Bedeir. Le choix de cet imam prouve à quel point l’implication de la GRC et du gouvernement dans les questions religieuses peut être piégée et mal conseillée.
Bedeir est un intellectuel bardé de diplômes, au curriculum impressionnant. Il a même été invité à assister à la Conférence canadienne du gouverneur général sur le leadership (2008). En invitant l’imam Bedeir – ou du moins en s’associant à lui par le biais de la conférence ‘Muslims of Tomorrow’ – l’équipe de rapprochement de la sécurité nationale de la GRC, peut laisser croire que la GRC et le gouvernement approuvent la vision très particulière de l’islam que défend Bedeir et approuvent également sa pratique par les jeunes musulmans qui assistent à la conférence. On peut s’en inquiéter ou pas.
Comme bien des érudits de l’islam, monsieur Bedeir aime à donner son avis sur de nombreux sujets. Dans un article portant sur l’homosexualité, il déclare que cette orientation est ‘nettement coupable’, qu’il s’agit d’une ‘déviation perverse de la norme’, une question de ‘choix’ et la compare à l’alcoolisme, la dépendance aux drogues ou au jeu. ‘Les actes homosexuels’ écrit-il sont ‘illégaux’ pour toutes les écoles juridiques de l’islam. Quant à ces écoles, il précise :
Bedeir ne semble pas rejeter l’idée d’un ‘châtiment sévère’ ce qui donne toute son importance à un lien internet à la fin de son article, un lien qu’il qualifie ‘d’utile’. Le lien renvoie à un avis juridique sur l’homosexualité écrit par Taha Jaber Al-Awani, président de la Graduate School of Islamic and Social Sciences à Herndon, Virginie qui était alors président du conseil du droit musulman. Al-Awani a également été président de l’International Institute of Islamic Thought, soupçonné de financer des groupes terroristes. Al-Awani conclut:
Est-ce l’opinion du Dr Bedeir ? Si c’est le cas, est-ce aussi celle des responsables du programme de rapprochement communautaire de la GRC et du gouvernement ? Peut-on considérer les défenseurs de ce point de vue comme des modèles pour la jeunesse ? Compte tenu des décisions de la Cour suprême sur les fondements constitutionnels des droits des homosexuels, même les normes de sensibilité culturelle de la GRC en constante expansion, ne pourraient justifier qu’on brûle ou lapide des homosexuels.
Cela attire l’attention sur un autre problème.
Le Dr. Bedeir enseigne à l’Institut AlMagrhib, une organisation qui compte des établissements influencés par l’Arabie Saoudite, un peu partout en Amérique du Nord. L’un de ses collègues, est Yasir Qadhi. David Ouellette, rédacteur de l’ancien site web Judeoscope a dit de lui :
«au moins une de ses interprétations des textes sacrés associe l’hostilité traditionnelle des musulmans envers les juifs à l’antisémitisme occidental et la négation de l’holocauste». On peut écouter un enregistrement des imprécations sinistres du Dr Qadhi contre les juifs. (Tafsîr of Sûrah Yûsuf part 8)
Le Dr Qadhi travaille toujours pour l’Institut AlMaghrib. Doit-on en conclure que ces vues sont aussi celles de son employeur ? Devrait-on permettre aux enseignants de l’Institut de participer à des tables rondes devant des auditoires de jeunes musulmans influençables – ou des agents de rapprochement de la GRC apparemment plus influençables ? Est-ce que le Dr Bedeir partage les vues de l’iman Qadhi sur les Juifs empoisonneurs ? Si c’est le cas, est-ce que le programme de rapprochement communautaire de la GRC approuve les vues du Dr Bedeir – et de l’imam Qadhi ? Enfin, y a-t-il eu quelqu’un à conférence Muslims of Tomorrow 2009, qui s’est soucié de faire une petite enquête avant d’envoyer des invitations ? Est-ce que certains organisateurs du programme de rapprochement partagent les vues des enseignants de AlMaghrib ?
Le feuillet publicitaire de la GRC pour cette conférence souligne que le Dr Bedeir est un imam de la mosquée Al-Salaam à Burnaby, dans la région de Vancouver. Cette mosquée aurait été l’hôte, en mars 2008, du forum : “Parents of Today : Protecting the Muslims of Tomorrow,” parainné, d’après une brochure publicitaire, par le comité consultatif de la GRC. L’un des principaux orateurs invités était l’imam bosniaque Zijad Delic, directeur exécutif national du Congrès islamique canadien (CIC), l’une des organisations islamistes les plus radicales au Canada. Radicale, peut-être, mais apparemment pas assez radicale pour le ‘conseil consultatif’ de la GRC, qui pourtant s’est donné pour tâche d’éloigner les jeunes du radicalisme.
