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La Presse a repris une photo tirée de Facebook.
Auteure : Ariane Lacoursière
Référence : La Presse, 1 avril 2016
Titre original : Une Montréalaise se fait passer pour une infirmière et soigne des patients / WebArchive – Archive.Today
[EXTRAITS] Une Montréalaise de 33 ans a été condamnée, hier, à payer 40 500 $ d’amende pour s’être fait passer pour une infirmière. À la fin de 2009, Kim Larouche a notamment soigné des patients et leur a administré des médicaments aux urgences de l’hôpital Jean-Talon et de l’Hôpital général du Lakeshore.Lors de l’audience, hier, la juge Josée De Carufel cachait mal sa stupéfaction devant l’ampleur de la supercherie. Car Kim Larouche, qui ne s’est pas présentée devant le tribunal, n’a jamais été enregistrée auprès de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), selon la preuve qui a été déposée.
« Comment quelqu’un peut-il réussir à fonctionner dans un hôpital ? Je m’explique mal que l’Ordre n’ait pas été alerté avant. Je trouve ça phénoménal », a dit la magistrate, tout en ajoutant que Larouche « ne faisait pas juste border des patients ».
À la fin de 2009, Kim Larouche travaillait pour une agence de placement de personnel infirmier. L’entreprise s’est assurée que Larouche possédait un permis d’infirmière en consultant le site de l’OIIQ. Un permis à ce nom figure bel et bien au registre de l’Ordre. Mais il ne s’agit pas de la même personne. Larouche a donc usurpé l’identité de son homonyme.
Dans son curriculum vitae, elle indiquait avoir travaillé de 2002 à 2009 dans différents établissements de santé de la province. Elle disait aussi avoir suivi des formations en soins infirmiers au cégep de Jonquière et à l’Université du Québec à Chicoutimi. Or, l’enquête de l’Ordre a révélé que Larouche n’a jamais étudié dans ces deux établissements.
Intervention ratée sur un patient
Entre novembre et décembre 2009, la pseudo-infirmière a travaillé une vingtaine de jours à l’hôpital Jean-Talon et à l’Hôpital général du Lakeshore, à Montréal.
Une enquêteuse de l’Ordre des infirmières est venue démontrer que durant cette période, Larouche a notamment administré un antibiotique par voie intraveineuse à un patient.
Elle s’est également occupée d’un patient qui avait une sonde urinaire, des problèmes respiratoires et du sang dans les urines.
Réalisant que ce patient n’évacuait pas assez d’urine, Larouche a effectué une échographie de sa vessie et a tenté sans succès de débloquer sa sonde urinaire. C’est une collègue qui a ensuite mené la procédure à terme.
Étonnamment, aucun intervenant des deux hôpitaux dans lesquels Larouche a travaillé durant ces deux mois ne semble avoir douté de ses compétences. Aucune plainte n’a été formulée à l’époque auprès de l’Ordre. Une situation qui a surpris la juge De Carufel.
L’avocate de l’Ordre, Me JoAnn Zaor, a mentionné que Larouche travaillait sporadiquement de nuit et qu’elle avait été embauchée par une agence qui a elle-même été dupée, ce qui peut expliquer qu’elle soit passée entre les mailles du filet. De plus, aucun incident majeur ne semble être survenu alors qu’elle était de garde.
Coupable de 27 chefs
C’est un proche de Kim Larouche qui a finalement alerté l’OIIQ en février 2014. Larouche a été reconnue coupable de chacun des 27 chefs d’accusation qui pesaient sur elle.
Dans son jugement rendu hier après-midi, la juge De Carufel a mentionné que Larouche, « en prenant l’identité d’une autre infirmière, a agi avec une certaine préméditation dans l’accomplissement de son oeuvre ».
« Elle s’est servie de ce titre pour se faire engager dans les hôpitaux par le biais d’une agence et a agi comme infirmière », a ajouté la magistrate, qui a condamné Larouche à 1500 $ d’amende par chef d’accusation.
Références supplémentaires
Point de Bascule (5 février 2016) : «En juin 2015, l’Agence QMI révéla que quelques mois avant d’être arrêté pour fraude, Mohamed El-Khayat s’était inscrit au registre des lobbyistes pour pouvoir «aider le gouvernement» à détecter la fraude et lutter contre la corruption.»
Point de Bascule (5 février 2016) : «Mohamed El-Khayat d’Informatique EBR et Abdelaziz Younsi, cadre au ministère de la Sécurité publique. Ensemble, ils sont accusés d’avoir comploté pour dépouiller le gouvernement de dizaines de milliers de dollars lors de la fourniture de matériel informatique.»
Journal de Montréal (15 décembre 2015) : Revenu Québec ne peut nier l’existence de bonis et quotas / Archive.Today