Nous ne pensions pas être lus en si haut lieu! Nous avons reçu un courriel de Laurence Blairon, Chef du département de l’information de la Cour internationale de Justice qui a son siège à La Haye, en réaction à un passage de notre article « Pétition de Calcutta (1985) – requête par des Hindous pour interdire le Coran ». Nous publions le courriel, et notre réponse.
Notre article portait sur la Pétition de Calcutta, une requête présentée devant les tribunaux Indiens en 1985 par des Hindous cherchant à faire interdire les passages du Coran « accusés » de légitimer les nombreuses atrocités commises par les musulmans, historiquement et à l’époque contemporaine, à l’encontre des non musulmans en Inde et ailleurs dans le monde.
Notre article fait aussi état de diverses initiatives visant à interdire le Coran, dont plusieurs versets sont «accusés» de justifier la haine et la violence envers les non musulmans.
Dans ce contexte, nous avons mentionné une pétition en ligne devant la Cour internationale de justice de La Haye qui demande l’interdiction du Coran «dans l’intérêt des valeurs humaines et de l’amour universel.» La pétition invoque «les actes criminels de son fondateur, Mahomet, et la doctrine coranique qui légitimise des actes criminels, dont la pédophilie, l’assassinat, l’oppression des femmes par le déni de leurs droits humains, les peines de lapidation et de mutilation, et l’utilisation du terrorisme comme moyen d’intimidation et de pouvoir».
Laurence Blairon, Chef du département de l’information à la Cour internationale de Justice de La Haye nous écrit pour nous faire part que bien que l’existence de cette « pétition » soit indéniable, elle ne relève pas de la compétence de la Cour internationale et n’a aucune chance d’ouvrir une action devant cette Cour. Nous reproduisons ici son courriel:
Monsieur, Madame,
Je me permets de vous écrire après avoir lu sur votre site que votre
ambition était de briser des mythes et de mettre en lumière des pratiques
de désinformation.
Dans un de vos articles en ligne, il est question d’une «pétition en ligne
devant la Cour internationale de justice de La Haye» demande l’interdiction
du Coran «dans l’intérêt des valeurs humaines et de l’amour universel».
Si l’existence de cette pétition est indéniable, peut-être serait-il
judicieux, par souci d’exactitude, d’ajouter que la Cour internationale de
Justice ne traite en aucun cas de ce genre de choses.
La Cour est l’organe judiciaire principal de l’ONU et est chargée de
résoudre des différends juridiques entre Etats. Ces différends, la plupart
concernant des délimitations territoriales et maritimes, ou
l’interprétation de traités, doivent lui être soumis par les Etats
eux-mêmes. La Cour n’est pas ouverte aux particuliers, ni à aucune entité
privée.
Une pétition telle que celle que vous mentionnez n’aurait dès lors aucune
chance d’ouvrir une quelconque action devant la Cour.
Bien cordialement,
Laurence Blairon,
Chef du département de l’information,
Cour internationale de Justice
Réponse de Point de BASCULE
Merci Mme Blairon d’avoir pris la peine de nous écrire pour préciser le mandat de la Cour internationale. Bien que nous étions au fait que la Cour n’a pas compétence pour entendre ce genre de pétition, nous aurions dû le préciser explicitement à nos lecteurs. Vous nous offrez l’occasion de le faire, et nous publions votre courriel intégralement afin que nos lecteurs soient correctement informés.
Nous situons l’initiative de la Pétition en ligne à la Cour internationale dans le cadre d’une démarche «symbolique» de citoyens ayant à cœur la sauvegarde des valeurs humaines et de l’amour universel, plutôt qu’à titre de démarche judiciaire formelle. Nous citons un extrait de notre article d’hier, soit un commentaire des plus pertinents de V Sundaram sur le rejet de la Pétition de Calcutta par la Haute Cour de Calcutta:
«(…) il faut garder à l’esprit qu’il existe un tribunal supérieur à la Haute Cour de Calcutta ou la Cour suprême de l’Inde ou du gouvernement (…) à New Delhi. C’est la cour de la raison humaine, des valeurs humaines, de la conscience humaine, de l’aspiration humaine à une vie plus noble et plus pure. Le Coran devrait être soumis à la révision par ce tribunal».
Nous voyons la Pétition en ligne à la Cour internationale de La Haye comme une manière «symbolique» d’en appeler à une instance internationale « supérieure », une «cour de la conscience humaine ».
Ceci étant dit, nous nous réservons néanmoins le droit d’encourager nos lecteurs vivant dans un pays démocratique à faire des pressions sur leur gouvernement afin qu’il saisisse la Cour internationale d’une Pétition demandant formellement la dissolution de tout groupe ayant comme ambition la création d’un État transnational appelé « Califat mondial » (ou tout autre nom) et dont les dirigeants chercheraient à étendre leur influence en méconnaissance des limites territoriales de nos pays respectifs. Nous vous encourageons à recommander aux organes concernés de l’ONU qu’ils apportent les amendements appropriés aux Statuts de la Cour internationale de Justice de La Haye afin d’élargir sa compétence (si nécessaire) pour lui permettre d’entendre ce type de pétition. Il en va de la survie de la démocratie, de la liberté et des idéaux qui ont inspiré la création de l’ONU et de ses organes officiels de règlement des conflits qui menacent la paix mondiale.
Bien à vous,
Marc Lebuis et Annie Lessard,
pour Point de BASCULE
Voir aussi:
Pétition de Calcutta (1985) – requête par des Hindous pour interdire le Coran
Interdire l’islam — pétition à la Cour internationale de justice
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