Le plus grand registraire mondial de noms de domaine internet, Network Solutions, a bloqué l’accès au site annonçant le film Fitna de Geert Wilders, de peur de déclencer des violences musulmanes. C’est la première fois que Network Solutions pratique la censure préemptive d’un site qui n’a encore aucun contenu substantiel.
Suite au problème d’hébergement que connaît Geert Wilders pour son film Fitna, après Alain Jean-Mairet , le directeur de JihadWatch (Observatoire du Jihad), Robert Spencer, éminent spécialiste de l’islam propose son serveur. Dans une note « Sure, I’ll host it here » il précise qu’il n’a « pas eu de contacts avec Geert Wilders, il ne m’a pas demandé d’héberger son film. Mais si l’occasion se présente, je le ferais volontiers. »
Dans Film contre l’islam : l’heure de vérité publié par Lalibre.be, Gérald Papy écrit ce qui suit en date du 25 mars:
Network Solutions a suspendu le site en question et a ouvert, à la suite de plaintes, une enquête pour déterminer s’il a violé les conditions d’utilisation du service. En vertu des règles d’utilisation, «l’hébergeur» peut en effet interdire tout produit «susceptible de violer une loi en vigueur», y compris celui qui diffuse une propagande haineuse, profère des menaces ou constitue un danger de quelle que nature que ce soit.
Difficile pourtant d’incriminer un film sans en avoir pris connaissance. Le quotiden “De Telegraaf”, dont des journalistes en ont vu des extraits, a révélé que “Fitna” faisait le lien entre des sourates du Coran et des faits tirés de l’actualité, comme “une décapitation en Irak, une lapidation en Iran ou une exécution en Arabie Saoudite”.
Hugh Fitzgerald écrivait le commentaire suivant le 24 mars dans New English Review:
(Traduction de PdB) : Est-ce important si le film de Geert Wilders n’est pas diffusé? Le film a déjà été diffusé. Je veux dire, un certain nombre de films ont déjà été produits qui font exactement la même chose que ce que Geert Wilders a promis que son film ferait. Ils montrent des extraits du Coran, des Hadith, et du Sira, et montrent ensuite le comportement musulman, faisant le lien entre les textes (et les principes) et ce que les musulmans disent ou font.
Même si le film existe, sa valeur ne doit pas être mal comprise. Comme le note Robert Spencer, les dommages à l’islam ont été infligés par les musulmans eux-mêmes. Leurs tentatives visant à limiter l’exercice de la liberté d’expression occidentale par des citoyens occidentaux dans les pays occidentaux, devraient être une leçon. (…)
Dans le cadre de sa conversion au catholicisme et de son baptême par le Pape au Vatican au cours de la veillée pascale, l’ex-musulman Magdi Allam, éditorialiste au Corriere della Sera a publié une longue lettre dans son journal dans laquelle il rappelle que ses prises de position publiques contre l’islamisme et l’extrémisme musulman lui ont valu des menaces de mort le conduisant à vivre sous protection depuis cinq ans. «J’ai dû prendre acte que, au delà (…) du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à un islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel».
Bien avant Geert Wilders, au milieu des années 80, des Hindous en Inde ont déposé une requête en cour en vue de faire interdire le Coran, vu comme un livre qui suscite la haine, les conflits et l’inimitié entre les peuples.
Les musulmans démontrent, par leurs manifestations de rage et de violence irrationnelles autour de la diffusion d’un film critique sur le coran, qu’ils doivent incorporer la «raison» dans leur foi et se responsabiliser face à leurs comportements infantiles.
Et les Occidentaux qui soutiennent la censure devraient réaliser que cette érosion de nos libertés fondamentales aura des répercussions à long terme sur la vitalité de la démocratie.
Comme l’écrivait le citoyen Jean-Guy Aubé en réaction à un article du quotidien Le Devoir sous le titre La liberté d’expression se bute à des limites, même sur Internet «Ceux qui ne sont pas contents de l’expression d’une opinion peuvent toujours poursuivre après coup. Le Maire Drapeau avait répondu au Général de Gaulle suite à son «vive le Québec libre»: «le mot chien n’as jamais mordu personne»».
