http://www.bbc.com/news/uk-scotland-37166422 / WebArchive – Archive.Today
La Presse vient d’annoncer qu’après la GRC et d’autres services de police au Canada, celui de la Ville de Montréal serait «très ouvert» à l’idée de permettre à ses policières de porter le hijab.
Avant de prendre leur décision, les autorités policières devraient sérieusement considérer la signification que ceux qui poussent pour l’introduction du hijab accordent à ce symbole. Le 24 mai 2008, l’agence de presse iranienne IQNA et Le Droit d’Ottawa ont cité Salah Basalamah, un des experts consultés par la Commission Bouchard-Taylor, qui déclarait : «C’est quand une femme juge portera le foulard islamique qu’on pourra vraiment mesurer la réussite du cadre social».
Salah Basalamah est un proche de Tariq Ramadan. En Suisse et au Canada, ils ont mis sur pied des organisations dont la mission est d’islamiser les sociétés où elles agissent en fonction des conditions locales. L’ajout du voile à l’uniforme des policières de Montréal contribuerait encore un peu plus à rapprocher les islamistes de l’objectif qu’ils se sont fixés.
En 2004, dans une interview accordée au magazine Egypt Today, Tariq Ramadan, a incité les islamistes opérant spécifiquement au Canada à utiliser le cadre légal canadien («un des plus ouverts dans le monde», avait-il souligné) pour faire passer discrètement les principes de charia un à un. Ramadan avait fortement enjoint ses partisans au Canada de ne pas mentionner ouvertement leur appui à la charia : «Le terme charia est mal vu dans l’esprit des Occidentaux», avait déclaré Ramadan. «Ce n’est pas nécessaire de mettre l’accent là-dessus. […] Pour le moment, ce n’est pas comme ça qu’on veut être perçus», avait-il ajouté.
À ceux qui répètent qu’il ne faut pas généraliser, qu’il ne faut pas faire d’amalgame et que les objectifs à moyen et long terme de Ramadan et Basalamah ne seraient pas ceux d’une majorité de musulmans, nous répondons que ceux qui nous préoccupent sont ceux qui veulent islamiser progressivement la société et non les autres.
Pour se faire une idée de qui représente l’islam réel au Québec, il est avantageux de consulter la liste des organisations musulmanes que la Commission Bouchard-Taylor recommanda au gouvernement d’appuyer à la page 236 (note 91) de son rapport final (Article de La Presse – Liste). Depuis 2008, certaines de ces organisations ont cessé leurs activités, d’autres ont changé de nom mais les principales demeurent. Parmi celles-ci, on retrouve le Conseil musulman de Montréal (CMM). En 2016, sur sa page Facebook, le CMM déclare chapeauter plus de 70 institutions musulmanes dans la région de Montréal uniquement.
En décembre 2004, le leader du CMM, Salam Elmenyawi, a déclaré au Devoir que le Conseil de la charia, qu’il travaillait à établir, comptait consulter le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi (al Kardaoui), dans le futur pour trancher des questions de jurisprudence islamique. Selon Qaradawi, les apostats de l’islam sont passibles de mort. Dans un exposé à la télévision arabe (article – vidéo), il a même reconnu que «s’ils [les musulmans] avaient cessé d’appliquer les châtiments pour apostasie, l’islam n’existerait plus aujourd’hui». Dans le passé, Qaradawi a également plaidé pour la conquête musulmane de l’Occident, il a justifié les attentats suicide et il a présenté Hitler comme un envoyé d’Allah venu punir les juifs.
Sur la question du hijab, la première raison avancée par Qaradawi pour commander aux musulmanes de le porter, c’est que, par leur apparence, elles doivent s’auto-isoler des non-musulmanes. Extérieurement, les musulmanes ne doivent pas être confondues avec des non-musulmanes, affirme Qaradawi. Il ajoute que si elles s’affichent comme musulmanes en portant le voile, elles ne seront pas agressées.
En 2006, le principal leader musulman d’Australie a comparé les femmes non voilées à de la viande non recouverte qu’on laisse à la portée des chats. À qui viendrait l’idée de blâmer des chats qui auraient mangé de la viande non recouverte laissée sur la voie publique avait-il demandé?
