Le HAMAS a adopté, souvent de façon secrète, toute une série de mesures qui portent atteinte aux droits des femmes à Gaza. Ces mesures concernent notamment leur statut légal, leur habillement et leur divertissement.
Original English version on Al-Monitor Palestine Pulse via JihadWatch
Auteure : Asmaa al-Ghoul
Date : 1 Février 2013
Titre original anglais : Islamization of Gaza erodes women’s rights
Extraits de l’article original traduits par Point de Bascule
L’Université al-Aqsa, une université publique à Gaza, a mis en vigueur un code vestimentaire islamique pour les femmes. Après s’être fait remarquer durant plus de 20 ans par leur diversité politique et intellectuelle, les étudiantes doivent maintenant se conformer à des règles strictes pour leur habillement. Elles doivent porter une abaya et un hijab lorsqu’elles sont sur le campus. La décision a provoqué de l’opposition et soulevé des débats houleux.
(…) Le gouvernement de Gaza a adopté d’autres décisions (qui vont dans le même sens). Les femmes n’ont plus le droit de monter à bicyclette et de fumer la pipe à eau. Il est interdit de présenter de la lingerie féminine dans les vitrines de magasins et les femmes doivent porter le hijab dans les écoles publiques et au tribunal. Tout cela fait partie d’une campagne nationale pour restaurer la vertu mise en application par la police.
Des décisions prises en secret
«Les droits des femmes reculent à Gaza. Les décisions les affectant sont souvent prises en secret et ne deviennent connues que par hasard. Ainsi, en est-il de la décision d’éliminer du programme scolaire les livres jugés moralement dégradants, de l’imposition du hijab dans les écoles et de l’interdiction faite aux femmes de participer aux danses folkloriques. Quand les responsables du HAMAS sont interrogés sur ces questions, ils finissent invariablement par apporter des justifications peu convaincantes», a déclaré l’activiste féministe Dunia al-Amal Ismail.
Ismail soutient qu’à chaque fois que les femmes demandent des changements et une amélioration de leur condition, elles se font répondre de mettre leurs requêtes de côté sous prétexte que ce n’est pas le bon moment car les gens combattent l’occupation israélienne. Ismail note également que des changements importants sont apportés par le gouvernement à la condition légale des femmes sans en informer le mouvement féministe. L’égalité des sexes est considérée comme une affaire occidentale et les mouvements féministes sont décrits comme des opposants au féminisme islamique.
Discours islamique
(…) L’article 18 du code pénal de 1936 qui s’applique dans la bande de Gaza est utilisé par les juges pour diminuer les peines des meurtriers qui tuent leurs filles, leurs épouses, leur mère, leurs sœurs ou d’autres parents au nom de l’honneur. L’article se lit comme suit : «Toute personne qui commet un crime pour se défendre ou défendre une autre personne ou leur argent, leur honneur ou leur fierté bénéficiera d’une peine réduite».
Référence supplémentaire
Point de Bascule (11 juin 2012) : Un responsable de l’Université islamique de Gaza encourage la conquête islamique de l’Espagne et du Vatican