Nous traduisons un article qui explique le contexte de la décision de Network Solutions de pratiquer la censure préemptive.
(IsraelNN.com) Le plus grand registraire au monde de noms de domaines Internet, Network Solutions, bloque l’accès des internautes à un site anti-islam – suscitant la crainte que la peur de la violence islamique soit devenue si puissante qu’elle contrôle même les contenus WWW.
Network Solutions a développé le système d’enregistrement des noms de domaine en 1993 et a été le seul fournisseur de noms de domaines jusqu’en 1999, année où l’industrie des noms de domaines s’est ouverte à la concurrence. Aujourd’hui, la compagnie accueille sept millions de noms de domaines. Le Washington Post rapporte que pour la première fois Network Solutions bloque l’accès à un site qui n’a pas encore mis en ligne un contenu substantiel.
Le site en question appartient à un homme politique néerlandais, Geert Wilders, qui est connu pour son opposition à l’immigration musulmane et au coran. Wilders a déclaré qu’il envisageait de publier un court métrage anti-Coran sur le site titré fitnathemovie.com. Wilders espère rallier du soutien pour interdire le Coran en Hollande, en expliquant que le livre exhorte les adeptes à commettre des actes de violence.
Une porte-parole de Network Solutions a déclaré au Washington Post que le site avait été bloqué dans la nuit de samedi «en raison du risque de troubles qui pourraient suivre si Wilders donnait suite à sa promesse de diffuser son film sur le site». Elle a dit que la compagnie était encore à vérifier si le site avait violé «sa politique d’utilisation acceptable».
Le site inaccessible ne contenait, avant d’être bloqué, qu’une image d’un coran doré ainsi que le texte «Allahou Akbar» (Dieu est Grand), et les mots Geert «Wilders présents Fitna – Coming Soon».
Craintes de la violence musulmane dans le sillage du film
La décision prise par Network Solutions fait suite à des avertissements et des menaces que le film pourrait conduire à la violence pro-musulmane. Au début de ce mois, par exemple, le secrétaire général de l’OTAN a exprimé sa préoccupation que le film de Wilders pourrait susciter la colère et accroitre le danger pour les troupes occidentales en Afghanistan. Des protestations ont eu lieu en Afghanistan contre le film de Wilders. En outre, les stations de télévision néerlandaises ont refusé de diffuser le film.
Peut-être encore plus révélateur, c’est le fait que malgré l’absence de «menaces spécifiques» reçues par Network Solutions, la compagnie a rappelé à ses employés cette semaine les règles sur l’observation des normes de sécurité physique et autres mesures de sécurité au travail.
Le Post a indiqué que Fred von Lohmann, un avocat senior chez Electronic Frontier Foundation – une organisation qui vise à défendre la liberté d’expression, la vie privée, l’innovation et les droits des consommateurs dans les questions numériques et électroniques – a dit que c’était le premier cas dont il entendait parler où un registraire de noms de domaines basé aux États-Unis avait suspendu préventivement un nom de domaine pour violation de sa politique d’utilisation. Il a admis, cependant, que Network Solutions avait légalement le droit de le faire.
Wilders a dit que son film est «un dernier avertissement pour l’Occident», et que «si besoin est, je vais personnellement distribuer des DVD dans la place centrale d’Amsterdam». Il a également mis en garde contre un «tsunami d’islamisation» en Hollande, et est sous forte protection en raison de menaces de mort.
Voir aussi:
Pays-Bas – Manifestation anti-raciste contre “Fitna” du député Wilders
Djihad juridique international
La foi, la raison, et le combat idéologique contre le djihad – George Weigel, théologien
Pétition de Calcutta (1985) – requête par des Hindous pour interdire le Coran
Geert Wilders : La tolérance de l’intolérance de l’islam menace la tolérance
États-Unis- L’analyste politique principal de MSNBC a peur de critiquer l’islam