«Qu’un extrémiste comme Khaled Mouammar, le président de la Fédération canado-arabe qui soutient ouvertement des groupes terroristes, ait pu siéger à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, est incroyable. C’est le renard en charge du poulailler. Ce ne serait pas une mauvaise idée de dépoussiérer ses vieux dossiers pour voir qui il a fait entrer au pays. De plus, les 40 groupes qui forment la FCA devraient remplacer leur président car il a jeté le discrédit sur leur organisation».
Cette chronique de John Ivison a retenu notre attention pour ses commentaires sur les nominations au sein de la Commission chargée de disposer des demandes de statut de réfugié. Le reste, soit les considérations sur un conflit étranger et les affinités politiques de Ivison, sont à la discrétion des lecteurs.
Certains de nos collaborateurs et lecteurs, en particulier Algériens, se sont déjà scandalisés du laxisme du Canada et du Québec dans l’admission d’islamistes radicaux notoires au pays. La chronique de Ivison démontre comment nos politiciens, en quête du vote ethnique, sont prêts à tous les compromis avec la sécurité du reste de la population et avec nos libertés. Honte à eux!
Nous sommes d’accord avec Ivison qu’il y aurait intérêt à scruter les dossiers dans lesquels Mouammar a agi, pour voir quels indésirables il aurait pu faire entrer au pays.
Cliquer ici pour un portrait détaillé de Khaled Mouammar.
Traduction de: Look who screened refugees, par John Ivison, National Post, le 4 mars 2009
Il est bien connu que Khaled Mouammar veut qu’Ottawa retire le Hamas et le Hezbollah de la liste des organisations interdites et les remplace par les Forces de défense israéliennes.
Il est bien connu que Mouammar, président de la Fédération canado-arabe, a récemment appelé le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, une «pute professionnelle » pour son soutien à Israël et sa critique de la présence de drapeaux du Hamas et du Hezbollah lors d’une récente manifestation, ce qui a incité M. Kenney à dire qu’il réexaminerait les subventions fédérales accordées à la FCA.
Mais ce qui est moins bien connu est que M. Mouammar a passé les 11 années précédant le mois de février 2005 en tant que membre de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) où il avait à décider si les demandeurs d’asile de pays d’Afrique du Nord comme le Maroc, la Tunisie, le Soudan et la Somalie, devraient être autorisés à demeurer au Canada.
Il n’y a pas d’information disponible sur le nombre de réfugiés que M. Mouammar a fait passer à travers le système canadien, mais un avocat en droit de l’immigration qui se souvient de ses jours à la CISR a dit que Mouammar était connu pour avoir un taux d’acceptation « très élevé ». Les membres de la CISR disposent généralement du pouvoir de décider à leur seule discrétion s’ils admettent un demandeur de statut de réfugié.
Mais son soutien public à des groupes terroristes devrait soulever des questions sur la façon dont un sympathisant connu a réussi à passer le processus de sélection de la CISR. Comment une personne qui, depuis longtemps, soutient des groupes terroristes, peut-elle en venir à occuper une position cruciale au sein d’une institution conçue pour protéger les Canadiens contre les terroristes? L’histoire du renard qui garde le poulailler vient à l’esprit.
La CISR a un code de conduite qui exige de ses membres qu’ils préservent et améliorent « l’intégrité, l’objectivité et l’impartialité » de l’institution. M. Mouammar n’a pas retourné les appels demandant ses commentaires, mais les lecteurs peuvent former leur propre opinion sur son impartialité.
Depuis qu’il est devenu président de la FCA, il a fait preuve d’une paranoïa à la Robert Mugabe à blâmer autrui, tout en ignorant les lacunes de ceux qu’il soutient. Le Hamas et le Hezbollah sont des « partis politiques légitimes »; Israël est un régime génocidaire, coupable de « crimes de guerre ». « Un jour, le cauchemar provoqué par le sionisme et le colonialisme prendra fin », a-t-il écrit dans un article intitulé Impressions de Palestine – 1948 et aujourd’hui – un clair rejet de la solution de deux États au Moyen-Orient.
M. Mouammar, un chrétien orthodoxe de 68 ans né en Palestine qui a émigré au Canada en 1965, est devenu un magnat de la controverse.
En 2006, il a été accusé de distribuer à la convention à la chefferie du Parti libéral, un flyer qui dénonçait la candidature de Bob Rae parce que sa femme était vice-présidente du Congrès juif canadien, «un groupe de pression qui soutient l’apartheid israélien. »
L’année dernière, la FCA a parrainé un concours de dissertation encourageant les élèves des écoles secondaires canadiennes à écrire sur « le nettoyage ethnique de la Palestine ».
Une organisation qui dans le passé travaillait au nom de tous les Arabes au Canada à promouvoir les libertés civiles et les droits humains tout en luttant contre le racisme et la haine s’est transformée en distillateur de venin centré sur une seule question.
Dans le passé, la FCA a documenté des incidents anti-arabes pendant la guerre du Golfe, elle a débattu des avantages et inconvénients de l’accord de paix d’Oslo, et fait valoir à la Commission Arar qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre la sécurité et les valeurs fondamentales que nous partageons en tant que Canadiens ». Elle a maintenant été radicalisée par son président et d’autres personnes.
Qu’un tel homme ait pu être autorisé à garder la porte d’entrée des réfugiés au Canada est incroyable, bien que ses contributions au Parti libéral fournissent un bon indice.
M. Kenney a dit qu’un homme avec des vues aussi extrêmes, qui avait déjà été président de la FCA avant de joindre la CISR, ne passerait pas le test aujourd’hui.
« La nomination de Khaled Mouammar à la CISR était une nomination politique des libéraux avec lesquels je crois qu’il avait des liens étroits. Sa nomination illustre la manière dont les libéraux ont abusé du processus de nomination à la CISR, que nous avons réformé », a-t-il dit. Les candidats à la CISR doivent désormais passer par un processus de vérification approfondie géré par les administrateurs de la CISR, a-t-il ajouté.
Espérons, dans notre intérêt à tous, que M. Kenney a raison. Ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée de dépoussiérer certains de ses vieux dossiers et de voir qui est entré au pays pendant que M. Mouammar travaillait à la CISR. Dans l’intervalle, les quelque 40 groupes arabes qui forment la FCA devraient prendre des mesures pour écarter un dirigeant qui a jeté le discrédit sur leur organisation.
Voir aussi:
Intense journée de lobbying de la Fédération canado-arabe au Parlement demain