L’érosion constante des droits de la femme en Egypte: Une histoire photographique
Ces photos, envoyées par mon bon ami Tarek Heggy en disent long sur la politisation du voile islamique. Dans les années 1950, les diplômés de l’université du Caire n’étaient pas voilées. Le 21e siècle franchi, le voilement des femmes instruites est pleinement en cours (ndlr: et presqu’un fait accompli).
– Phyllis Chesler
Note:
Suite à la série de photos, je vous invite à relire les extraits d’un article de Jugurten, question de saisir comment fonctionne le processus de “voilement” (islamisation) des femmes.
De plus, le constat de Phyllis Chesler sur la situation des universitaires égyptiennes rejoint aussi celui de notre collaborateur d’origine égyptienne Hélios d’Alexandrie qui nous a souvent fait remarquer dans ses articles que le phénomène du voile islamique est en fait très récent.
– Marc Lebuis
Égypte, université du Caire 1956
Egypte université du Caire 1978
Égypte université du Caire 1995
Égypte université du Caire 2004
Introduction:
Pour mieux saisir les mécanismes (islamisation) provoquant le port du voile, voici les extraits tirés de: Un Algéro-Québécois islamolucide décode pour nous la langue des suprématistes islamiques. Jugurten faisait alors la critique du mémoire déposé par le Centre communautaire islamique de Québec (CCIQ) lors des audiences de la Commission Bouchard-Taylor.
Extraits de Un Algéro-Québécois islamolucide décode pour nous la langue des suprématistes islamiques. Par Jugurten
Le contingent des militantes voilées
Les militantes et les femmes vivant sous la domination physique ou idéologique des hommes sont les premières à se voiler. Ces femmes dominées, une fois voilées, acquièrent une liberté relative inespérée et finissent par oublier par quel procédé elles ont été amenées à porter le voile. Elles deviennent alors militantes à leur tour et apprennent le langage des musulmanes qui avaient été embrigadées très jeunes.
Ce premier contingent s’occupe alors de «travailler» la gente féminine musulmane non encore voilée. Tout un réseau social, communautariste, de voisinage, de bouche à oreille, de prêches, d’échange de cassettes vidéo, audio, de CD et DVD, de livres, d’anecdotes racontées au détour d’un arrêt de bus, d’une allée de supermarché, ou d’un coup de téléphone, tout cela se met en branle et s’affaire à grossir les rangs des voilées.
C’est une activité sociale à plein temps prise entièrement en charge par la communauté, sans violence, sans réelle pression, sans remous. Chacun, à son niveau, sans même s’en rendre compte milite et se dévoue dans l’effervescence de cette fourmilière silencieuse. Chaque individu s’affaire à son niveau au service d’un immense organisme dont aucun individu n’a réellement conscience.
C’est comme les cellules d’un organisme biologique qui réalise des fonctions locales sans avoir une vue d’ensemble du système entier, ni même savoir qu’il y a un chef d’orchestre appelé cerveau, qui lui-même fait partie de l’immense organisme vivant. Un homme qui assassine sa fille qui refuse de porter le hidjab n’est qu’une cellule incompétente à produire les enzymes nécessaires à transformer une jeune fille non voilée en jeune fille enhidjabée.
C’est exactement comme cela qu’il est perçu par les cellules avoisinantes du même tissu. Les hudud (limites) sont des châtiments corporels ou carrément l’assassinat, prévus par la charia pour éliminer les individus (cellules) que son voisinage a été incompétent à mettre sur le «droit chemin». Quand la charia n’est pas officiellement en vigueur (communautés musulmanes en occident), l’islamiste peut exécuter le hadd (pluriel de hudud), sans se voir désapprouvé par sa communauté. Il aura seulement affaire à la loi du pays où il vit, et cela n’est rien du tout pour lui devant le sentiment d’avoir accompli un devoir.
Embrigadement des masses
Voila où mène l’endoctrinement, l’embrigadement massif, la dépersonnalisation et l’aliénation de sociétés entières. Le dispositif d’endoctrinement massif a des limites. Quand tous les moyens pacifiques sont épuisés, il reste encore en général 50% de femmes et de jeunes filles à voiler. La communauté serre alors un peu la vis. En fait, les uns serrent la vis aux autres. Il n’est pas rare qu’un homme dont l’épouse n’est pas encore voilée, évoque la nécessité qu’une femme se voile. Il le fait à différentes occasions, en rencontrant une amie de sa femme, par exemple, ou lors d’une fête entre amis. C’est tout le monde qui fait pression sur tout le monde, allant jusqu’au harcèlement moral et aux menaces contenues dans les prescriptions religieuses. Ces menaces sont évoquées sans aucune agressivité.
Elles relèvent simplement de la pression psychologique. C’est à ce stade qu’apparaissent les jugements de valeur sur les femmes non encore voilées. Ces jugements agissent comme une pression psychologique supplémentaire aussi bien sur les femmes non voilées que sur leurs époux, leurs frères, leurs enfants et leurs parents. Pour éviter «l’opprobre », beaucoup de femmes cèdent et beaucoup d’homme serrent encore plus la vis. C’est la course vers la dureté avec ses proches. Cette campagne sourde et invisible de l’extérieur de la communauté peut durer des années. Mais elle donne toujours de «bons» résultats.
À la fin de cette campagne, il reste encore 10 à 15% de femmes non voilées. Ce sont des récalcitrantes «irrécupérables», de personnalité trop forte pour se laisser embrigader par le lavage de cerveau, la manipulation psychologique, le harcèlement et les menaces. Il ne reste plus que la force violente et les maltraitances physiques en tous genres (vitriol, acide, tournantes, viol..).
Ce schéma est toujours le même partout. Je l’ai vu fonctionner de l’intérieur en «live» et j’en ai décodé et compris tous les rouages. La société musulmane le trouve tout à fait normal, voire naturel. Lorsque nous vivions dedans, moi et mes amis, nous pouvions mesurer le degré d’islamisation radicale d’un quartier (en Algérie) rien qu’en comptant le nombre de femmes voilées aux arrêts d’autobus, versus les femmes non voilées.
Lire la suite en cliquant [ICI]