Que faut-il faire maintenant ?
Les Canadiens et leurs alliés doivent se demander si le rapprochement communautaire de la GRC ne présente pas une menace à la sécurité intérieure du Canada. Ceux qui se soucient de l’avenir du Canada ont raison de craindre que des tentatives de rapprochements mal conçues et gérées de façon incompétente contribuent à fortifier les efforts des islamistes pour légitimer des groupes de pression qui sèment la zizanie en favorisant la désaffection au sein de la société canadienne et qui travaillent à consolider la domination islamiste au pays et le respect des normes de la charia. Considérant les faiblesses des initiatives de la GRC auprès d’organisations musulmanes, les Canadiens et leurs alliés à l’étranger auraient intérêt à faire pression auprès du commissaire de la GRC William Elliott, le ministre canadien de la sécurité publique Peter Van Loan et le premier ministre Stephen Harper. Ils devraient demander :
– une enquête sur les activités de rapprochement de la GRC, présentes et passées.
– une enquête pour déterminer si les initiatives de rapprochement avec des groupes radicaux ont rendu la GRC plus vulnérable à l’infiltration et si des sympathisants aux idées islamistes travaillent ou ont travaillé dans l’unité de rapprochement de la GRC ou d’autres unités. Cette évaluation doit révéler clairement comment se transmettent les directives à tous les échelons et aider à identifier ceux qui au sein de la GRC, ont recommandé, approuvé ou sollicité la participation de certains groupes aux efforts de rapprochement.
– une évaluation pour déterminer si des groupes de ‘consultation jeunesse’ ou autres groupes dominés par des musulmans bénéficient d’une attention spéciale à la GRC : attention qui pourrait être refusée à d’autres groupes de jeunes ce qui inclut le favoritisme religieux, les possibilités de recrutement et les facilités d’embauche. Il ne doit y avoir aucun favoritisme religieux au sein de la fonction publique.
– demander qu’on révèle l’identité des personnes agissant comme conseillers auprès des responsables du rapprochement afin que la population puisse être informée de la nature de ces activités.
– s’assurer que toutes informations communiquées dans le passé et actuellement à des membres de groupes consultatifs soient soumises à l’examen public. Cela devrait permettre aux citoyens de juger de la qualité et de la pertinence de la sélection des participants à des activités de rapprochement. La divulgation doit inclure toutes les études et autres documents ayant trait à la sécurité et la défense nationale qui ont été partagés avec les ‘conseillers’ dans les communautés.
– veiller à ce que la GRC cesse toute relation avec des organisations islamiques désignées ‘coconspirateur non-poursuivi’ par le ministère américain de la justice dans le récent procès intenté contre la Holy Land Foundation. Cette exclusion pourrait être levée seulement après une enquête minutieuse et l’obtention d’un certificat octroyé par le commissaire de la GRC et le ministre de la Sécurité publique.
– s’assurer que ni le nom de la GRC ni celui d’aucune autre agence gouvernementale ne soient associés à des organismes consultatifs ou de rapprochement – comme le Comité consultatif de la GRC – à moins que ces groupes soient autorisés à parler au nom du gouvernement. C’est un échec de l’administration publique et c’est contraire à un état de droit de permettre à des groupes créés dans des buts particuliers ou qui n’ont pas de compte à rendre d’être perçus comme participant à l’élaboration de politique de sécurité nationale.
– Finalement, il faut exiger que la GRC cesse d’agir de façon irresponsable en faisant écho aux discours ‘de victimes’ sans fondement et dangereusement factieux des islamistes. Le gouvernement se doit, quant à lui, de contrer vigoureusement ce genre de désinformation en soulignant, preuves à l’appui, le traitement exceptionnellement bon accordé aux Canadiens musulmans. Si les cadres du programme de rapprochement de la GRC continuent de se montrer incapables de faire face à ce défi – par négligence ou manque d’intuition – s’ils contribuent à amplifier l’influence islamiste au Canada – le gouvernement doit reconnaître que ce programme est contraire aux intérêts du pays et doit être éliminé.
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