En incorporant l’étendard des islamistes à l’uniforme de ses policières, le SPVM accréditerait les thèses islamistes. Il accréditerait la thèse de ceux contre lesquels il a la responsabilité de protéger les Montréalais (et les Montréalaises, faut-il le préciser).
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section How a Muslim Woman Should Conduct Herself
Youssef Qaradawi : Ce vêtement [le hijab] ne doit pas ressembler à ce que portent les mécréantes, les juives, les chrétiennes et les idolâtres. L’intention d’imiter ces femmes est interdite en islam qui tient à ce que les musulmans se distinguent et soient indépendants dans le fond et dans la forme. C’est pourquoi il a ordonné de faire le contraire de ce que font les mécréants.
Youssef Qaradawi / Chapitre The halal and the haram in marriage and family life / Section The physical appetites / Sous-section Women’s ‘Awrah
Youssef Qaradawi : Voilà pourquoi Allah swt demande aux croyantes [musulmanes] de se couvrir d’un vêtement ample où qu’elles aillent, afin qu’elles puissent être ainsi distinguées des femmes qui sont non-croyantes et aux mœurs légères [«non-believing and loose women»]. Allah a commandé à son Prophète (swt) de transmettre ce message divin à la nation: ‘Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, qu’elles se couvrent de vêtements amples. Elles seront ainsi plus facilement reconnues (en tant que musulmanes) et ne seront pas molestées (Verset 33:59)’.
Youssef Qaradawi jouit d’une influence considérable. Le répertoire 2016 des 500 musulmans les plus influents dans le monde le classe au 32e rang et le décrit comme «l’un des exégètes musulmans les plus fameux de notre époque». Muslim 500 2016 / WebArchive – Archive.Today
Outre le CMM de Salam Elmenyawi, d’autres leaders influents de l’islam réel au Québec reconnaissent l’autorité du guide spirituel des Frères Musulmans.
Dans une chronique qu’elle signa dans le Globe and Mail en 2002, à titre de présidente de CAIR-Canada (devenu depuis le Conseil national des musulmans canadiens), Sheema Khan avait rendu hommage à Youssef Qaradawi en le présentant comme «un exégète musulman renommé» («renowned Muslim scholar»).
Six des livres de Qaradawi, dont Le licite et l’illicite en islam qui présente ses justifications islamiques totalitaires pour le port du hijab, apparaissent dans une bibliographie recommandée par le Centre culturel islamique de Québec, une des principales organisations musulmanes de la ville.
Dans une publication qu’elle adressait aux jeunes musulmans francophones il y a quelques années, la Muslim Association of Canada (MAC) a décrit le livre tout juste cité de Qaradawi sur le hijab comme «un ouvrage d’une extraordinaire finesse [qui] doit se retrouver dans la bibliothèque de tout musulman à des fins de consultations [sic] en cas d’incertitudes [sic]».
Sur son site internet, la MAC déclare que ses «origines récentes […] remontent à la renaissance islamique du début du XXe siècle, culminant avec le mouvement des Frères Musulmans. […] La MAC adopte et fait tous les efforts pour appliquer l’islam […] tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans».
La MAC est liée au Forum musulman canadien, à l’École Dar Al-Iman, à la mosquée Al-Rawdah (Centre communautaire Laurentien) et à d’autres organisations actives dans la région de Montréal. En 2014, le directeur du département d’éducation de la MAC, Chiheb Battikh, a été condamné à six ans de prison pour l’enlèvement d’un enfant à Outremont. Bien que le programme totalitaire de la MAC soit connu depuis des années, la Commission Bouchard-Taylor a néanmoins recommandé au gouvernement de l’appuyer dans son rapport final (page 236 / note 91 – Article de La Presse – Liste).
Pour Point de Bascule, le port du hijab par une policière ou une juge serait aussi inacceptable que le port d’une croix gammée par un employé de l’État et pour les mêmes raisons. Ces symboles représentent des idéologies totalitaires incompatibles avec la règle de droit et le respect des droits individuels que ces employés de l’État sont censés représenter et protéger.
