L’imam Soharwardy dit avoir pris conscience de l’importance de la liberté d’expression pour les Canadiens. Bien, bien. Mais Ezra Levant a encouru des frais substantiels pour préparer sa défense. Des modifications à la loi s’imposent. – Calgary Herald
Il est à noter qu’une plainte a aussi été déposée contre Ezra Levant par le Edmonton Muslim Council, et que cette plainte est toujours pendante. Ezra Levant avait publié sur son blog la plainte déposée par 3 femmes de Calgary contre l’imam Soharwardy pour discrimination. L’une d’entre elles a été victime d’une agression à son domicile il y a quelques jours. Elle a dit aux policiers que l’un de ses agresseurs l’avait menacée de représailles additionnelles si elle continuait de parler contre la mosquée où officie l’imam Soharwardy.
Dans une interview à CBC, Levant a annoncé son intention de poursuivre l’imam Soharwardy pour «abus de procédure». Il songe aussi à poursuivre la Commission albertaine des droits de la personne. Visionnez cette interview en cliquant ici. Voyez aussi l’interview de Levant par Glenn Beck (CNN) en cliquant ici. Glenn Beck discute des répercussions des affaires Ezra Levant et Mark Steyn aux États-Unis. Ezra Levant nous rappelle qu’à la suite de la publication des caricatures de Mahomet il y a 2 ans par le Western Standard dont il était alors l’éditeur en chef, la première réaction de Soharwardy avait été de se rendre à un poste de police pour obtenir son incarcération. Les policiers lui ont fait comprendre que cette affaire n’était pas de leur ressort.
Traduction de: The small matter of legal costs, Calgary Herald, le 15 février 2008
Nous avons eu la surprise d’entendre Syed Soharwardy dire qu’il va retirer sa plainte à la Commission des droits de la personne contre Ezra Levant.
Nous applaudissons ce geste, bien sûr, et aussi qu’il offre de travailler avec Levant à obtenir la modification de la Loi sur les droits de la personne de l’Alberta de sorte qu’elle s’en tienne à son objectif initial – l’élimination de la discrimination dans l’emploi et le logement – et qu’elle ne puisse pas être utilisée pour censurer les opinions que certains groupes ne veulent pas entendre.
Soharwardy est apparemment sérieux. Il attribue sa plainte il y a presque deux ans à une tentative malencontreuse d’encourager les jeunes musulmans qu’il croit s’être sentis aliénés après que le Western Standard de Levant ait publié les caricatures danoises controversées représentant Mahomet.
Bien sûr, ce n’est pas le rôle du gouvernement de soulager les sentiments de qui que ce soit, seulement de décider, dans une zone assez étroite de compétence, si des personnes ont été des victimes de bonne foi de discrimination. Et que Soharwardy puisse si facilement se servir de la loi pour un usage autre que celui pour lequel elle est destinée, justifie ceux qui se sont plaints qu’elle ouvrait la porte à des plaintes futiles ou malveillantes.
Soharwardy dit qu’à l’époque, il n’a pas apprécié pleinement ce que signifiait la liberté d’expression pour les personnes dans ce pays. Maintenant, après avoir écouté Alan Borovoy, avocat général de l’Association canadienne des libertés civiles lors de sa récente visite à Calgary, et quelques amis proches, il dit qu’il comprend.
Soharwardy a dit au comité éditorial du Herald mardi: «Je pense que la liberté d’expression est l’un des plus importants avantages de la vie au Canada, et nous devons la protéger. Je pense que le mandat de l’Alberta Human Rights Commission devrait être limité – L’article 3 ( 1) (le fait de publier quelque chose susceptible d’exposer une personne ou une catégorie de personnes à la haine ou au mépris est un délit) devrait être abrogé».
Bien, bien.
Il pourrait y avoir un élément d’intérêt personnel bien sûr, Soharwardy ayant lui-même fait quelques déclarations limites. Comparer les épreuves du peuple palestinien à l’holocauste, caractériser les efforts de secours des chrétiens après le tsunami ayant frappé l’Indonésie comme l’enlèvement d’enfants musulmans, revient à boire l’eau du puits profond de la liberté d’expression. Ceux qui le font ne devraient en aucun cas essayer de tenir les autres éloignés de l’eau.
Ça laisse toutefois quelques matières en suspens.
Même si Levant a l’impression d’avoir gagné l’argument – et de notre point de vue, il l’a gagné – ça lui a coûté beaucoup d’argent pour le faire. (Les plaintes aux droits de la personne sont gratuites pour les plaignants, mais les défendeurs ont l’obligation de financer leur propre avocat). Comme il l’a fait remarquer, le processus en soi est aussi punitif que la décision.
La possibilité que, même si une plainte est retirée, la préparation d’une défense qui, à terme, ne sera pas exigée, peut avoir entraîné des frais élevés, n’en constitue pas moins un frein à la libre expression d’une opinion.
Abroger l’article 3 (1) de la loi devrait être une priorité pour le gouvernement de la province. Jusqu’à ce que cela soit fait, la justice élémentaire commanderait que les frais du défendeur soient assumés lorsqu’une plainte est retirée ainsi que dans les cas où il est exonéré.
Voir aussi sur notre site:
Levant veut poursuivre Soharwardy pour abus de procédure
“Ce qui se passe au Canada se répercute aux USA…”- Glenn Beck sur Ezra Levant et Mark Steyn
Commission des droits de l’Alberta contre Ezra Levant – caricatures de Mahomet
Soharwardy contre Ezra Levant – caricatures de Mahomet
Canada – Agression contre une femme ayant porté plainte contre l’imam Soharwardy de Calgary
La censure au nom des « droits humains » par l’apologiste de l’islamo-fascisme Mohamed Elmasry
Rex Murphy dénonce l’usage de la Commission des droits pour censurer Maclean
Djihad juridique international
Incitation au meurtre et à la haine par un étudiant musulman de Toronto
Doudou Diène blâme des caricatures, mais pas les manuels scolaires musulmans haineux
Un imam montréalais réédite son livre qui prône la destruction de la démocratie
Alberta- Enquête sur la publication des caricatures danoises
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