Un adjoint du procureur du roi a adressé une lettre au ministre de la Justice, Mustapha Ramid, demandant l’arrestation de l’ancienne ministre de la Justice française, d’origine marocaine, pour avoir eu un enfant né d’une «relation sexuelle illégitime».
Un adjoint du procureur du roi a adressé une lettre au ministre de la Justice, Mustapha Ramid, demandant l’arrestation de l’ancienne ministre de la Justice française, de père marocain, pour avoir eu un enfant né d’une «relation sexuelle illégitime». Rachida Dati est née en France en 1965.
Lors d’une entrevue accordée à Maghreb Arabe Presse (MAP) alors qu’elle faisait campagne pour la réélection de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati a décrit le Maroc comme «une référence pour le monde arabe en matière de réformes».
Le ministre de la Justice Mustapha Ramid appartient au Parti de la Justice et du Développement (PJD) lié aux Frères Musulmans. Les médias marocains n’ont pas encore rapporté sa réaction face à la demande du juge.
Yalibladi.com (2 octobre 2012) via Observatoire de l’islamisation : Maroc : Un juge réclame l’arrestation de Rachida Dati
Rachida Dati était dans le collimateur d’un juge marocain. L’adjoint du procureur du roi près du tribunal de première instance de Taza, Adil Fathi, a adressé une lettre au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, sollicitant l’arrestation de l’eurodéputée, d’origine marocaine, une fois sur le territoire national pour avoir eu un enfant né d’une «relation sexuelle illégitime».
Rachida Dati a enfreint l’article 490 du code pénal
Il ne s’agit nullement de mandat d’arrêt lancé par le magistrat, comme le prétend une certaine presse, mais d’une simple demande. Et même si elle est bizarre et non avenue, elle n’est pas totalement dénuée de fondements juridiques : selon la loi, Rachida Dati demeure toujours une Marocaine et du coup sujette à des poursuites judiciaires en cas d’infraction.
Le cas de l’ancienne ministre française de la Justice est en contradiction avec l’article 490 du code pénal. Lequel stipule que «sont punis de l’emprisonnement d’un mois à un an, toutes personnes de sexe différent, qui, n’étant pas unies par les liens du mariage ont, entre elles, des relations sexuelles». Cet article est, par ailleurs, dans le collimateur de certaines associations des droits de l’Homme. En juin dernier, l’AMDH, dans le cadre du débat qu’elle a lancé sur les libertés sexuelles, a ouvertement réclamé son abrogation.
Références supplémentaires
– RTL info (25 avril 2012) : Le premier ministre du Maroc (Frères Musulmans) refuse de s’adresser à une ministre belge car c’est une femme
– Point de Bascule (13 août 2012) : Une ministre du PJD (Frères Musulmans) commente sur le suicide d’une jeune Marocaine forcée de marier son violeur : «Parfois le mariage de la violée à son violeur ne lui porte pas un réel préjudice»
– Point de Bascule : Liste d’articles sur le Maroc