Ce n’est pas Point de Bascule qui établit un rapprochement entre l’islam radical et le nazisme mais les leaders islamistes eux-mêmes. C’est le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna lui-même, qui a présenté Adolf Hitler comme un modèle à ses partisans en quête de «succès et de fortune» dans son livre To What Do We Invite Humanity? (À quoi convions-nous l’humanité?)
C’est bel et bien Youssef Qaradawi qui a décrit Hitler comme «un envoyé d’Allah venu punir les juifs» et qui a déclaré espérer que le prochain massacre de juifs se ferait aux mains des musulmans.
En 1996, dans le compte rendu d’un livre intitulé Le voile, hors de toute rationalité, La Presse, également, a établi un parallèle entre l’islam radical et le nazisme : «L’intégrisme islamique, idéologie tentaculaire dans tout le monde arabe, ressemble au nazisme : foi aveugle, ferveur exagérée, obéissance et loyauté sans faille sont à l’agenda.» CAIR-Montréal, l’ancêtre de l’actuel Conseil national des musulmans canadiens, avait porté plainte devant le Conseil de presse mais sa plainte avait été rejetée. Le vice-président de La Presse de l’époque, Claude Masson, avait complètement défendu sa journaliste. Depuis, le Council on American Islamic Relations (CAIR) de Washington qui chapeautait la succursale de Montréal a été désigné comme une entité liée au terrorisme par les tribunaux américains et, en 2009, le FBI a mis un terme à tous ses contacts avec le CAIR.
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Auteure : Daphné Cameron
Référence : La Presse, 26 août 2016
Titre original : Port du hijab: le SPVM «ouvert» à l’idée pour ses policières / WebArchive – Archive.Today
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) permet désormais à ses policières musulmanes de porter le hijab, mais qu’en est-il des principaux corps policiers du Québec? Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’a jamais reçu de demandes à ce sujet, mais se dit « très ouvert » à l’idée.
Afin de refléter davantage la population canadienne et d’encourager des femmes musulmanes à envisager une carrière policière, la GRC a récemment décidé d’autoriser le port du hijab. La GRC insiste sur le fait que le foulard a été conçu pour être sécuritaire, après une série de tests rigoureux. La nouvelle a fait le tour du monde.
« Nous n’avons pas pris position sur le sujet, mais nous sommes très ouverts à ce genre de demandes », a indiqué hier la commandante du SPVM Marie-Claude Dandenault. Cette prise de position de la GRC incite le corps policier montréalais à évaluer la question, dit-elle. Au Canada, les forces armées, la police de Toronto et la police d’Edmonton permettent déjà le port du foulard.
« J’ai toujours dit, tant qu’il y a le visage découvert, je n’ai pas de problème avec ça », a quant à lui déclaré hier le maire de Montréal, Denis Coderre, en réponse à une question sur le sujet.
Comme le SPVM, la Sûreté du Québec (SQ) n’a jamais reçu de demandes de ses membres en ce sens.
« On n’a jamais pris position », a indiqué le lieutenant Jason Allard, responsable des communications au sein de la police provinciale, qui a souligné qu’il ne voulait pas commenter la décision de la GRC.
« On n’a jamais eu de demandes d’accommodement d’uniformes pour des motifs religieux », indique le lieutenant Jason Allard, responsable des communications à la SQ.
Le lieutenant Allard affirme que la Sûreté du Québec a fait des efforts au cours des dernières années afin d’augmenter le nombre de femmes et de membres issus des communautés culturelles au sein du corps policier. « On privilégie une meilleure représentation de toutes les cultures, mais on ne vise pas de groupe spécifique comme l’a fait la GRC », dit-il.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Charia / Hijab
Rima Elkouri (La Presse – 17 décembre 2007) : Du voile et du viol
Point de Bascule (25 juin 2013) : Youssef Qaradawi : Les musulmanes doivent porter le hijab pour se distinguer des mécréantes par leur apparence, ce qui leur évite également d’être molestées
Point de Bascule (21 janvier 2016) : VIDÉO La GRC introduit le hijab : Point de Bascule invité à présenter le point de vue de l’exégète musulman Youssef Qaradawi sur le hijab [Interview en anglais]