ORIGINAL ENGLISH VERSION ON THE TELEGRAPH
L’imam Abdelbaki Es Satty
Le cerveau des attentats djihadistes de Barcelone et Cambrils (Espagne) / 17-18 août 2017
La Presse (22 juin 2017) : L’islam ne peut être dissocié du terrorisme, dit Philippe Couillard
NOTE 1 : Le bilan des morts et des blessés dans le titre provient de l’Agence France-Presse via La Presse (Montréal).
NOTE 2 : Après les attentats djihadistes de Barcelone et Cambrils, le site Global Muslim Brotherhood Daily Watch, qui rapporte et analyse les activités des Frères Musulmans à travers le monde, a présenté certains des liens de la mosquée d’Espagne où prêchait l’imam qui a planifié les attentats avec l’infrastructure des Frères Musulmans.
NOTE 3 : Dans un récent éditorial, Paul Journet de La Presse a soutenu qu’il est «alarmiste» d’évoquer l’existence d’une menace islamiste (‘islam radical’) au Québec car «les musulmans [ne] forment [que] 3% de la population québécoise». Si l’on suit sa logique, il serait encore plus «alarmiste» d’évoquer l’existence d’une menace islamiste en Espagne car les musulmans ne constituent que 2,1% de la population espagnole.
Et pourtant ça saute!
Et pourtant elle tourne!
Les attentats de Barcelone et Cambrils (15 morts / 120 blessés) et ceux de Madrid en 2004 (191 morts / 1800 blessés) suffisent pour reconnaitre l’existence d’une menace islamiste en Espagne malgré le 2,1%. Le récent diagnostic du premier ministre sur le sujet n’était fonction d’aucun pourcentage et pourtant il était pleinement justifié : «L’islam ne peut être dissocié du terrorisme», a affirmé Philippe Couillard. Nous sommes tentés de préciser : la version dominante de l’islam ne peut être dissociée du terrorisme.
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TRADUCTION FRANÇAISE DE POINT DE BASCULE
Auteur : Martin Evans
Référence : The Telegraph, 22 août 2017
Titre original : Imam behind Barcelona terror attacks used human rights to fight deportation from Spain / WebArchive – Archive.Today
L’imam considéré comme le responsable de la planification des attaques terroristes de Barcelone devait être déporté à la fin de sa peine de prison pour contrebande de drogue mais il a réussi à faire changer la décision en plaidant que cela violerait ses droits humains.
C’est ce qui ressort d’un article du quotidien espagnol El Mundo : le prédicateur musulman Abdelbaki Es Satty s’était fait dire qu’il devait quitter le pays [l’Espagne] quand il est sorti de prison en avril 2014.
Le Marocain de 42 ans avait gagné son appel de la décision en plaidant sa cause devant un juge.
Le juge s’était rendu aux arguments d’Es Satty selon lesquels son expulsion violerait ses droits humains.
Cette première victoire avait été suivie d’une deuxième lorsque ses avocats ont réussi à obtenir que l’Espagne lui accorde l’asile le 29 novembre 2014, rapporte El Mundo.
Cette décision lui permettait de se déplacer librement dans les 26 pays européens qui font partie de la zone Schengen.
Ajout de Point de Bascule : La radio-télévision d’État belge indique que des billets d’avion à destination de Bruxelles au nom d’Es Satty ont été retrouvés à la maison d’Alcanar qu’il occupait. Cela pourrait laisser croire, qu’à l’instar du cerveau de l’attaque du Bataclan, Salah Abdeslam, il comptait aller se cacher en Belgique s’il avait survécu à l’attentat de Barcelone. Il est d’ailleurs confirmé qu’entre janvier et mars 2016, Es Satty a prêché dans une mosquée de Belgique.
Es Satty a été emprisonné durant quatre ans à partir de 2010 pour contrebande de hashish entre le Maroc et l’Espagne. Pendant sa peine, il s’est lié à l’un des responsables de l’attentat terroriste de Madrid [Rachid Aglif].
Il aurait été radicalisé en prison et, à sa sortie, il est devenu l’imam d’une mosquée de la ville de Ripoll où les attaques de la semaine dernière ont été planifiées.
La nuit dernière [21-22 août 2017], la police a confirmé qu’Es Satty est mort dans l’explosion d’une fabrique de bombes à Alcanar en Catalogne. On croit que c’est lui qui a endoctriné les terroristes.
Les responsables espagnols n’ont pas répondu à nos questions sur l’extradition dont Es Satty devait originalement faire l’objet.
En vertu des lois espagnoles de l’immigration, les ressortissants étrangers condamnés à des peines de plus d’un an de prison sont passibles d’extradition à la fin de leur peine.
C’est le tribunal de Castellon dans l’est de l’Espagne qui avait tranché en faveur d’Es Satty [en 2014].
Lectures complémentaires
RT et AFP (21 août 2017) : Qui est l’imam marocain soupçonné d’être derrière la cellule djihadiste de Catalogne ? / WebArchive – Archive.Today (Selon les Marocains consultés pour cet article, l’imam Es Satty menait une double vie : il prêchait ce qu’on attendait de lui au grand jour tout en complotant en secret avec de jeunes complices.)
Journal de Montréal et AFP (21 août 2017) : Les membres de la cellule djihadiste responsables des attentats de Barcelone s’assuraient de n’avoir aucun contact par internet entre eux / Archive.Today