Nayef, dont la nomination doit encore être approuvée, est considéré comme plus religieux et plus proche des groupes saoudiens qui sont critiques de la décision du roi de permettre aux femmes de voter en 2015. En 2009 il a déclaré qu’il ne voyait pas le besoin pour les femmes de voter ou de participer à la vie politique. C’est une opinion partagée par les nombreux dignitaires religieux saoudiens sur lesquels la monarchie saoudienne s’est traditionnellement appuyée.
La Canadian Press et la Presse Canadienne présentent des informations complémentaires sur le sujet.
Le prince héritier saoudien Sultan ben Abdelaziz al-Saoud, ministre de la Défense de l’Arabie saoudite depuis près de quarante ans, est mort samedi dans un hôpital new-yorkais. Les agences de presse et les Wikipedia français et anglais se contredisent sur son âge. Il avait entre 80 et 85 ans. Le prince Sultan pourrait être remplacé en tant que successeur au trône par le prince Nayef, le ministre de l’Intérieur.
Le prince Nayef, dont la nomination doit encore être approuvée par le Conseil d’allégeance, un organe composé de membres de la famille régnante des Saoud au pouvoir depuis 1932, s’est illustré ces dernières années par une campagne de répression contre les militants islamistes après les attentats du 11 Septembre 2001 (15 des 19 pirates de l’air étaient saoudiens). Cependant, dans une entrevue où il aborda la question des attentats, le prince déclara que les « sionistes » (lire : les juifs) avaient bénéficié du 11 septembre car depuis l’opinion mondiale est défavorable à l’islam et aux arabes.
Nayef est considéré comme plus religieux et plus proche des groupes saoudiens qui sont critiques de la décision du roi de permettre aux femmes de voter en 2015. En 2009 il a déclaré qu’il ne voyait pas le besoin pour les femmes de voter ou de participer à la vie politique. C’est une opinion partagée par les nombreux dignitaires religieux saoudiens sur lesquels la monarchie saoudienne s’est traditionnellement appuyée.
L’Arabie saoudite et la promotion de l’islamisme à travers le monde
Plusieurs rapports récents ont abordé l’implication des saoudiens dans la promotion d’une idéologie islamiste de haine et d’intolérance contraire aux droits de l’homme.
En 2005, Freedom House a publié un rapport de 95 pages intitulé Saudi Publications on Hate Ideology Invade American Mosques (Les publications saoudiennes qui encouragent une idéologie de haine envahissent les mosquées américaines). Point de Bascule a traduit quelques extraits de l’introduction du rapport et ses principales constatations.
Le 30 septembre dernier, Point de Bascule a traduit un article du National Post traitant du plus récent rapport du Hudson Institute, Ten Years On (C’était il y a dix ans) confirmant que l’Arabie saoudite continue d’exporter des manuels scolaires hostiles aux non-musulmans à travers le monde. Le rapport indique que ces manuels alimentent la violence à travers le monde.
Le 26 mars 2005, avant le vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec contre l’introduction des tribunaux islamiques au Canada, la député Fatima Houda-Pépin a rappelé que c’est la Muslim World League (Lique islamique mondiale) basée en Arabie saoudite qui avait financé à Washington en 1991 une rencontre d’imams des États-Unis et du Canada (notamment de Montréal, Toronto, Edmonton et Vancouver). Le thème de la rencontre avait été : « Élaborer des stratégies pour introduire la charia au Canada et aux États-Unis. » (Journal des débats de l’Assemblée nationale)
Références supplémentaires
Point de Bascule : Un rapport confirme que l’Arabie saoudite continue d’exporter à travers le monde ses manuels scolaires hostiles aux non-musulmans 30 Septembre 2011
Point de Bascule : IRFAN-Canada, une autre organisation des Frères Musulmans au milieu de la controverse 12 Avril 2011
Point de Bascule : Jihad juridique: l’Arabie saoudite menace de poursuivre les réseaux de TV canadiens qui diffusent une pub critiquant le sort des femmes saoudiennes 21 Septembre 2011